Chraz

Jacques Louis Chraszez, dit Chraz, né le 7 juillet 1950 à Charbonnier-les-Mines (Puy-de-Dôme), est un humoriste français, d'origine polonaise par son père et slovène par sa mère.

Biographie

Son nom de naissance est Jacques Louis Chraszez. Son grand-père se nommait Chrząszcz avant que son nom ne soit légèrement déformé par les employés de l'état civil quand il a obtenu des papiers français.

Après de nombreux métiers (dans le désordre : contrôleur laitier, disc-jockey, électromécanicien dans l'armée de l'air (inadapté), menuisier, chômeur, marchand de frites, de gaufres, gérant de camping), il « monte » pour la première fois sur scène au Petit Vélo à Clermont-Ferrand en 1986 avec quelques ébauches de sketchs, parrainé par Catherine Jouglet, au cours d'une « nuit du théâtre » organisée par Franck Gibaud.

Quelques mois plus tard, il crée son premier spectacle entier : La Vodka de la défense. Suivront une dizaine d'autres : La Vodka du diable, Chraz 92, Simple malgré l'anonymat, Mi culturel, mi cul-terreux, etc., sans oublier quelques années en duo « textes et musiques » aux côtés de son éternel complice « Wally » dans Résistance comique, l'ancêtre de Faudrait qu'on répète. Il arrêtera assez rapidement de baser une trop grosse partie de son comique sur les jeux de mots pour passer aux jeux d'idées. Avec toujours l'ambition de provoquer des rires, il aborde aujourd'hui ses thèmes de prédilection à travers des personnages de plus en plus absurdes ou (et) surréalistes : le racisme, l'immigration, les inégalités, l'écologie, la rigidité des comportements, les certitudes, l'avidité, le mépris de ceux qui ont tout pour ceux qui n'ont rien, et plus généralement cette volonté de l'humanité dont la concrétisation semble se profiler de plus en plus clairement à l'horizon : « On n'hésitera pas à disparaitre si ça peut nous rapporter du pognon. »

De 1993 à 1995, il est chroniqueur à France Inter dans l'émission Rien à cirer, avec Laurent Ruquier et la Bande à Ruquier.

En 1996, il est nègre de Bruno Gaccio à Canal Plus.

De 2000 à 2002, il participe avec Yves Lecoq, Virginie Lemoine et Laurent Violet à l'émission Les agités du J.T., toujours sur France Inter.

De 1998 à 2008, il est chroniqueur dans l'émission de Jean Marc Millanvoye, Mieux qu'à Paris, sur France Bleu Auvergne, qui fera une incursion de quelques mois sur la télé locale Clermont Première.

En octobre 1997, il fonde la Baie des Singes, une salle de spectacles située à Cournon-d'Auvergne, qui a accueilli depuis des centaines d'humoristes et de chanteurs. Entre autres Albert Meslay, Christophe Alévêque, Florence Foresti ou Dieudonné, Laurent Violet, Philippe Val, Wally, Gustave Parking, Eric Toulis, les Wriggles, Henri Tachan, Leny Escudero, Graeme Allwright[1], Benabar, Didier Bénureau, Tex, Stéphane Guillon, Didier Porte, Debout sur le Zinc, etc., sans oublier de nombreux inconnus (des médias), et son 200 000e spectateur en octobre 2009.

En 2011, il fonde le Centre d'Ailleurs, un centre de stages et de créations artistiques diverses, situé à Chavarot, commune de Saint-Jean-des-Ollières, qui a aussi accueilli des humoristes tels que Albert Meslay, Patrick Robine, Didier Porte, Laurent Violet, Wally, Vincent Roca... Le Centre d'Ailleurs cesse ses activités après la saison 2014 et est mis en vente au printemps 2015. Le Centre d'Ailleurs rouvre ses portes en tant que gîte de groupe. Il peut accueillir 15 personnes dans la Maison de Pierre et 15 autres dans les studios du Forez. Il met à disposition également un camping avec 6 emplacements pour 20 personnes ainsi que 2 petits chalets pour 4 personnes. Le Centre d'Ailleurs travaille en collaboration avec un traiteur pour les repas[2].

Bibliographie

  • Main basse sur les culs plats, 2007, (ISBN 2352650127)
  • Chocs des ondes, 2004, (ISBN 2844180582)
  • L'agité du JT : brèves de micro, 2002, (ISBN 2840988062)

Notes et références

  1. Selon un décompte rapporté par Chraz, Graeme Allwright aurait « joué 43 fois à la Baie des Singes » depuis 1997, avant de se produire en août 2013 au Centre d'Ailleurs. Source : François Jaulhac, « Ce Centre d'Ailleurs à nul autre pareil », La Montagne (édition Thiers-Ambert), , p. 17.
  2. Maud Turcan, « A Saint-Jean-des-Ollières, le Centre d’Ailleurs est mis en vente », La Montagne, no n. c., , numéro de page non connu (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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