Chapelle de Grandmont

La chapelle de Grandmont ou église Sainte-Catherine est un lieu de culte catholique situé à Rouen, en France[1].

Pour les articles homonymes, voir Église Sainte-Catherine.

Localisation

La chapelle de Grandmont est située dans le département français de la Seine-Maritime, à Rouen, rue Henri-II-Plantagenêt, rive gauche.

Elle est contiguë au parc Grammont et au pôle culturel du même nom.

Historique du prieuré Notre-Dame-du-Parc

Le prieuré Notre-Dame-du-Parc ou prieuré de Grandmont, dit « prieuré de Grammont » par les Rouennais, est fondé entre 1157 et 1180 par l'ordre de Grandmont, établi dans le Limousin. En 1317, le pape Jean XXII réorganise l'ordre et charge Grandmont de la direction de ses trente prieurés conventuels[2]. La celle de Rouen est érigée en prieuré cette même année, il accueille quatorze religieux[3].

Ruiné et incendié par les soldats navarrais en 1370, il est reconstruit par le prieur Matthieu de Veruc[4] en 1380. Le cardinal d'Estouteville, prieur commendataire (représenté le plus souvent par son maître des intestats, car il vivait alors à Rome), fait construire la chapelle latérale Sainte-Catherine en 1471-1472 au côté nord de l'église; elle est détruite en 1562 par les huguenots. Le prieur commendataire Étienne Pourret, évêque de Bayonne, fait réparer le cloître en 1547. Le prieuré est partiellement détruit lors du siège de Rouen par Henri IV en 1592. Il abrite alors quatre prêtres, un convers et deux novices qui doivent évacuer les lieux (sauf le convers pour garder les murs[5]). La vie religieuse est ranimée vers 1620, à l'époque de saint Vincent de Paul. La stricte observance est rétablie par le chapitre général de 1643. Le prieuré est entièrement réparé en 1652. Il y a treize religieux en 1670, dont trois poursuivent leurs études à Paris.

Le prieuré en 1658.

L'ordre de Grandmont est supprimé en 1772 par le pape Clément XIV. Le domaine devient caserne de dragons. En 1780, l'église est transformée en magasin de poudre[2].

L'église Sainte-Catherine

En 1780, l'église est transformée en magasin de poudre. La plupart de ses ouvertures sont alors murées[2]. Les restes du prieuré sont dispersés en 1900. Seule subsiste l'église.

La chapelle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

La poudrière transférée au Grand Quevilly, l'édifice retrouve sa fonction première avec une messe célébrée le . Des travaux de restauration ont permis la découverte de pavements du XIIe siècle en terre cuite, mis en valeur dans l'abside de l'édifice[2].

Description

L'église longue de 36 m est orientée. Elle est composée d'un unique vaisseau avec une voûte en berceau brisé sans doubleaux. L'abside semi-circulaire, percée de trois hautes fenêtres, est couverte d'ogives rassemblées par une clef circulaire[6].

Annexes

Références

  1. « Chapelle de Grandmont », notice no PA00100806, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Daniel Caillet, « La discrète Notre-Dame-du-Parc » dans Côté Rouen, no 88, 16 au 22 janvier 2013, p. 19.
  3. Après l'union du petit prieuré d'Aubevoye, près de Gaillon, « Prieuré de Grandmontains », notice no IA00017668.
  4. Prieur de 1376 à 1411, il est représenté à genoux devant la Vierge tenant le tau prioral, sur la clef de voûte de l'abside, avec son blason.
  5. Histoire du prieuré.
  6. Lemoine et Tanguy 2004, p. 118

Bibliographie

  • Une page de l'histoire de Rouen. Le Prieuré de Grandmont, des origines à nos jours, Rouen, H. Defontaine, , 129 p. (OCLC 459476108)
  • François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, , 199 p. (ISBN 978-2-906258-84-6, OCLC 496646300, lire en ligne), p. 117-118
  • François Farin, Histoire de la ville de Rouen, Volume 2, Rouen: Louis du Souillet, 1731. p. 31-35, lire sur Google Livres

Articles connexes

Voir aussi

Lien externe

  • Portail des monuments historiques français
  • Portail de Rouen
  • Portail du catholicisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.