Charles Auguste d'Allonville de Louville
Charles Auguste d'Allonville de Louville, connu comme le marquis de Louville, né le à Louville et mort le , est un homme politique français. Favori de Philippe V, qui accède au trône d'Espagne en 1700, il devient chef de la maison française et gentilhomme de la Chambre. En 1701 et 1702, préconisant une présence forte de la France dans les affaires espagnoles, il exerce une grande influence sur Philippe V, sur les Français de la cour d'Espagne et sur les conseillers versaillais en relation avec lui. Il est disgracié en 1703.
Charles Auguste d'Allonville de Louville | |
Le marquis de Louville par Hyacinthe Rigaud (1708) | |
Prédécesseur | Jacques d'Allonville, seigneur de Louville |
---|---|
Successeur | Jacques Eugène d'Allonville de Louville |
Arme | infanterie |
Allégeance | Royaume de France |
Grade militaire | capitaine |
Gouvernement militaire | Courtrai (1703-1706) Navarrenx (1719-1721) |
Conflits | guerre de la Ligue d'Augsbourg |
Autres fonctions | gentilhomme de la manche du duc d'Anjou (1690-1700) chef de la maison française de Philippe V (1701-1703) gentilhomme de la Chambre de Philippe V (1702-1703) gentilhomme de la Chambre du duc de Bourgogne (1703-1712) |
Biographie | |
Dynastie | famille d'Allonville, branche de Louville |
Surnom | marquis de Louville |
Naissance | château de Louville (pays Chartrain) |
Décès | |
En 1716, le Régent l'envoie en mission auprès de Philippe V. Bloqué par le premier ministre Alberoni, il doit rentrer en France sans avoir pu approcher le roi.
Biographie
Jeunesse
Il naît le [1] au château de Louville[2], dans une très ancienne famille du pays Chartrain[3]. Ses parents sont Jacques d'Allonville, seigneur[4] de Louville (mort en 1707) et Marie Charlotte[5] de Vaultier de Moyencourt (morte en 1694)[6]. Charles est l'aîné de cinq enfants. Son frère cadet Jacques Eugène, chevalier de Louville, va suivre une carrière militaire, puis devenir mathématicien et astronome.
L'éducation de Charles est confiée d'abord à un grand-oncle janséniste, puis aux jésuites[7]. « En les voyant ainsi se déchirer, plaisante-t-il, je comprenais que, comme des deux parts on avait tort, d'aucun côté on ne pouvait avoir raison[8]. » Capitaine au régiment du Roi-infanterie[9], il fait plusieurs campagnes de la guerre de la Ligue d'Augsbourg[10].
Gentilhomme de la manche du duc d'Anjou
Le [12], le duc de Beauvillier, gouverneur des enfants de France, le fait venir à Versailles comme gentilhomme de la manche du duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, deuxième fils du dauphin[13].
Le , à seize ans et demi, ce prince est proclamé roi d'Espagne sous le nom de Philippe V. Une cinquantaine de personnes vont l'accompagner à Madrid. Elles vont aider le jeune roi à s'acclimater, mais elles ne sont pas destinées à séjourner bien longtemps. Louville a l'autorisation de rester en Espagne[14]. Il est choisi par Louis XIV lui-même[15]. Le duc de Beauvillier a eu tout loisir, pendant dix ans, d'observer Louville. Il le recommande au nouveau roi « comme un homme sage, instruit, plein de sens, d'esprit et de ressource, uniquement attaché à lui et digne de sa confiance[13]. » Beauvillier et Louville vont entretenir une correspondance secrète[16].
Favori du roi d'Espagne
Louville est le favori de Philippe V. « On voyait bien, rapporte Saint-Simon, la prédilection et la confiance du roi pour lui[13]. » Philippe arrive à Madrid le . Peu après, le duc d'Harcourt, ambassadeur extraordinaire du roi de France, est frappé d'une grave et longue maladie (il reçoit l'extrême-onction le ) :
« Tout le poids des affaires, dit Saint-Simon, tomba sur Louville à découvert, et, pour en parler au vrai, il gouverna le roi et l'Espagne. C'était lui qui voyait et faisait toutes les lettres particulières à notre cour, et par qui tout passait directement[13]. »
Jean-Paul Le Flem considère Louville comme un « diplomate habile », qui joue auprès du roi d'Espagne « le rôle de représentant des volontés de Louis XIV et d'espion de la cour de France, comme l'a démontré le cardinal Baudrillart[17] ».
Il se forge un jugement tranché sur les grands d'Espagne. S'il se lie d'amitié avec certains d'entre eux qui lui paraissent fidèles, il décèle aussi des incapables et des traîtres[16]. En avril et en mai 1701, il suggère de remplacer les grands, au sein du gouvernement, par des nobles de plus petite extraction ou par des techniciens français[15].
Le , à Saragosse, Philippe V nomme Louville chef de sa maison française[16], c'est-à-dire qu'il lui donne « l'autorité sur tous les officiers français de sa bouche, pour en être mieux servi[18] » (pour parer à tout empoisonnement[16]). Par Beauvillier, Louville a connu Fénelon. Il lui écrit pour lui demander des conseils[19]. On trouve la réponse de Fénelon dans les Mémoires secrets, extraits de la correspondance de Louville[20].
Louville a la confiance et le soutien du marquis de Torcy, secrétaire d'État aux affaires étrangères de Louis XIV[21]. Comme le résume Saint-Simon, « Louville était créature du duc de Beauvillier, ami intime de Torcy, et très bien avec le duc de Chevreuse[22]… » À cette époque, il est également en bons termes avec le père Daubenton, le confesseur jésuite de Philippe V[23].
Louville veut réformer les gardes royales. L'objectif est bien sûr de protéger la vie du souverain, mais aussi d'affermir l'autorité royale, comme il l'explique dans un mémoire :
« Le roi ne pourra jamais rien exécuter ici ni réformer tous les abus qui se sont glissés depuis un temps infini tant dans les finances que dans l’exécution de la justice sous les trois rois fainéants[24], que Sa Majesté n’ait ici de bonnes troupes, bien fidèles, et bien disciplinées, dont il soit sûr, et desquelles il tirera une garde tant pour la décence que pour la propre sûreté[25]. »
Louville insiste pour que ces troupes ne soient pas composées d'Espagnols, mais d'étrangers recrutés dans des possessions espagnoles, en Italie et aux Pays-Bas[26].
Il souhaite par ailleurs simplifier le dispositif gouvernemental, qui se disperse en plusieurs conseils. Il veut combattre le désordre financier. Il dénonce la pauvreté des provinces, moins bien traitées que celles du royaume d'Aragon (qui ne participent guère au financement de la monarchie)[23]. Pour réformer, il ne voit d'autre solution qu'une ingérence accrue de la France dans les affaires espagnoles[27]. Il réussit à faire partager ce point de vue à Philippe V, aux autres Français de la cour d'Espagne et à des conseillers de la cour de France à qui il écrit sans relâche[28]. À Versailles, cette idée est combattue par un parti. Mais Louis XIV va avoir besoin, dans la guerre qui s'annonce (guerre de Succession d'Espagne, 1701-1714), des subsides de l'Espagne. Aussi tient-il à ce que, dans ce royaume, la situation financière et politique soit assainie. Les avis de Louville sont donc bien accueillis, et la présence française augmente à Madrid à la fin de l'année 1701[27].
Le séjour en France
Le , Philippe V épouse Marie-Louise-Gabrielle, fille de Victor-Amédée de Savoie[29]. Celle-ci, d'emblée, pousse Philippe à confier à Victor-Amédée ses affaires italiennes[2]. Louville veut au contraire affermir l'autorité du roi d'Espagne, dont les terres italiennes sont menacées par les Impériaux. En même temps, il veut éloigner le souverain de l'influence de la cour[30]. Il convainc Philippe de gagner l'Italie pour y prendre, au printemps, la tête de l'armée des deux couronnes[22].
Louville se rend alors en France. Il arrive à Fontainebleau le [31]. Officiellement, il vient rendre compte de tout ce qui s'est passé dans les affaires intérieures durant la maladie de d'Harcourt, et entretenir Louis XIV du mariage de Philippe. En réalité, il vient demander au roi l'autorisation de laisser son petit-fils partir à Naples[32]. D'Harcourt, rétabli, remplacé par un nouvel ambassadeur, est revenu en France, haïssant Louville[33]. Soutenu par madame de Maintenon, il s'oppose vivement à ce déplacement en Italie. Mais Louis XIV donne son accord[34].
Louville est tenu de ne rien cacher à Louis XIV[27]. Il lui parle donc des larmes et de l'éclat de la jeune reine d'Espagne le soir de ses noces, au moment du coucher[35]. Peut-être est-il suffisamment indiscret pour en parler à d'autres personnes. Madame de Maintenon, qui sait tout, est hostile aux ducs de Chevreuse et de Beauvillier, et par conséquent à Louville. Elle veille à ce que l'on fasse croire à la duchesse de Bourgogne que Louville, par des indiscrétions, a cherché à nuire à sa sœur, la reine d'Espagne[36]. Ceci va desservir Louville, qui est alors au comble de sa faveur à Versailles.
Campagne d'Italie
En , il retourne en Espagne, vivement recommandé par Louis XIV à son petit-fils[15]. À Madrid, le , il est déclaré gentilhomme de la Chambre, et en reçoit la clef d'or[37].
Philippe V arrive à Naples fin . Louville est du voyage. Il va demander au pape l'investiture du royaume de Naples pour Philippe[38]. Il est bien accueilli. Mais la présence de l'armée impériale, commandée par le prince Eugène, dissuade Clément XI de se prononcer[39].
Le , Philippe V rencontre son beau-père à Acqui[2]. Conformément au cérémonial, Louville refuse au duc de Savoie le droit de s'asseoir dans un fauteuil en présence du roi d'Espagne[40]. Victor-Amédée le prend très mal, et en informe certainement ses filles, la duchesse de Bourgogne et la reine d'Espagne[39]. Cet incident est peut-être à l'origine de la disgrâce de Louville[2].
À la tête de l'armée, les esclandres se multiplient, car les grands d'Espagne entendent tout diriger. Louville leur manifeste de plus en plus d'aversion. Ils le lui rendent bien[30],[39]. En cas de différend, Philippe V ne donne pas toujours raison aux Français. Il tient à ménager les Espagnols, tandis que Louville se répand imprudemment contre eux[30]. Pire : dans ses lettres, il parle de Philippe V comme d'un enfant qui a toujours besoin d'être dirigé, doté d'« un esprit subalterne et, si je l'osais dire, subjugué, qui le ferait toujours dépendre de quelqu'un[41] ». D'une « dangereuse présomption[39] », Louville travaille lui-même à sa perte. À Versailles, on déplore ses saillies vis-à-vis des Espagnols ; on craint que Philippe V ne s'aliène ses sujets[30]. Torcy soutient toujours Louville, mais lui demande de se modérer[42].
Disgrâce
La campagne d'Italie prend fin en septembre 1702[43]. Le roi et Louville reviennent à Madrid. Louville apparaît comme un rival trop redoutable aux yeux de la princesse des Ursins, la camarera mayor (es). Celle-ci monte en épingle auprès de la reine l'affaire du fauteuil refusé à Victor-Amédée ; tandis qu'à Versailles, d'Harcourt représente toujours Louville à madame de Maintenon comme une créature de Beauvillier et de Torcy. Louville perd son logement au palais de Philippe V. Toutes les décisions se prennent désormais « en cachette des ministres », dans un conseil étroit où ne figurent que le roi, la reine, madame des Ursins et Orry — auxquels se joint par la suite d'Aubigny[44].
Louville est mis sous le boisseau. Pourtant, ses idées ont convaincu Versailles, et, depuis l'année précédente, des techniciens français viennent travailler en Espagne[45]. Mais il perd de son influence sur Philippe V. Deux clans se dessinent. D'un côté, Louville se ligue avec le cardinal d'Estrées, ambassadeur de France, et dénonce l'inertie des Espagnols. De l'autre, madame des Ursins soutient les Espagnols auprès de Philippe. Une cabale riche en péripéties agite la cour d'Espagne une année durant[28]. En août 1703, d'Estrées est rappelé en France[45].
Retour en France
Le , à Versailles, le rappel de Louville est décidé[46]. Le , il est de retour en France[47].
Grâce à l'intercession de Beauvillier, il obtient de Philippe V des compensations[46] : une somme de 100 000 francs, une pension (qui ne sera pas longtemps payée) et le gouvernement de Courtrai[48], à quoi l'électeur de Bavière Maximilien Emmanuel, vice-roi de Flandre, ajoute le grand bailliage[49]. Louville est nommé gentilhomme de la Chambre du duc de Bourgogne. Il va occuper cette charge jusqu'au 18 février 1712[50],[51].
« Il eut le bon esprit, dit Saint-Simon, de n'en rien perdre de sa gaieté, d'oublier tout ce qu'il avait été en Espagne, de vivre avec ses amis, dont il avait beaucoup et de considérables, et de s'occuper de ses affaires et de se bâtir très agréablement à Louville[48]. » Il restaure et aménage en effet son château de Louville[52].
Il prend possession de son gouvernement de Courtrai au début de l'année 1704[49]. Il ne va pas le conserver longtemps : la place retombe aux mains de l'ennemi après la bataille de Ramillies ()[53].
Le 18 juin 1708[54], à 44 ans, Louville épouse Hyacinthe Sophie Béchameil de Nointel, âgée de 20 ans[6]. Elle va se révéler, dit Saint-Simon, « une personne très vertueuse et d'une très aimable vertu[55] ».
Sous la Régence
En 1716, le Régent envoie Louville en Espagne comme ambassadeur extraordinaire. Il a pour mission de contrecarrer par une cabale espagnole l'influence du premier ministre Alberoni sur la politique italienne. Il doit engager Philippe V à signer le traité de la Triple-Alliance[50]. Le Régent veut surtout mesurer l'influence des jésuites sur Philippe, et obtenir l'assurance que celui-ci renonce bien au trône de France[50],[56].
Louville arrive à Madrid le 24 juillet[57]. Il lui est signifié de repartir dans l'instant. L'abbé Alberoni ne lui permet pas de présenter ses lettres de créance. Fin août[58], il doit s'en retourner sans avoir vu le roi[59].
Cet échec prouve que les relations entre la France et l'Espagne se sont refroidies. Pour faire bonne figure aux yeux des autres puissances, on laisse courir la calomnie répandue par Alberoni[50], selon laquelle Philippe V nourrit tout simplement « une aversion mortelle » pour un Louville qui n'est venu que pour réclamer les impayés de ses pensions[53].
Jusqu'en 1718, le Régent charge encore Louville de tenter — par l'intermédiaire de l'ambassadeur Saint-Aignan — de déstabiliser Alberoni et le jésuite Daubenton. Mais ces tentatives se révèlent infructueuses[50].
En 1719, Louville est investi du gouvernement de Navarrenx[60]. Il démissionne de cette charge au début de l'année 1721[61]. Il meurt à 67 ans, le . Il est inhumé à Louville-la-Chenard[6].
Portrait
Pour Saint-Simon, Louville était « homme d'infiniment d'esprit, et qui, avec une imagination qui le rendait toujours neuf et de la plus excellente compagnie, avait toute la lumière et le sens des grandes affaires et des plus solides et des meilleurs conseils[62] ». Il avait « une gaieté et des plaisanteries salées, mais avec jugement, dont les saillies réveillaient le froid et le sérieux naturel du roi, et lui étaient d'une grande ressource dans les premiers temps d'arrivée en cette terre étrangère[13] ». « Louville, dit encore Saint-Simon, était plein d'esprit et de sens, ardent, mais droit, et, persuadé une fois, rien ne le faisait démordre, et aussi peu s'arrêter. L'engouement où la vivacité et l'abondance des pensées et des raisons le jetaient quelquefois exposait ce feu à des indiscrétions[22]. »
« Dominateur, dit Catherine Désos, entier, virulent, très intelligent, il apparaît finalement peu politique[28]. »
Mariage et descendance
À Bercy, le , Louville épouse Hyacinthe Sophie Béchameil (1688-1757), fille de Louis II Béchameil, marquis de Nointel[6], ambassadeur à Constantinople, et de Magdeleine Le Ragois. Hyacinthe est la petite-fille de Louis Ier Béchameil.
Le couple a deux filles :
Correspondance
Louville expédie de Madrid un nombre impressionnant de lettres, « d’une écriture fine et serrée, parfois peu lisible tant elle est hargneuse[28] ». « Louville, dit Catherine Désos, possède une plume très vive et souvent mordante ; il nous a laissé des tableaux extrêmement vivants de l’entourage royal et de la cour d’Espagne[28]. » Mais ces lettres sont surtout précieuses pour nous faire comprendre de quelle façon il a exercé son influence à Madrid et à Versailles[28].
L'abbé Millot donne quelques extraits de cette correspondance dans les Mémoires politiques et militaires pour servir à l'histoire de Louis XIV et de Louis XV, composés sur les pièces originales recueillies par Adrien-Maurice, duc de Noailles, Paris, Moutard, 1777[66].
Vers 1816, l'arrière-petite-fille de Louville, Antoinette Catherine Denise Grimoard de Beauvoir, comtesse du Roure, confie à son fils, Auguste François Louis Scipion (1783-1858), les papiers de son aïeul. Auguste compile la correspondance[67] sous le titre Mémoires secrets sur l'établissement de la maison de Bourbon en Espagne, extraits de la correspondance du marquis de Louville[68]. On y trouve notamment la lettre que Fénelon adresse à Louville, à Madrid, le [20].
Le texte original de la correspondance de Louville représente quatre gros volumes. Il est aux archives du Quai d'Orsay[28],[69].
Notes et références
- Archives départementales d'Eure-et-Loir, cote X, paroisse de Louville-la-Chenard, BMS 1586-1673, fol. 167. Cité par Catherine Désos, « Allonville, Charles Auguste d' », sur academia.edu, 2010, p. 3 (consulté le 24 juin 2017). — Certaines sources (Les Mémoires secrets, Monmerqué, Hœfer, Le Flem) disent 1668. Mémoires secrets sur l'établissement de la maison de Bourbon en Espagne, extraits de la correspondance du marquis de Louville, sur books.google.com, Paris, Maradan, 1818, t. I, p. 1 (consulté le 25 juin 2017). Louis Monmerqué, dans Biographie universelle (Michaud), Paris, Desplaces, s. d., t. XXV, p. 356. Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer (dir.), Nouvelle Biographie générale, Copenhague, Rosenkilde et Bagger, 1967, t. XXVIII, col. 55. Jean-Paul Le Flem, « Louville (Charles-Auguste d'Allonville, marquis de) », dans François Bluche (dir.), Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 2005, p. 911.
- Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer, op. cit., col. 55.
- Catherine Désos, op. cit., p. 4.
- Les sources désignent Jacques d'Allonville comme seigneur de Louville, et son fils aîné Charles Auguste comme marquis de Louville. Elles ne précisent pas si la seigneurie de Louville a été érigée en marquisat ou si Charles Auguste s'est donné un titre de courtoisie, comme cela se faisait couramment à l'époque.
- Le prénom est Catherine dans les Mémoires secrets, op. cit., p. 1.
- Catherine Désos, op. cit., p. 3.
- Mémoires secrets, op. cit., p. 2-4.
- Mémoires secrets, op. cit., p. 4.
- Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1983, t. I, p. 115. — Catherine Désos dit : « Lieutenant au régiment du Roi, puis capitaine au régiment de Poitou… » Catherine Désos, op. cit., p. 18.
- Mémoires secrets, op. cit., p. 5.
- « Philippe de France, duc d'Anjou », sur catalogue.gazette-drouot.com (consulté le . — « Chambord - château », sur notesdemusees.blogspot.fr, 31 mars 2010 (consulté le 2 juillet 2017). — « Gérard, baron », notice no 374, sur culture.gouv.fr, 1986 (consulté le ).
- Catherine Désos, op. cit., p. 8.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. I, p. 859.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. I, p. 790. — Catherine Désos, op. cit., p. 9.
- Catherine Désos, op. cit., p. 11.
- Catherine Désos, op. cit., p. 10.
- Jean-Paul Le Flem, op. cit., p. 911. — Alfred Baudrillart, Philippe V et la cour de France, Paris, Firmin Didot, 1890.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 55.
- Catherine Désos, op. cit., p. 6.
- Fénelon, lettre du 10 octobre 1701 à Louville, dans Mémoires secrets, op. cit., t. I, p. 55-66.
- Catherine Désos, op. cit., p. 7.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 157.
- Catherine Désos, op. cit., p. 12.
- Trois rois faibles viennent de se succéder sur le trône d'Espagne : Philippe III (1598-1621), Philippe IV (1621-1665) et Charles II (1665-1700).
- Paris, Archives du Ministère des affaires étrangères, CP-E, 89, fol. 194. Cité par Thomas Glesener, « Les « étrangers » du roi », sur mcv.revues.org, Mélanges de la Casa de Velázquez, 35-2, 2005, alinéa 6. Mis en ligne le 14 octobre 2010 (consulté le 27 juin 2017).
- Archives du Ministère des affaires étrangères, CP-E, 89, fol. 196. Cité par Thomas Glesener, article cité, alinéa 8.
- Catherine Désos, op. cit., p. 13.
- Catherine Désos, op. cit., p. 16.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 55-57.
- Catherine Désos, op. cit., p. 14.
- Yves Coirault, dans Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 146, note 3.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 146.
- Catherine Désos, op. cit., p. 14, note 83.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 157-167.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 56, 157.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 157 et 158.
- Yves Coirault, op. cit., 1983, t. II, p. 55, note 2, et p. 202, note 2.
- Jean-Paul Le Flem, op. cit., p. 911 et 912.
- Louis Monmerqué, op. cit.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 207 et 208.
- Cité par Catherine Désos, op. cit., p. 14.
- Catherine Désos, op. cit., p. 14 et 15.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 227 et 228.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 372 et 373.
- Catherine Désos, op. cit., p. 15.
- Yves Coirault, op. cit., 1983, t. II, p. 374, note 3.
- Yves Coirault, op. cit., 1983, t. II, p. 397, note 2.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 374.
- Catherine Désos, op. cit., p. 19.
- Catherine Désos, op. cit., p. 17.
- François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois et Jacques Badier, Dictionnaire de la noblesse, t. XII, Paris, Schlesinger, , p. 510.
- Ce château est démoli vers 1816. Catherine Désos, op. cit., p. 18.
- Saint-Simon, op. cit., 1986, t. VI, p. 60.
- Yves Coirault, op. cit., 1984, t. III, p. 154, note 6.
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. II, p. 324.
- En 1713, par les traités d'Utrecht, Philippe V renonce à la succession à la couronne de France. À l'avènement de Louis XV en 1715, Philippe d'Orléans, premier prince du sang, devient donc premier dans l'ordre de succession. Mais, si Louis XV vient à mourir, Philippe V pourrait être tenté de faire valoir ses droits, supplantant le Régent qui est hostile aux jésuites.
- Yves Coirault, op. cit., 1986, t. VI, p. 50, note 4.
- Yves Coirault, op. cit., 1986, t. VI, p. 50, note 7.
- Jean-Paul Le Flem, op. cit., p. 912.
- Saint-Simon, op. cit., 1987, t. VII, p. 514.
- Hugues Paucot, « Les gouverneurs et lieutenants du roi de Navarrenx », sur bearndesgaves.fr, p. 15 (consulté le 9 juillet 2017).
- Saint-Simon, op. cit., 1983, t. I, p. 115 et 116.
- Catherine Désos, op. cit., p. 4 et 5.
- Stéphan Perreau, « La marquise de Louville ou l'élégance rigaldienne », sur hyacinthe-rigaud.over-blog.com, 2012 (consulté le ).
- Catherine Désos, op. cit., p. 5.
- Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer, op. cit., col. 56.
- Catherine Désos, op. cit., p. 18.
- Paris, Maradan, 1818. Vol. 1, sur us.archive.org ; vol. 2, sur us.archive.org (consulté le ).
- « Table des matières », sur diplomatie.gouv.fr (consulté le 24 juin 2017).
Voir aussi
Bibliographie
- Mémoires de monsieur de Torcy, Londres, Nourse et Vaillant, 1762.
- Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1983, t. I, p. 115 et 116, 790, 859 ; 1983, t. II, p. 55, 146, 157-167, 207 et 208, 324, 372, 374 ; 1986, t. VI, p. 60 ; 1987, t. VII, p. 514.
- Claude-François-Xavier Millot, Mémoires politiques et militaires pour servir à l'histoire de Louis XIV et de Louis XV, composés sur les pièces originales recueillies par Adrien-Maurice, duc de Noailles, Paris, Moutard, 1777.
- Alfred Baudrillart, Philippe V et la cour de France, Paris, Firmin Didot, 1890.
- Catherine Désos, « Allonville, Charles Auguste d' », sur academia.edu, 2010.
- Thomas Glesener, « Les « étrangers » du roi », sur mcv.revues.org, Mélanges de la Casa de Velázquez, 2010.
Iconographie
- Hyacinthe Rigaud, portrait de Charles-Auguste d'Allonville, marquis de Louville (1708), Worcester Art Museum.
- Hyacinthe Rigaud, portrait d'Hyacinthe Sophie Béchameil de Nointel, marquise de Louville.
- Jean-Marc Nattier, portrait d'Angélique d'Allonville de Louville (1746), Munich, Alte Pinakothek.
- Gérard, Philippe de France, duc d'Anjou, proclamé roi d'Espagne sous le nom de Philippe V. , château de Chambord. Présenté au Salon de l'Académie des beaux-arts de 1824. L'un des personnages est Louville.
Articles connexes
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