Charles-Philippe Place

Charles-Philippe Place, né le à Paris et mort le à Rennes[1], fut homme d'Église, évêque, puis archevêque et cardinal français.

Charles-Philippe Place
Biographie
Naissance
Paris
Ordination sacerdotale
Décès
Rennes
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Léon XIII
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de S. Maria Nuova
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par
pape Pie IX
Archevêque de Rennes
Évêque de Marseille

Tua voluntas Deus
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Avocat de profession, Charles-Philippe Place eut une vocation tardive. Fils de Philippe Place, avocat au Barreau de Paris et de Marie-Camille Lefevre d'Hervilliers, il entama des études de Théologie à Rome (1847-1849), il fut ordonné prêtre à 36 ans en 1850. Vicaire général de Mgr Dupanloup au diocèse d'Orléans, supérieur du Petit Séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin de 1852 à 1856[2], professeur puis supérieur du Petit séminaire de Notre-Dame-des-Champs de Paris, il revint à Rome de 1863 à 1866 comme auditeur de la Rote pour la France.

Préconisé évêque de Marseille le , il eut l'insigne honneur d'être sacré par le pape Pie IX, assisté de Mgr Giuseppe Cardoni et Mgr François Marinelli, respectivement évêques de Recanati-Lorette et de Porphyre. Cette cérémonie eut lieu au Vatican, en la salle des consistoires, en présence de l'évêque de Calvi, de l'archevêque de Reggio et de l'ambassadeur de France à Rome.

Par sa soeur, Marie-Caroline Le Cler, il passait ses congés à Bouin en Vendée ou il participa à de nombreuses bénédictions., comme la pose de la première pierre de l'église du village en 1873.

Père conciliaire de Vatican I, Mgr Place fit partie de la minorité opposée au dogme de l'infaillibilité papale, cette prise de position lui valant de sérieuses difficultés dans son diocèse.

Promu archevêque de Rennes, le , Mgr Place obtint le le rétablissement du titre de cathédrale au profit des églises Saint-Samson de Dol et Saint-Vincent de Saint-Malo, l'archidiocèse étant désormais celui de Rennes, Dol et Saint-Malo : il devint le premier prélat à porter le titre d'archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo.

Prélat énergique, voire autoritaire, Mgr Place se distingua tant par ses prises de position publiques sur les questions de l'enseignement (1879-1880), du service militaire pour les séminaristes (1881), que par son refus au cardinal Rampolla d'assumer l'annonce de la politique de ralliement des catholiques à la Troisième République.

Cette mission , sur la suggestion du cardinal Place, devait finalement échoir au cardinal Lavigerie, archevêque d'Alger et de Carthage, primat d'Afrique. Mgr Place s'expliqua de ce choix en souhaitant que cette annonce soit portée par un prélat plus jeune que lui, dont le charisme naturel, habitué des prises de position bien tranchées, imposerait à tous ce changement politique. D'autre part, dans ses échanges avec le cardinal Rampolla, Mgr Place expose l'avantage d'une annonce de ralliement prononcée hors de la Métropole, loin des soutiens monarchiques et surtout loin de la noblesse de son diocèse que le cardinal Place sait peu enclins à soutenir la République.

Dans son archidiocèse, Mgr Place institua le principe des visites canoniques annuelles des paroisses ainsi que celui des retraites presbytérales annuelles.

Le , il fut créé cardinal par Léon XIII au titre cardinalice de Santa Maria Nuova, de Sainte Marie la Nouvelle et de Sainte Françoise au Forum Romain.

Chevalier de la Légion d’honneur, grand-croix du Saint-Sépulcre, il devait s'éteindre à Rennes le . Son coeur repose au côté de sa sœur dans le cimetière de Bouin en Vendée.

Armes

Coupé au premier parti d'azur à la Vierge de Notre-Dame de la Garde, couronnée et portant l'Enfant Jésus, le tout d'argent, et de gueules à l'agneau pascal des catacombes, au nimbe crucifère et portant une croix avec banderole, le tout d'argent; au second d'or, au château fort ou place d'armes de sable maçonné d'argent, ouvert et ajouré du champ; brochant sur le tout, une fasce d'hermines en divise[3].

Décoration

Chevalier de la Légion d'honneur[4]

Sources

  • Thomas Gisbert-Guinguene de Callac, L'Eglise de Bouin, un Phare pour la Baie, Le Poiré sur Vie, IGO, 2020
  • Chanoine Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr. (disponible sur Gallica).
  • Jean Delumeau (Dir.), Le diocèse de Rennes, Paris, Éditions Beauchesne, Collection "Histoire des diocèses de France, 1979, 319p., pp.215-218.
  • Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. La Bretagne, sous la direction de Michel Lagrée, Beauchesne-Institut culturel de Bretagne.
  • CEF de Rennes

Notes et références

  1. Archives municipales de Rennes, 4E102, Registre des décès, 1893, p.54, acte 412.
    • Histoire du Petit Séminaire de La Chapelle Saint-Mesmin d'Émile Huet, Éditeur : Paul Pigelet & Fils, Orléans, 1913, 450 pages. Réédité en 2010 par Kessinger Publishing (ISBN 1166792625 et 978-1166792626)
  2. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 169-170. Consultable sur Gallica.
  3. « Cote LH/2175/6 », base Léonore, ministère français de la Culture

Liens externes

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