Chun Doo-hwan
Chun Doo-hwan (/tɕʌn tuɦwɐ/ → /tɕʌnduɦwɐn/), né le à Naechonri, en Corée, est un général et homme d'État sud-coréen. Il est président de la République du au après avoir renversé son prédécesseur.
Dans ce nom, le nom de famille, Chun, précède le nom personnel.
Chun Doo-hwan 전두환 | |
Chun Doo-hwan en 1983 | |
Fonctions | |
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Président de la République de Corée | |
– (7 ans, 5 mois et 23 jours) |
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Élection | 25 février 1981 |
Premier ministre | Yoo Chang-soon Kim San-hyup Chin Iee-chong Sin Byeong-hyeon (intérim) Roh Shin-yeong Lee Han-key Kim Chung-yul |
Prédécesseur | Choi Kyu-ha |
Successeur | Roh Tae-woo |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | District de Hapcheon, Gyeongsang du Sud (Corée) |
Nationalité | sud-coréenne |
Parti politique | Parti de la justice et de la démocratie |
Conjoint | Rhee Soon-ja |
Religion | bouddhisme |
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Présidents de la République de Corée | |
Chun Doo-hwan | |
Hangeul | 전두환 |
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Hanja | 全斗煥 |
Romanisation révisée | Jeon Duhwan |
McCune-Reischauer | Chŏn Tuhwan |
Enfance
Chun est né le 18 janvier 1931 à Yulgok-myeon, une petite commune pauvre de Hapcheon, dans la province de South Gyeongsang, pendant la colonisation impériale japonaise de la Corée. Chun Doo-hwan est le fils de Chun Sang-woo et Kim Jeong-mun[1]. Les deux grands frères de Chun, Yeol-hwan et Kyuu-gon, décèdent lors d'un accident alors qu'il était enfant. Aux environs de 1936, la famille de Chun emménage à Daegu, endroit dans lequel il intègrera l'école primaire d'Horan. Son père était en conflit avec la police japonaise dans le passé, et celui-ci tue un officier de police en hiver 1939[1]. Sa famille fuit immédiatement vers Jilin, en Chine, endroit dans lequel la famille restera caché deux ans avant de revenir.
Carrière
Issu d'une famille paysanne, Chun Doo-hwan est entré à l'Académie militaire coréenne en 1951 dont il sort diplômé en 1955. Il a ensuite exercé des fonctions de commandement des troupes sud-coréennes, engagées aux côtés des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam[2]. En février 1979, il est nommé chef de Defense Security Command, le commandement intégré des forces de sécurité.
Accession au pouvoir
Après l'assassinat le 26 octobre 1979 du général Park Chung-hee, président de la République, par le chef des services secrets sud-coréens Kim Jae-kyu (en), la Corée du Sud entre dans une brève phase de démocratisation, à laquelle met fin le coup d'État militaire du 12 décembre 1979 qu'il conduit. Ayant été nommé en avril 1980 chef des services secrets sud-coréens (KCIA), il fait proclamer la loi martiale dans tout le pays le . Il participe à la répression du soulèvement de Kwangju qui s'ensuit et qui proteste contre l'extension de la loi martiale[3].
Des milliers de manifestants, étudiants, syndicalistes, sont tués pendant les neuf jours de répression organisés par le régime sud-coréen[4].
Le , il dissout l'Assemblée nationale en déployant l'armée dans celle-ci. Puis il contraint le président Choi Kyu-ha à démissionner le . Devenu le nouvel homme fort du régime militaire, Chun Doo-hwan est élu président le 27 août 1980 par la Conférence nationale pour la réunification, élection présidentielle confirmée en février 1981[5].
Présidence
Le régime militaire du général Chun Doo-hwan est marqué par la poursuite du "miracle économique" sud-coréen, caractérisé par des taux de croissance économique élevés mais également par un fort endettement et la répression des mouvements syndicaux[6]. Le 9 octobre 1983, l'attentat de Rangoun organisé par la Corée du Nord contre le président sud-coréen Chun Doo-hwan au Mausolée du Martyr, près de la pagode Shwedagon fait 17 morts dans son entourage, dont quatre ministres[7].
Malgré la rencontre de parlementaires des deux Corée le 23 juillet 1985, la Corée du Sud refuse la proposition nord-coréenne de coorganiser les Jeux olympiques prévus à Séoul en 1988[8]. Impulsées par les étudiants, les manifestations pour la démocratisation du régime mettent l'accent sur l'élection du président de la République au suffrage universel ainsi que sur le départ des troupes américaines de Corée du Sud. Face à l'ampleur des mouvements de contestation, le général Chun Doo-hwan accepte la tenue de l'élection présidentielle au suffrage universel direct en décembre 1987. Le candidat qu'il soutient, le général Roh Tae-woo, est élu à la faveur de la division de l'opposition. L'ancien bras droit de Chun Doo-hwan rompt toutefois avec la politique de son prédécesseur en prenant des mesures de libéralisation politique[9].
Condamnation
Poursuivi pour son implication dans le coup d'État de 1979 et la répression du soulèvement de Kwangju en 1980, ainsi que pour corruption, Chun Doo-hwan est tout d'abord condamné à mort lors de son premier procès en 1996 avant que la cour suprême transforme cette peine en prison à vie en 1997[10]. Il est libéré après avoir été emprisonné deux ans, sur l'intervention du nouveau président Kim Dae-jung élu fin 1997[11]. Cette décision a été prise dans une volonté de réconciliation nationale[12] par l'ancien opposant Kim Dae-jung, lui-même condamné à mort par le régime militaire en mai 1980[13].
Notes et références
- (en) Choi Jin (최진), « 대통령의 아버지, 누구인가?…가난한 농사꾼에서 거제도 갑부까지 ① », JoongAng Ilbo, (consulté le )
- Source : Encyclopaedia Britannica
- Source : Thayer Watkins, université de San José
- « Le président sud-coréen à une commémoration contre la dictature », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
- Article du Larousse
- Eric Toussaint, "Corée du Sud, le miracle démasqué"
- (fr) Corée du Nord et Birmanie décident de rétablir leurs relations diplomatiques, 24 avril 2007, Aujourd'hui la Corée. Consulté le 24 avril 2007.
- « Chronologie de la Corée du Sud », sur Clio.fr (consulté le )
- Eric Toussaint, art. cit.. Consulté le 24 avril 2007.
- Lee Kyung-mi et Ha Eo-young, « Former dictator comes out of isolation to salute military academy cadets », The Hankyoreh, le 11 juin 2012.
- Source : New York Times et Archives du New York Times
- Source : Radio Canada
- Source : www.fil-info-france.com
Liens externes
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