Claude de Kémoularia

Claude de Kémoularia, né le à Paris et mort le à Courbevoie, est un citoyen français d'origine géorgienne, dont la carrière s'est essentiellement déroulée dans les domaines de la banque et de la diplomatie.

Biographie

Il naît à Paris, d'un père réfugié en France à la suite de l'invasion en 1921 de la Géorgie par les armées de la Russie soviétique, Joseph de Kémoularia[1] qui fut l'un des fondateurs de la Paroisse orthodoxe géorgienne Sainte-Nino de Paris. Après ses études secondaires, il se forme à l'École libre des sciences politiques.

Haut-fonctionnaire

Il est d'abord attaché parlementaire et chef de cabinet du ministre, et Président du Conseil, Paul Reynaud.

En 1957, et jusqu'en 1961, il devient l'assistant personnel de Dag Hammarskjöld, Secrétaire général des Nations Unies[2].

En 1966 et 1967, il est conseiller spécial auprès du Prince Rainier de Monaco.

Banquier d'affaires

De 1968 à 1982, il œuvre pour la banque Paribas comme conseiller du Président et du directeur-général pour les affaires internationales[3], et gardera des liens privilégiés avec cette banque d'affaires : il siégera d'ailleurs au Conseil d'Administration de Paribas Suisse jusqu'à sa fusion avec BNP Suisse en 2000.

Diplomate

En mai 1982, sous la présidence de François Mitterrand, il rejoint le corps diplomatique français comme ambassadeur aux Pays-Bas, puis, du au , comme représentant de la France aux Nations unies.

En 1986, il préside le Conseil de sécurité[4].

En pleine guerre froide, il a ainsi l'occasion de rencontrer le ministre soviétique des Affaires étrangères, Edouard Chevardnadze, lui aussi d'origine géorgienne, et de faire progresser les analyses soviétiques et françaises sur la réunification allemande.

Club de Monaco

Membre du Club de Monaco et vice-président de l'Institut d'Études Politiques Méditerranéennes (IEPM), Claude de Kémoularia facilite à partir de 2004 la participation de la Géorgie, représentée par Nino Bourdjanadzé, présidente du Parlement géorgien de 2001 à 2008.

Du 26 au , il anime la session annuelle de ces institutions ayant pour thème le Proche-Orient et le projet français d'Union de la Méditerranée[5].

Autres engagements

Il est membre de l'Iliazd-Club et consacre ses dernières apparitions publiques aux conférences de l'Association géorgienne en France, déterminé à encourager les progrès de la démocratie dans le pays de ses ancêtres. Il repose au carré géorgien du cimetière de Leuville-sur-Orge.

Publications

  • Une vie à tire-d'aile, Fayard, Paris, 2007[6].
  • Version géorgienne, traduction Veronika Murat, Shota Chabashvili et Mzia Gobechia, Tbilissi, 2010[7].

Notes et références

Sources

Voir aussi

Articles connexes

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