Chavenay
Chavenay est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.
Chavenay | |||||
![]() L'hôtel de ville. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Île-de-France | ||||
Département | Yvelines | ||||
Arrondissement | Saint-Germain-en-Laye | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Gally Mauldre | ||||
Maire Mandat |
Myriam Brenac 2020-2026 |
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Code postal | 78450 | ||||
Code commune | 78152 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chavenaysiens | ||||
Population municipale |
1 791 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 297 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 51′ 16″ nord, 1° 59′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 71 m Max. 129 m |
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Superficie | 6,03 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Cyr-l'École | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Ses habitants sont appelés les Chavenaysiens.
Géographie
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Localisation
Le village ancien est bâti de part et d'autre de la vallée du ru de Gally qui traverse la commune d'est en ouest et sur un contrefort surmontant le nord de cette vallée.
Dans les années 1970, un important lotissement résidentiel a vu le jour au nord-est, sur ce contrefort, en limite de la commune de Saint-Nom-la-Bretèche et en partie d'ailleurs sur le territoire de cette dernière. Au début des années 2000, à l'ouest du vieux village, un lotissement à caractère social et une petite zone d'activité artisanale ont été créés, reliant ainsi le lieu-dit la Sucrerie, légèrement éloigné auparavant, au reste de l'habitat de la commune.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes de Chavenay sont Saint-Nom-la-Bretèche au nord-est, Villepreux au sud-est, Les Clayes-sous-Bois au sud, Plaisir au sud-sud-ouest sur environ 100 mètres, Thiverval-Grignon à l'ouest, Davron au nord-ouest et Feucherolles au nord.
Réseau routier
La commune est traversée par la route départementale 74 qui mène, au nord-est, à la route départementale 307 et Saint-Nom-la-Bretèche et, à l'ouest, à la route départementale 30 (vers Plaisir au sud et Feucherolles au nord). La route départementale 97 part du village vers l'est et mène à la route départementale 98 et Villepreux. À l'horizon 2007-2008, la route départementale 109, actuellement liaison entre la route départementale 119 à Grignon, à l'ouest, et la route départementale 30 à Plaisir sera prolongée vers l'est jusqu'à la route départementale 98 à Villepreux et traverser le sud du territoire communal presque en limite nord des Clayes-sous-Bois.
Desserte ferroviaire
Au plan ferroviaire, les stations SNCF les plus proches sont la gare de Plaisir - Grignon, la gare de Villepreux - Les Clayes et la gare de Saint-Nom-la-Bretèche - Forêt de Marly.
Urbanisme
Typologie
Chavenay est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Cavenoilus en 1003[6], Cavenoilus en 1007[7], Chainnolium au XIIIe siècle[7], Chavenolium en 1351[8], Chavenoil, Chaveneil en 1383[7], Chavenel au Val de Galie entre 1450 et 1474[9].
D'un type toponymique primitif probable *Cavannoialos (non attesté), dont le premier élément Cavanno- représente peut-être l'anthroponyme gaulois *Cavannos[10], suivi de l'appellatif toponymique gaulois ialon « clairière, lieu défriché ». Le sens global serait donc « l'essart, le défrichement de Cavannos », c'est-à-dire « le champ de Cavannos ».
Cependant, on peut voir dans cavannos un substantif ayant exactement la même origine dans son sens originel de « chouette », dans ce cas, le sens du toponyme serait la « clairière de la chouette »[11],[12].
Le gaulois cavannos (cauannos) se perpétue dans le français chat-huant (altéré par fausse étymologie) et le français de l'ouest chouan. En vieux breton, on rencontre également couann > breton moderne kaouann « chouette, hibou »[13].
Micro-toponymie
Montilly (Montiliacus) est un hameau disparu de Chavenay, il se situe aujourd’hui au lieu-dit dénommé « Le Bois Saint-Fiacre »[14].
« Le Bois Saint-Fiacre » rappelle l’existence et l’emplacement d'une église oubliée, dédiée d'abord à Martin de Tours et par la suite, connue sous l’invocation de saint Fiacre.
Histoire
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La première mention de l'église Saint-Pierre de Chavenay apparaît le 28 mars 1003 lorsque le roi Robert II le Pieux confirme des donations faites en faveur de l'abbaye de Notre-Dame d'Argenteuil (Val-d'Oise) incluant l'église de Chavenay « Cavenolius eccslesia in honore sancti Petri... ».
Sa cure sera toujours dépendante de l'abbaye argenteuillaise, selon les pouillés chartrains, en 1250 et au milieu du XVe siècle. Il en sera ainsi jusqu'au XVIIe siècle, date à laquelle le prieuré se défait d'une partie de ses biens à Chavenay.
Cet acte royal mentionne aussi une église disparue dédiée à Martin et située à Montilly. Montilly (Montiliacus), est un hameau disparu de Chavenay. Cette église est toujours dédiée à Martin en 1480, puis en 1596. Par la suite, elle est connue sous l'invocation de Fiacre. Elle est dite en ruine en 1644 et dépend encore de l'abbaye d'Argenteuil. Elle est pourtant représentée en élévation sur le Plan d'Intendance, en 1787 : « Chapelle Saint-Fiacre », mais n'est plus visible sur le Cadastre Napoléonien, en 1819. Par chance, il subsiste encore aujourd'hui un lieu-dit dénommé « Le Bois Saint-Fiacre » qui nous rappelle l'existence et l'emplacement de cette église oubliée.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2018, la commune comptait 1 791 habitants[Note 3], en diminution de 3,45 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,1 %, 15 à 29 ans = 15,7 %, 30 à 44 ans = 19,4 %, 45 à 59 ans = 23,3 %, plus de 60 ans = 17,5 %) ;
- 50,7 % de femmes (0 à 14 ans = 26,7 %, 15 à 29 ans = 13,2 %, 30 à 44 ans = 21,4 %, 45 à 59 ans = 21,9 %, plus de 60 ans = 16,7 %).
Économie
Chavenay est une commune essentiellement rurale.
Au sud de la commune, sur une colline relativement proéminente entre Chavenay et Les Clayes-sous-Bois, se trouve l'aérodrome de Chavenay.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
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- Vestiges d'un treuil de carrière, en plein champ[21]. Cet ancien treuil est le seul vestige visible de la carrière de pierre de Chavenay. Cette dernière s'étendait sous la colline adjacente au village et la roche extraite s'appelait « La Pierre de Saint-Nom »[Note 4]. Elle était réputée pour sa solidité et sa haute résistance aux intempéries. Elle fut utilisée pour bâtir l'orangerie, les marches du Petit Trianon et l'escalier des cent marches du château de Versailles, ainsi que de nombreux monuments parisiens (église de la Madeleine)[22]. Ce treuil était de type à manège actionné par un cheval et remontait les blocs de pierre à la surface.
Personnalités liées à Chavenay
- Marie-Françoise de L'Espinay, artiste peintre du XXe siècle[23] représentative du courant de la Réalité poétique, habituée du Salon des indépendants[24], a vécu rue des Amandiers à Chavenay[25].
- Maurice Tabuteau (1884-1976), aviateur, est enterré au cimetière de Chavenay [26].
- Paul Ducellier (4 mai 1898 - 9 juillet 1989), pilote et journaliste aéronautique, créateur de la Section d'aviation populaire en 1936 sur l'aérodrome de la commune. Engagé volontaire en 1916, breveté en 1917, affecté à l'escadrille de bombardement Br. 124 sur Breguet XIV (une victoire, Médaille militaire et Croix de guerre), secrétaire d'Albert Kahn, fondateur en 1933 de l'aéroclub de Boulogne- Billancourt et en 1936 de la section d'aviation populaire de Chavenay, puis à partir de 1938 employé chez Farman, directeur de la station service de l'aérodrome Toussus-le-Noble (essais des Farman « Monitor », et de la version monoplan du « Stampe » de 1952 à 1955 conduit par Burtin et Lélée), créateur en 1962 de l'Escadrille des Anciens brevetés de 14 à 18, président en 1967 du Groupement des Unions Régionales d'Associations Aéronautiques et en 1968 de l'Aéroclub de France-CNA, officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite, etc.[27],[28].
Héraldique
![]() |
Les armes de Chavenay se blasonnent ainsi : d'azur semé de quartefeuille d'or au franc-quartier d'hermine. |
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Culture
La ville participe au Concours des villes et villages fleuris et possède deux fleurs en 2007[29].
Galerie
- La place de Rösrath.
- L'aérodrome de Chavenay-Villepreux.
- Le ru de Gally dans le village.
- Le ru de Gally à l'entrée dans le village.
- Le ru de Gally entre Villepreux et Chavenay.
- Le monument aux morts.
- Le lavoir.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Les maîtres-carriers étaient originaires ou résidaient à Saint-Nom-la-Bretèche.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Dans une charte de Robert le Pieux.
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Auguste Longnon, Pouillé de la Province de Sens, 1904, p. 212.
- Archives de la Seine-et-Oise, Fonds d'Argenteuil, carton XXVIII, liasse 175.
- Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Académie de Versailles, des Yvelines et de l'Île-de-France, L. Bernard (Versailles), H. Champion (Paris), 1899-1976.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, Genève.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance 2003, p. 111.
- Ibidem.
- Service Archéologique Départemental des Yvelines.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Chavenay en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- voir photo
- « Treuil de carrière à Chavenay », sur boreally.org, (consulté le ).
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999. Voir tome 8, page 572.
- Ouvrage collectif, Un siècle d'art moderne - Histoire du salon des indépendants, Denoël, 1984. Voir « Marie Françoise de L'Espinay », page 289.
- Hélène Lassau-Crochet Damais: Marie-Françoise de l'Espinay et Chavenay, dans le catalogue de la vente de l'atelier Marie-Françoise de l'Espinay (page 5) le lundi 30 janvier 1984 à l'hôtel Drouot par Me Claude Robert, 5 avenue d'Eylau, Paris XVIe.
- « Généalogie de Maurice Alfred Eugène TABUTEAU », sur Geneanet (consulté le ).
- J. Noettinger, Air & Cosmos n° 1263, 16 décembre 1989.
- « Paul Ducellier. Des ailes pour les jeunes », sur Ds Homms et des Ailes.
- Palmarès du Concours des villes et villages fleuris dans les Yvelines
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