Neognathostomata

Caractéristiques

Ce sont des oursins irréguliers : ils ne sont pas ronds mais ovoïdes (parfois subpentagonaux), leur anus (ainsi que parfois la bouche) s'étant déplacé vers un côté du test pour former un « arrière » (au lieu d'être au sommet de la face aborale), par opposition à un « avant », formant ainsi un axe antéro-postérieur (qui est aussi un sens de locomotion privilégié), assorti d'une symétrie bilatérale. Leur test arbore des ambulacres pétaloïdes larges et arrondis ; le disque apical est très réduit (tétrabasal ou monobasal).

Les radioles sont courtes, fines et creuses, transformées en tapis velouté. Le péristome est petit, sans encoches buccales. Contrairement aux autres oursins irréguliers, les membres de ce groupe ont restauré leur appareil brouteur (Lanterne d'Aristote) au cours de l'évolution, ce qui est à l'origine de leur nom : neognathostoma signifie en grec « nouvelle mâchoire dans la bouche ». Celle-ci est souvent en position centrale, contrairement à la plupart des autres irréguliers. On les distingue aussi des Spatangoida par l'absence de plastron[2].

Ces oursins sont apparus au Jurassique (Toarcien)[2]. Ils furent très abondants au Crétacé, et on en recense de nombreuses espèces fossiles. Il en subsiste encore de très nombreuses espèces, dans tous les bassins océaniques du monde : c'est le groupe d'oursins irréguliers le plus abondant actuellement.

Écologie et comportement

Ces oursins ont un régime sédimentivore : leurs radioles et podia filtrent le sédiment et en acheminent, via des sillons buccaux, les particules nutritives jusqu'à la bouche où les éléments nutritifs seront broyés par la lanterne d'Aristote. Ces oursins vivent plus ou moins enfouis dans le sédiment, que ce soit pour se nourrir ou se protéger de prédateurs.

Ces animaux peuvent parfois atteindre des densités de populations extrêmement importantes là où la nourriture est abondante, et forment une partie significative de la biomasse des grands fonds sablo-vaseux : de par leur régime sédimentivore, ils constituent ainsi des animaux d'une grande importance dans les processus biologiques à l'échelle de la Terre, et sont de grands pourvoyeurs de services écosystémiques.

Liste des ordres

Apatopygus recens (Apatopygidae)
Cassidulus caribaearum (Cassiduloida).
Echinolampas depressa (Echinolampadoida).
Fossile d’Echinolampas hemisphaericus.

Selon World Register of Marine Species (4 décembre 2013)[3] :*/

  • famille Apatopygidae Kier, 1962
  • famille Archiaciidae Cotteau & Triger, 1869
  • ordre Cassiduloida Claus, 1880
    • Super-famille Cassidulina (Philip, 1963b)
    • Super-famille Neolampadina (Philip, 1963b)
      • famille Neolampadidae (Lambert, 1918a)
      • famille Pliolampadidae (Kier, 1962)
  • ordre Clypeasteroida A.Agassiz, 1872
    • sous-ordre Clypeasterina
      • famille Clypeasteridae L. Agassiz, 1835
      • famille Fossulasteridae Philip & Foster, 1971
      • famille Scutellinoididae Irwin, 1995
    • famille Conoclypidae von Zittel, 1879
    • famille Faujasiidae Lambert, 1905
    • famille Oligopygidae Duncan, 1889
    • famille Plesiolampadidae Lambert, 1905
    • sous-ordre Scutellina
      • infra-ordre Laganiformes
      • infra-ordre Scutelliformes
        • famille Echinarachniidae Lambert in Lambert & Thiéry, 1914
        • famille Eoscutellidae Durham, 1955
        • famille Protoscutellidae Durham, 1955
        • famille Rotulidae Gray, 1855
        • super-famille Scutellidea Gray, 1825
          • famille Abertellidae Durham, 1955
          • famille Astriclypeidae Stefanini, 1912
          • famille Dendrasteridae Lambert, 1900
          • famille Mellitidae Stefanini, 1912
          • famille Monophorasteridae Lahille, 1896
          • famille Scutasteridae Durham, 1955
          • famille Scutellidae Gray, 1825
        • famille Taiwanasteridae Wang, 1984
      • famille Scutellinidae Pomel, 1888a
  • famille Clypeidae Lambert, 1898
  • famille Clypeolampadidae Kier, 1962
  • ordre Echinolampadoida Kroh & Smith, 2010
  • famille Nucleolitidae L. Agassiz & Desor, 1847
  • famille Pygaulidae Lambert, 1905
  • genre Pygolampas Saucède, Dudicourt & Courville, 2012

Références taxinomiques

Notes et références

  1. Smith, A. B., 1981: « Implications of lantern morphology for the phylogeny of post-Palaeozoic echinoids ». Palaeontology, vol. 24, p. 779–801 (lire en ligne).
  2. (en) « Neognathostomata », sur NHM (consulté le )
  3. World Register of Marine Species, consulté le 4 décembre 2013
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