Clypeasteroida
L'ordre des clypéastéroïdes (Clypeasteroida) regroupe des oursins plats, dont plusieurs espèces sont appelées en anglais « sand dollar » (dollars des sables) du fait de leur ressemblance avec une grosse pièce.
Règne | Animalia |
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Embranchement | Echinodermata |
Sous-embr. | Echinozoa |
Classe | Echinoidea |
Sous-classe | Euechinoidea |
Infra-classe | Irregularia |
Super-ordre | Neognathostomata |
Description
Les clypéasteroïdes sont des oursins irréguliers de forme aplatie, généralement discoïde. Leur corps peut présenter des indentations et/ou des perforations appelées lunules. Les radioles (piquants) sont généralement très réduites (en tapis de fins poils) pour permettre une meilleure progression dans le sable. La bouche occupe une position centrale, et la lanterne d'Aristote (appareil masticateur) est modifiée en « moulin à sable » plat[1]. L'anus quant à lui a migré vers un bord du test, pour former un « arrière » : ces oursins ont donc un axe antéro-postérieur et une symétrie axiale bilatérienne (ce qui n'est pas le cas des oursins réguliers, à symétrie radiale). Le système apical des clypéasteroïdes est composé d'une grande plaque centrale et de cinq minuscules petites plaques terminales. La face aborale est ornée d'une « fleur » à 5 pétales, qui sont en fait les ambulacres ; chaque plaque ambulacraire porte de multiples pores d'où sortent de très nombreux podia[2].
On remarque deux grands groupes morphologiques majeurs dans cet ordre : les « oursins-biscuits » (Clypeasterina, souvent anguleux, à bordure plus ou moins épaisse) et les « dollars des sables » (Scutellina, en forme de disque).
Cet ordre comporte 150 espèces vivantes identifiées et plus de 750 espèces fossiles[3] ; il semble être apparu à la fin du Paléocène[2].
- Peronella lesueuri vivant, avec son duvet de radioles (à Singapour).
Test de Clypeaster reticulatus (famille des Clypeasteridae). Sculpsitechinus tenuissimus (famille des Astriclypeidae). Différentes coupes de Clypeaster aegypticus, montrant les cloisons et piliers qui assurent la solidité du test.
Mode de vie
Ces oursins vivent généralement enfouis juste sous la surface du sable ou du sédiments, qu'ils filtrent pour en extraire des nutriments : ils sont capables de briser les coquilles des micromollusques et autres proies dures au moyen de leur mâchoire (appelée lanterne d'Aristote). Leurs radioles modifiées (en tapis de poils veloutés) leur permettent de progresser dans le sable mais aussi de créer un courant qui amène les sédiments jusqu'à l'orifice buccal. Certaines espèces semblent ingérer volontairement des minéraux métalliques (comme des grains de magnétite) pour augmenter leur poids et ainsi réduire le risque d'être emportés par le courant. Une espèce, Dendraster excentricus (qui vit notamment sur la côte Ouest des États-Unis), se nourrit de plancton directement dans le courant, se tenant à moitié émergée du sable et perpendiculairement au courant[4].
On les trouve principalement à des profondeurs inférieures à 200 m[5].
Formes fossiles
Cet ordre comporte de nombreuses formes fossiles (au moins 750 connues[3]), ayant été très abondant au Crétacé[réf. nécessaire] et au Paléocène. Certaines, comme les Scutellina, sont des fossiles fréquents dans certains grès du sud de la Méditerranée. À leur mort, ces oursins restent enfouis dans le sédiment, ce qui permet une excellente préservation lors du processus de fossilisation.
Fossile de Scutella subrotunda (famille des Scutellidae). Fossile de Hardouinia florealis (famille fossile des Faujasiidae).
Liste des sous-ordres et familles
Selon World Register of Marine Species (4 décembre 2013)[6] :
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Selon ITIS (4 octobre 2013)[7] :
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Tests de Fibularia sp. (Fibulariidae) Echinarachnius parma (Echinarachniidae) Test de Mellita longifissa (Mellitidae). Scaphechinus mirabilis (Scutellidae) Fossile d’Encope californicus.
Annexes
Références taxinomiques
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Clypeasteroida A. Agassiz, 1872 (+ liste familles + liste genres)
- (en) Référence Paleobiology Database : Clypeasteroida Agassiz 1836
- (fr+en) Référence ITIS : Clypeasteroida A. Agassiz, 1872
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Clypeasteroida
- (en) Référence BioLib : Clypeasteroida Agassiz, 1835
- (en) Référence Animal Diversity Web : Clypeasteroida
- (en) Référence uBio : Clypeasteroida A. Agassiz, 1872
- (en) Référence Catalogue of Life : Clypeasteroida (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Clypeasteroida (taxons inclus)
Lien externe
- (en) Dr. Christopher Mah, « Sand Dollars ARE Sea Urchins », sur Echinoblog, (consulté le ).
Bibliographie
- (en) Rich Mooi, Living and fossile genera of the Clypeasteroida : an illustrated key and annotated checklist, Washington, Smithsonian Institution Press, , 60 p. (lire en ligne)
- (en) Rich Mooi, « Paedomorphosis, Aristotle's Lantern, and the Origin of the Sand Dollars (Echinodermata: Clypeasteroida) », Paleobiology, vol. 16, no 1, , p. 25-48 (lire en ligne)
Notes et références
- (en) Dr. Christopher Mah, « Sand Dollars ARE Sea Urchins », sur Echinoblog, (consulté le )
- (en) « Clypeasteroida », sur le site du Natural History Museum (consulté le ).
- (en) Rich Mooi, Living and fossile genera of the Clypeasteroida : an illustrated key and annotated checklist, Washington, Smithsonian Institution Press, , 60 p. (lire en ligne)
- (en) Amanda Heidt, « A Sand Dollar's Breakfast Is Totally Metal », sur kqed.org, .
- (en) « Lifestyle - sand dollars », sur l'Echinoid Directory du Natural History Museum.
- World Register of Marine Species, consulté le 4 décembre 2013
- ITIS, consulté le 4 octobre 2013
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