Chloé Delaume

Chloé Delaume, née Nathalie Dalain à Versailles[1] le , est une écrivaine française. Elle est également éditrice et, de manière plus ponctuelle, performeuse, musicienne et chanteuse. Son œuvre littéraire, pour l'essentiel autobiographique, est centrée sur la pratique de la littérature expérimentale et la problématique de l'autofiction.

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Biographie

Enfance et études

Née en 1973 d'une mère française et d'un père libanais, Chloé Delaume passe une partie de son enfance à Beyrouth, où la guerre civile initiée en 1975 finit par détruire sa maison. En 1983 se déroule à Paris un drame qui hantera toute son œuvre : alors qu'elle n'a que dix ans, son père tue sa mère devant ses yeux puis se suicide[2].

Elle va ensuite vivre chez ses grands-parents puis chez son oncle et sa tante. Voulant devenir professeure comme sa mère, elle s'inscrit à la faculté de Nanterre en Lettres modernes jusqu’à la maîtrise[3] et entame un mémoire inachevé sur La Pataphysique chez Boris Vian[4].

Déçue par le système universitaire, elle quitte la faculté et se met à écrire en se prostituant dans des bars à hôtesses[5].

Carrière littéraire

Entre 1999 et 2002, elle fait partie du noyau dur[6] de la revue littéraire EvidenZ[7] fondée par Mehdi Belhaj Kacem (son mari jusqu'en 2002). Elle publie trois textes dans la revue, pour la première fois sous le nom de Chloé Delaume. Le prénom « Chloé » a été emprunté à l'héroïne du roman L'Écume des jours de Boris Vian et le patronyme « Delaume » provient de l'ouvrage d'Antonin Artaud, L'Arve et l'Aume[8] :

« il y a mort de l'identité civile parce que je ne l'ai pas choisie. Un beau matin je me suis dit “ça suffit, ma vie ne me convient pas, qui je suis ne me convient pas, je vais être autre” et j'ai pris cette décision[9]. »

Elle quitte la revue après le deuxième et dernier numéro.

Elle publie son premier roman, Les Mouflettes d'Atropos, en 2000, chez Farrago/Léo Scheer[10].

Elle collabore ensuite un temps sous son vrai nom à la revue littéraire Le Matricule des anges.

En 2001, elle obtient le prix Décembre pour son deuxième roman, Le Cri du sablier[11].

De septembre à décembre 2001, elle est résidente au CipM[12].

Entre janvier 2005 et juin 2007, elle gère le forum de l'émission Arrêt sur images, présenté par Daniel Schneidermann sur France 5[13] et rend compte des critiques et remarques qui y sont écrites une fois par mois sur le plateau de l'émission. Chloé Delaume est alors surnommée « la forumancière ».

En 2008, elle participe à la création de la revue de littérature contemporaine Tina[14], aux éditions è®e.

En 2010, elle lance la manifestation « À vous de lire » dont elle est la marraine avec Frédéric Mitterrand[15].

Fin 2010, Chloé Delaume devient directrice d'une collection intitulée « Extraction[16] » aux éditions Joca Seria. Elle souhaite alors éditer principalement de la littérature expérimentale, au travers d'« une collection dédiée à la recherche littéraire, dans ses articulations les plus diverses et radicales. »[17].

D' à , elle est pensionnaire à la Villa Médicis[18].

Entre le et le , elle tient une chronique hebdomadaire intitulée « Bienvenue à Normaland », sur le site Arrêt sur images[19].

Famille et vie privée

Chloé Delaume est la nièce de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré en France depuis 1984 et condamné en 1986 à la réclusion à perpétuité pour des actes terroristes[20].

Elle épouse, en 1999, le philosophe Mehdi Belhaj Kacem[21] dont elle se sépare en 2002. Elle se remarie en 2006 avec Thomas Scotto d'Abusco[22]. En 2013, elle divorce.

Elle a aussi partagé sa vie mais est séparée depuis de Daniel Schneidermann avec qui elle a co-écrit Où le sang nous appelle[23].

Écriture

Chloé Delaume a écrit plusieurs romans dans lesquels elle travaille la forme dans une recherche poétique originale. Son œuvre est avant tout expérimentale[24].

L'autofiction, la technologie et le numérique[25], le « bio-pouvoir », le jeu et les enjeux de la littérature sont des thématiques récurrentes dans son œuvre[26].

Elle définit elle-même son entreprise littéraire comme une « politique de révolution du Je » dont la volonté interne serait de « refuser les fables qui saturent le réel, les fictions collectives, familiales, culturelles, religieuses, institutionnelles, sociales, économiques, politiques et médiatiques. » (La Règle du Je)

Son travail est très influencé par celui de l'Oulipo et de Raymond Queneau en particulier, des pataphysiciens[27]. Elle revendique de multiples sources d'inspirations allant de Pierre Guyotat à Christine Angot en passant par Marguerite Duras.

Outre son œuvre littéraire, elle compose, en compagnie de Julien Locquet, des textes qu'elle interprète sur les albums du groupe Dorine Muraille. Cette collaboration donne également naissance à des performances multimédia[28].

Elle participe aussi à l'écriture de pièces radiophoniques pour France Culture, par exemple Transhumances en 2006.

Son choc littéraire, le moment où, dit-elle, elle est « entrée en littérature », a été la lecture de L'Écume des jours de Boris Vian. Elle a écrit un essai sur l'apport de Boris Vian sur son œuvre, Les juins ont tous la même peau, titre emprunté au roman de Vian Les morts ont tous la même peau.

Le Cri du sablier, paru chez Farrago, lui vaut le prix Décembre en 2001. Il peut être considéré comme le deuxième volet d'une trilogie autofictive entamée avec Les Mouflettes d'Atropos et clôturée par La Vanité des somnambules.

En 2004, dans Certainement pas, elle s'inspire du jeu de Cluedo comme tissu narratif. En 2007, elle publie un livre-jeu, La nuit je suis Buffy Summers, se fondant sur l'univers de la série télé Buffy contre les vampires.

La même année, à la suite d'une commande des éditions Naïve, elle consacre un bref roman[29] au groupe de rock français Indochine, dont elle est fan ; en 2009, à l'occasion de la sortie du nouvel album de ce groupe, elle signe les paroles d'une de leurs chansons, Les aubes sont mortes.

Dans ma maison sous terre, publié en 2009, pousse l'aspect perfomatif de son œuvre à son paroxysme : le roman se fait arme et n'a d'autre prétention que de provoquer la mort de la grand-mère de Chloé Delaume[30],[31].

En 2012, elle publie Une femme avec personne dedans (Seuil).

En 2013, elle publie, avec Daniel Schneidermann Où le sang nous appelle (Seuil), roman consacré à Georges Ibrahim Abdallah qui est à la fois son oncle et le chef présumé des Fractions armées révolutionnaires libanaises, condamné à perpétuité au cours d'un procès tenu en France en 1987 où il est accusé de l'assassinat de diplomates israélien et américains, procès en son temps couvert par Schneidermann, alors journaliste au Monde[32].

En 2015, elle expérimente l'écriture numérique et publie, avec l’illustrateur Franck Dion, Alienare, un livre hybride entre texte, film et musique, et déclare à Rue89 : « avec l’hybridité, on peut soudain toucher à quelque chose qui est une forme d’art total[33]. »

Œuvres

Romans et récits

  • 2000 : Les Mouflettes d’Atropos, Farrago, 136 p. - rééd. Gallimard, coll. « Folio » (ISBN 978-2-07-042617-1)
  • 2001 : Le Cri du sablier, Farrago/Léo Scheer, 132 p. - rééd. Gallimard, coll. « Folio » (ISBN 978-2-84490-072-2)
  • 2001 : Mes week-ends sont pire que les vôtres, Éditions du Néant, 9 p.
  • 2003 : La Vanité des somnambules, Farrago/Léo Scheer, 147 p. (ISBN 978-2-84490-115-6)
  • 2003 : Monologue pour épluchures d’Atrides, CipM (ISBN 290909748X)
  • 2003 : Corpus Simsi. Incarnation virtuellement temporaire, Léo Scheer, 125 p. (ISBN 978-2-915280-07-4)
  • 2004 : Certainement pas, Verticales, 360 p. (ISBN 978-2-84335-175-4)
  • 2005 : Les Juins ont tous la même peau. Rapport sur Boris Vian, La Chasse au Snark, 85 p. - rééd. Seuil, coll. « Points » (ISBN 978-2-914015-36-3)
  • 2006 : J'habite dans la télévision, Verticales, 167 p. - rééd. J'ai lu. (ISBN 978-2-07-078139-3)
  • 2007 : La nuit je suis Buffy Summers, éditions è®e, 128 p. (ISBN 978-2-915453-39-3)
  • 2007 : Chanson de geste & opinions, Mac/Val (ISBN 978-2-916324-21-0)
  • 2007 : La Dernière Fille avant la guerre, Naïve Sessions, 116 p. (ISBN 978-2-35021-099-5)
  • 2008 : Dans ma maison sous terre, Seuil, coll. « Fiction & cie », 204 p. (ISBN 9782020983020)
  • 2009 : Narcisse et ses aiguilles, L'Une & l'autre, 31 p. (ISBN 9782357290211)
  • 2011 : Le Deuil des deux syllabes, L'Une & l'autre, 36 p. (ISBN 978-2-35729-043-3)
  • 2012 : Une femme avec personne dedans, Seuil, coll. « Fiction & cie », 144 p. (ISBN 978-2-02-102094-6)
  • 2012 : Perceptions, illustrations de François Alary, éditions Joca Seria.
  • 2013 : Où le sang nous appelle, avec Daniel Schneidermann, Seuil, coll. « Fiction & cie » (ISBN 978-2021084696)
  • 2014 : Conversations entre onze heures et minuit, no 1, éditions du musée Balzac
  • 2015 : Vous aimez beaucoup voyager, illustrations de François Alary, éditions du Cimetière
  • 2015 : Alienare, avec Franck Dion, Seuil, coll. « Romans français » (H.C.)
  • 2016 : Les Sorcières de la République, Seuil, coll. « Fiction & cie » (ISBN 978-2-02-104561-1)
  • 2020 : Le Cœur synthétique (roman), Seuil

Prix

Théâtre

  • 2007 : Transhumances, éditions è®e, 128 p. (ISBN 978-2-915453-42-3)
  • 2009 : Eden matin midi et soir, illustrations de François Alary, éditions Joca Seria, 45 p. (ISBN 978-2-84809-106-8)
  • 2010 : Au commencement était l'adverbe, illustrations de François Alary, éditions Joca Seria, 80 p. (ISBN 978-2-84809-140-2)

Essais

  • 2007 : Neuf leçons de littérature, en collaboration avec Michel Butor, Pierrette Fleutiaux, et Hédi Kaddour, Éditions Thierry Magnier, 187 p. (ISBN 978-2-84420-540-7)
  • 2008 : S'écrire mode d'emploi, publie.net, 2008 (ISBN 978-2814551527)
  • 2010 : La Règle du je. Autofiction : un essai, PUF, coll. « Travaux pratiques », 92 p. (ISBN 978-2-13-057425-5)
  • 2019 : Mes bien chères sœurs, Seuil, coll. « Fiction & cie »

Textes et nouvelles

  • 1999 : « Les levrettes d'Andromaque » et « Prostituationnisme », Evidenz n°1, Tristram, 186 p. (ISBN 2-907681-24-9)
  • 2002; « Tricksters of mercy », Evidenz n°2, Sens & Tonka, 61 p. (ISBN 2-84534-044-3)
  • 2002 : « Cata(racte) », Contre offensive, collectif, Pauvert, 166 p. (ISBN 978-2-7202-1481-3)
  • 2003 : « Rapsodie ras du sol », Lettres d'aveux, collectif, Pocket, 142 p. (ISBN 978-2-266-13446-0)
  • 2003 : « L'hôtesse de bar », Le Sexe, collectif, La Découverte, 182 p. (ISBN 978-2-7071-3843-9)
  • 2003 : « La coxalgie du nénuphar », Les Affolés, collectif, Baleine, 189 p. (ISBN 978-2-84219-367-6)
  • 2003 : « Petits problèmes entre amis », Le Cadavre bouge encore, collectif, Léo Scheer, 411 p. (ISBN 978-2-914172-59-2)
  • 2004 : « Où sont les lions ? », Tout sera comme avant, collectif, Verticales, 240 p. (ISBN 978-2-84335-198-3).
  • 2004 : « Djezer Zarka », Remix # 1, collectif, Hachette, 110 p. (ISBN 978-2-01-235742-6)
  • 2005 : « Terraformation », Renews 1, collectif, è®e, 128 p. (ISBN 978-2-915453-03-4)
  • 2005 : « L'architecte », Remix # 3, collectif, Hachette, 109 p. (ISBN 978-2-01-235857-7)
  • 2006 : « Je suis le 21 », Un toit. Nouvelles sur le logement, collectif, Le Cherche midi, 187 p. (ISBN 978-2-7491-0792-9)
  • 2007 : « L'alchimie du mail », Prenez soin de vous de Sophie Calle, collectif, Actes Sud, 450 p. (ISBN 978-2-7427-6835-6)
  • 2010 : « Suite 411 », Sillages, collectif, Cadex, 50 p. (ISBN 978-2-913388-75-8)
  • 2010 : « Derrière le verre », Petit pan du mur jaune. 22 écrivains du côté du Louvre, collectif, Skira, 159 p. (ISBN 978-2-08-124185-5)
  • 2012 : « Précis de recomposition », Noël, quel bonheur ! Treize nouvelles affreusement croustillantes, collectif, Armand Colin, 176 p. (ISBN 978-2200283223)

Cinéma

  • La Contribution, court métrage, 2014 - produit par Manufactura

Musique

  • Les fabuleuses mésaventures d'une héroïne contemporaine, album, 2020 - Dokidoki / Atypeek Diffusion

Adaptations

  • 2005 : Les Mouflettes d'Atropos, mise en scène d'Hélène Poitevin sur une chorégraphie de B. Altieri, Paris[36]
  • 2006 : Transhumances, pièce radiophonique, France Culture
  • 2009 : Eden matin midi et soir, mise en scène de Hauke Lanz, La Ménagerie de verre, Paris
  • 2011 : Veuillez laisser ce corps dans l'état où vous l'avez trouvé en entrant, d'après Les Mouflettes d'Atropos, Le Cri du sablier et La Vanité des somnambules, Compagnie Lever du Jour, Théâtre du Grand Rond, Toulouse[37]

Notes et références

  1. Lieu de naissance indiqué sur le site de l'artiste en page « bio ».
  2. « Chloé Delaume », Evene.fr, consulté le 16 janvier 2012.
  3. Chloé Delaume. « Les représentants de qualité ? Marguerite Duras, Christine Angot… », L'Internaute, 8 avril 2010.
  4. Biographie, Chloédelaume.net, consulté le 16 janvier 2012.
  5. « 24 h dans la vie de Chloé Delaume », sur fabriquedesens.net (consulté le ).
  6. Chloé Delaume, « Prostituationnisme », EvidenZ, no 1.
  7. EvidenZ no 1, LeLibraire.com, 2000.
  8. Delaume, Chloé, cadex-editions.net, consulté le 17 janvier 2012.
  9. [vidéo] Bibliothèque Médicis, Personnages, 3 février 2012.
  10. Les mouflettes d'Atropos de Chloé Delaume : Les monologues du vagin dévasté…, Buzz littéraire, 23 septembre 2011.
  11. Le Cri du sablier de Chloé Delaume : tempête de sable paternelle, Buzz littéraire, 6 octobre 2007.
  12. « Monologues pour épluchures d'atride », Chloédelaume.net, consulté le 16 janvier 2012.
  13. Chloé Delaume, Prixdécembre.com, consulté le 17 janvier 2012.
  14. Avec Éric Arlix, Hugues Jallon, Dominiq Jenvrey, Emily King, Jean-Charles Massera, Émilie Notéris, Jean Perrier, Guy Tournaye.
    Tina, editions-ere.net, 27 août 2008.
  15. Article dans Livres Hebdo - annonce sur le site du Ministère de la Culture - Discours de F. Mitterrand
  16. Fiche de la collection dans le catalogue de la BnF
  17. « Hors des carcans traditionnels, des codes, des cadres et des chapelles, cet espace a pour seul objectif de donner la parole aux expérimentateurs. Découvrir de jeunes auteurs. Permettre à d’autres, plus confirmés, de publier des travaux plus singuliers ou transdisciplinaires qu’à leur accoutumée. »
    Présentation de la collection sur le site des éditions Joca Seria.
  18. Chloé Delaume, villamedici.it, consulté le 3 août 2012.
  19. Chez Normaland, arretsurimages.net, consulté le 12 février 2020.
  20. Voir sur liberation.fr.
  21. Emmanuel Poncet, « M. le messie », Libération, 13 juin 2005.
  22. Où le sang nous appelle, Evene.fr, consulté le 20 juin 2013.
  23. Voir sur humanite.fr.
  24. Un livre qui n'a pas de synopsis c'est problématique pour les journalistes (Chloé Delaume), Buzz littéraire, 23 septembre 2011.
  25. Camille Tenneson, Chloé Delaume: « Le numérique est une ouverture sur la littérature », Le Nouvel Observateur, 24 mars 2009.
  26. Cf. Fabrice Thumerel, « Chloé Delaume ou l’alteregographie », sur le site libr-critique.com.
  27. Interview de Chloé Delaume.
  28. Chantiers sonores, chloedelaume.net.
  29. Chloé Delaume, La Dernière Fille avant la guerre, éditions Naïve, coll. « Sessions 2007 », 2007 (ISBN 978-2-35021-099-5).
  30. Éric Loret, « "La haine s'étiole." Chloé Delaume assassine sa grand-mère », Libération, 15 janvier 2009.
  31. C.T., « Chloé Delaume, d'entre les morts », Le Nouvel Observateur, 14 mars 2009.
  32. Voir sur salon-litteraire.com.
  33. « Alienare, un livre-film qui se lit comme une appli », article de Claire Richard, publié le 8 novembre 2015 sur le site de Rue89.
  34. Le Figaro, « Le prix Médicis 2020 dévoile la première sélection de son jury », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  35. Ilana Moryoussef, « Le Prix Médicis 2020 est décerné à Chloé Delaume, découvrez le palmarès complet », sur franceinter.fr, (consulté le )
  36. Fiche du spectacle.
  37. Article sur la pièce sur La Dépêche.fr.

Annexes

Études

Interview

  • « Le soi est une fiction : Chloé Delaume s'entretient avec Barbara Havercroft », Revue critique de fixxion française contemporaine, no 4, (ISSN 2033-7019, lire en ligne)

Liens externes

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