Cimetières de la Guillotière

Les cimetières de la Guillotière sont deux cimetières de la ville de Lyon, situés dans le quartier de la Guillotière, dans les 7e et 8e arrondissements de la ville. Ils ont été créés au XIXe siècle pour faire face à la pénurie de lieux où enterrer les morts. On distingue le cimetière ancien (créé en 1822) et le cimetière nouveau (créé en 1854), simplement séparés par le croisement d'une route et d'une voie ferrée.

Histoire

Avant la fin du XVIIe siècle n'existaient à Lyon que des cimetières paroissiaux de taille réduite[1]. En 1695 fut créé, pour accueillir notamment les morts de l'Hôtel-Dieu, le cimetière dit « de la Madeleine ». En 1807, sous le mandat de M. Fay-Sathonay, est créé le cimetière de Loyasse, sur la colline de Fourvière.

Mais ceux-ci restent très insuffisants face aux besoins d'une cité industrielle en expansion démographique rapide.

Lors de la séance du 11 ventôse an III () [2] est décidée la création du cimetière de La Guillotière dans le lieudit Clos Macors (préféré aux Communaux de la Tête d'Or et à la Loge de la Bienfaisance, située aux Brotteaux)[3], sur la commune de La Guillotière, le long de la grand'route de Grenoble. Ce terrain appartenait précédemment à Balthazard Jean Macors ; celui-ci fut condamné à mort, le 15 frimaire an II () par la commission révolutionnaire de Lyon, en tant que contre-révolutionnaire[4].

Cependant, le cimetière n'ouvre qu'en 1822. Lors du rattachement de la commune de La Guillotière à Lyon en 1852, il devient ainsi le principal cimetière de la ville de Lyon. Néanmoins, dès 1854, il s'avère insuffisant. De nouvelles extensions du cimetière de Loyasse sont envisagées, mais c'est finalement ici qu'ouvre un nouveau cimetière, en , au sud de la route de Grenoble[5]. Les deux cimetières, distants d'une centaine de mètres, sont actuellement séparés par le croisement de l'avenue Berthelot et le faisceau de voies ferrées reliant la gare de la Part-Dieu à celle de Perrache.

D'après un recensement effectué en 1990, les deux cimetières de la Guillotière comptaient à cette date environ 40 000 tombes.

Caractéristiques

Le nouveau cimetière est organisé en allées concentriques.

De nombreux Lyonnais[6] célèbres y sont enterrés : les frères Auguste (mort le ) et Louis Lumière (mort le ), Marius Berliet (mort le ), le peintre Hector Allemand (mort en 1886), le professeur Victor Grignard, prix Nobel de chimie (mort le ), l'acteur Georges Grey (décédé en 1954), l'animateur de télévision Jacques Martin (mort en 2007), Henri Malartre fondateur du musée automobile de Rochetaillée (décédé en 2005)...

Plusieurs monuments ont été construits, notamment le tombeau des Rancy, circassiens, surmonté de têtes de chevaux ; la chapelle des frères Lumière ; une rangée de statues située dans l'allée centrale vers l'édifice du crématoire.

Notes et références

  1. Dans Rive gauche, N°162, de septembre 2002, article d'Henri Hoquiné : Nos vieux cimetières, cité par www.guichetdusavoir.org.
  2. Cimetières de France et d’ailleurs] LYON (69) : cimetière de La Guillotière.
  3. Dans Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Lyon pendant la Révolution.
  4. guillo-m.
  5. Hours, Lavigne-Louis et Vallette d'Osia 1996, p. 19.
  6. - Les cimetières lyonnais sur le site officiel de la Ville de Lyon.

Bibliographie

  • Dominique Bertin, Guide de Lyon et ses cimetières, (œuvre littéraire), Éditions lyonnaises d'art et d'histoire,
  • Henri Hours, Maryannick Lavigne-Louis et Marie-Madeleine Vallette d'Osia, Le cimetière de Loyasse, Lyon, Préinventaire des monuments et richesses artistiques, , 526 p. (ISBN 2-910865-03-7).

Articles connexes

  • Monument aux morts italiens de Lyon
  • Portail de la mort
  • Portail de la métropole de Lyon
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