Chevigny-Saint-Sauveur

Chevigny-Saint-Sauveur est une commune française appartenant à Dijon Métropole située dans le canton de Chevigny-Saint-Sauveur du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Chevigny.

Chevigny-Saint-Sauveur

Château de Chevigny-Saint-Sauveur.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Dijon Métropole
Maire
Mandat
Guillaume Ruet
2020-2026
Code postal 21800
Code commune 21171
Démographie
Population
municipale
11 160 hab. (2018 )
Densité 922 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 18′ 09″ nord, 5° 08′ 11″ est
Altitude Min. 207 m
Max. 233 m
Superficie 12,11 km2
Unité urbaine Dijon
(banlieue)
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chevigny-Saint-Sauveur
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Chevigny-Saint-Sauveur
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Chevigny-Saint-Sauveur
Géolocalisation sur la carte : France
Chevigny-Saint-Sauveur
Géolocalisation sur la carte : France
Chevigny-Saint-Sauveur
Liens
Site web http://www.chevigny-saint-sauveur.fr

    Géographie

    La commune est située à 5 km à l'est de Dijon et appartient à sa banlieue.

    Le territoire communal est parcouru par tout un réseau de rivières (le Chanot, la Goulotte, la Norges et la Rivière Neuve) et des ruisseaux (la Mirande et la Vieille Tille).

    Le bois de Chevigny s'étend sur plus de 25 % du territoire communal. Cette forêt fait partie d'une Zone Naturelle d'Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) de 286 ha.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Chevigny-Saint-Sauveur est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dijon, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[4] et 245 875 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (42,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (31,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,9 %), forêts (26,3 %), zones urbanisées (25,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Antiquité

    La découverte de médailles du Bas-Empire et des vestiges d'une villa démontrent son origine gallo-romaine(Chevigniacum, probablement dérivé de capanna qui désignerait ici une habitation isolée). Le site aurait servi au commerce et se serait ensuite développé en village[11].

    Moyen Âge et époque moderne

    Le village de Chevigny est mentionné pour la première fois en 878.

    En 1178, les chanoines de Saint-Étienne fondent l'église de la Sainte-Trinité, dédiée au Christ. Saint-Sauveur étant un nom typiquement bourguignon sous lequel on fêtait la Sainte-Trinité, le village porte désormais le nom de Chevigny-Saint-Sauveur (Chevigny-Sauveur au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale[12]).

    Le château de Chevigny-Saint-Sauveur est à l'origine une maison forte construite au XIIe siècle (il en conserve d'ailleurs deux tours carrées). Dans sa forme contemporaine, il est l'œuvre de Pierre 1er Rigoley de Chevigny. Le pavillon actuel est construit en 1678 puis complété par une aile et une chapelle castrale au XVIIIe siècle[13].

    Époque contemporaine

    En plus de l'église de la Sainte-Trinité, la ville comporte quelques édifices historiques dont le château de Chevigny-Saint-Sauveur, le vieux lavoir, l'école de Musique ex maison Froussart et quelques bâtiments agricoles du XIXe siècle[11].

    En août 1944, neuf patriotes sont fusillés par les nazis dans la forêt proche (Aujourd'hui Bois du Roy).

    Le vieux chêne commémoratif de la Seconde Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1813 1815 Baron Thomas de Montillet    
    1815 1821 Jean-Baptiste Ferrey    
    1821 1826 Baron Théodore de Montillet    
    1826 1831 Jean-Baptiste Canet    
    1831 1834 Jean-Baptiste Ferrey    
    1834 1840 Jean-Baptiste Malnoury    
    1840 1843 Michel Vallet    
    1843 1851 Louis Magnien    
    1852 1853 Nicolas Larigaudet    
    1853 1855 Etienne Magnien    
    1855 1861 Nicolas Larigaudet    
    1861 1869 Jean Moissenet    
    1869 1875 Pierre Boiteux    
    1875 1882 Pierre-Jules Sarrasin    
    juin 1882 1907 Jules Marc    
    septembre 1907 1919 René Darbois    
    décembre 1919 1930 Léon Bulliot    
    septembre 1930 1935 Louis Raviot    
    mai 1935 1950 Paulus Payen    
    juin 1950 1953 Adolphe Bertrand    
    mai 1953 1977 Jean Froussart    
    mars 1977 1983 Michel Rasera PS  
    mars 1983 2012 Lucien Brenot CNIP puis UMP Médecin généraliste
    octobre 2012 février 2019[14]
    (démission)
    Michel Rotger UMP-LR Retraité
    février 2019[15] en cours Guillaume Ruet LR Directeur de cabinet, conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'or au monde d'azur cerclé et cintré d'or et surmonté d'une croix de gueules, à la bordure aussi d'azur chargée de huit besants aussi d'or.

    Le conseil municipal de 1972 examine pour la première fois plusieurs projets d'armoiries présentés par le conservateur des antiquités et objets d'art de la Côte d'Or, le chanoine Jean Marillier[16]. Le blason reflète l'histoire de la commune: alors que les 8 besants d'or de la bordure représentent les fossés dans lesquels ont été découvertes des pièces du Bas-Empire. Au centre de l'écusson est représenté le monde cintré surmonté d'une croix, symbole particulier du patronyme de Saint Sauveur. Aujourd’hui, le blason communal n’est plus utilisé sur les documents officiels mais est toujours présent sur la médaille de la ville.

    Jumelages

    Jumelage avec les villes allemandes de Bobenheim-Roxheim et de Jeßnitz.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[17],[Note 3]

    En 2018, la commune comptait 11 160 habitants[Note 4], en augmentation de 6,43 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    210356354328340371418412425
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    387392403366378349340340318
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    304300288230238226245236312
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4911 4125 6477 1378 22310 1419 46010 20011 496
    2018 - - - - - - - -
    11 160--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Usine Amora (groupe Unilever). Le plus grand centre européen de fabrication de condiments. La SAS AMORA MAILLE SOCIETE INDUSTRIELLE, implantée à Chevigny Saint Sauveur, est actuellement dirigée par Isabelle DURET. Son capital social est de plus de 24 500 000 €. En 2014 elle employait 234 personnes. Bien que son chiffre d'affaires ait baissé de 33 % entre 2013 et 2014, sa rentabilité commerciale de 61 % est restée stable.
    • Centre AFPA, au château de Chevigny.
    • Unité de production Urgo.

    Lieux et monuments

    Église de la Sainte-Trinité.
    • Ville fleurie : deux fleurs.
    • Le parc de la Saussaie est un espace de loisirs s'étendant sur près de 20 hectares.
    • L'arborétum accueille 14 variétés d'arbres de tous les continents.
    • L'église de la Sainte-Trinité, dédiée au Saint Sauveur, bâtie au XIIe siècle par les chanoines de Saint-Étienne.
    • La récente église intercommunale de la Visitation.
    • Le Château de Chevigny-Saint-Sauveur restauré par Pierre 1er Rigoley de Chevigny (fin du XVIIe siècle)
    • Le vieux lavoir.
    • L'école de Musique ex Maison Froussart
    • Près du monument de la forêt (aujourd'hui Bois du Roy), se trouvait un chêne majestueux âgé de plus de 300 ans.
    • Le Polygone est une salle communale de spectacles et de manifestations.

    Personnalités liées à la commune

    • On peut lire sur les fonts baptismaux de l'église de la Sainte-Trinité que le fils de Jean de Vienne tenu par Philippe de Hardi y est baptisé le 25 novembre 1376 [11],[20].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Dijon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. http://www3.lejsl.com/dossiers/cybercom/vueduciel/Chevigny.pdf
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Chevigny-Saint-Sauveur », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    13. Hervé Mouillebouche 2002 Les maisons-fortes en Bourgogne du nord du XIIIe au XVe siècle. Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 488p. (ISBN 2-905965-57-6).
    14. « Chevigny-Saint-Sauveur : Michel Rotger quitte son fauteuil de maire », Le Bien public, (lire en ligne).
    15. « Guillaume Ruet élu maire de Chevigny-Saint-Sauveur », Le Bien public, (lire en ligne).
    16. Plaquette Chevigny-Saint-Sauveur – ASC 1972
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=21171_5&liste_pp=pm

    Liens externes

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