Charles Plantier

Charles Plantier (1891-1965) est un résistant et homme politique français.

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Biographie

Né en 1891 à Canaules d’une famille protestante originaire de Lozère, Charles Plantier est le fils de Casimir Plantier, viticulteur, maire et conseiller général jusqu’à sa mort en 1912[1].

Lui-même viticulteur, il cultive les opinions de libre penseur de son père, et adhère en 1906 à la Section française de l’Internationale ouvrière[1]. Appelé en 1911, il est mobilisé pour toute la durée de la guerre et blessé durant la bataille de Verdun, il reçoit la Croix de guerre 1914-1918 et la Médaille militaire[1].

Après le congrès de Tours de 1920, il rejoint le Parti communiste français[1]. Il est élu maire de Canaules-et-Argentières en 1920, il accueille Gabriel Péri qui se réfugie dans le village durant la guerre du Rif[1]. En 1928, il est candidat aux élections législatives dans la circonscription du Vigan[2]. Il fait un voyage en Union soviétique en 1932 à l’occasion de l’anniversaire de la révolution d’Octobre[2]. Sous le Front populaire, il est concomitamment chef de cabinet du maire d’Alès et représentant du Gard au Comité des maires de France[1]. De 1936 à 1940, il est encore conseiller général du canton d’Alès-Nord-Est[2]. En 1939, il est déchu de ses mandats comme tous les élus communistes[1].

De 1941 à 1943, il est interné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe[1]. Revenu dans le Gard, il participe à l’aide clandestine aux maquis cévenols, et abrite des dirigeants de la résistance départementale[1]. Dénoncé et à nouveau arrêté, il est assigné à Saint-Firmin, où il reçoit le soutien de son épouse Ida Meynadier[1]. Avec la complicité de la population de son village, il s’évade et rejoint les Francs-tireurs et partisans ; il acquiert le grade de capitaine et combat jusqu’à la libération complète du territoire, en [1].

Il est à Canaules président du comité local de libération installé le [1]. Il appartient en parallèle au comité départemental[1]. Durant l’épuration, il s’oppose à une justice expéditive et défend la clémence vis-à-vis de son remplaçant, président de la délégation spéciale de Canaules sous Vichy[1].

En 1945, il retrouve ses fonctions à Alès[1]. Il est durant de longues années secrétaire général de l’Enfance ouvrière au grand air[1].

Il meurt en , dans ses fonctions de maire de Canaules[2].

Références

  1. Pichon 2009.
  2. Notice de Jean-Michel Gaillard dans le Maitron (cf. Liens externes).

Annexes

Bibliographie

  • Laurent Pichon, « Plantier Charles dit Vigne », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.

Liens externes

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