Chapati

Le chapati est un pain du monde indien, traditionnellement élaboré sans levain (ni levure).

Ne doit pas être confondu avec Chapati tunisien.

Chapati

Chapati.

Lieu d’origine Monde indien
Ingrédients Farine de blé complète, eau

En hindi, चपाती, ćapātī, est un nom féminin. En français, l'usage hésite entre le et la chapati.

Fabrication des chapatis

Fabrication du chapati en Tanzanie.

Traditionnellement, il se confectionne à partir d'une pâte de farine de blé complète (atta) et d'eau (avec ou sans sel).

Après avoir bien pétri la pâte, on la laisse reposer entre 10 minutes et une demi-heure. On divise ensuite la boule de pâte en petits morceaux que l'on aplatit en disques très fins. Traditionnellement, on ne s'aide d'aucune surface de travail pour aplatir la pâte mais on procède en l'air, en frappant la feuille d'une main sur l'autre. La feuille est cuite très rapidement sur une plaque métallique (tawa). Quand des boursouflures se forment à la surface, on retourne la feuille[1].

Il est consommé dans toute l'Inde, au Pakistan et dans le nord du Sri Lanka. Les morceaux de chapati sont roulés en cornets de façon à être utilisés comme cuillère pour consommer la sauce du dhal. Les chapatis sont parfois préparés à partir d'un mélange avec de la farine de maïs, de millet ou même de riz.

Les mêmes abaisses de pâte légèrement graissées de ghi des deux côtés produisent après cuisson des roti, ceux-ci pouvant être fourrés d'œuf, d'oignon, de cari de pomme de terre ou de carotte.

Avec un appareil assez similaire, comportant un peu d'huile et des graines de cardamome, et dont on replie les abaisses en quatre avant de les abaisser à nouveau au rouleau, on fabrique des paratha, légèrement feuilletés et qui peuvent être aussi fourrés.

La conspiration des chapatis

En 1857, les Britanniques observèrent une pratique étrange que certains pensent être le signal du déclenchement de la révolte des Cipayes. Une chaîne se forma, peut-être à partir de Kâmpur, de la façon suivante : chaque gardien de village, appelé chaukidar, préparait dix chapatis dont il donnait une paire à un autre chaukidar, touchant ainsi cinq villages, tous les villages de la vallée du Gange étant ainsi joints en dix jours. Certains pensent qu'il s'agit là de la méthode utilisée pour transmettre le signal de l'insurrection. Cependant, tous les historiens ne sont pas d'accord sur cette interprétation, et pour eux la chaîne garde alors tout son mystère[2].

Notes et références

  1. Bernard Dupaigne, Le Pain de l'Homme, Éditions de La Martinière, , 256 p. (ISBN 2-7324-2311-4).
  2. Rudrangshu Mukherjee, Awadh in Revolt, 1857-1858 : A Study of Popular Resistance, Orient Blackswan, , 219 p. (ISBN 978-81-7824-027-5, lire en ligne), p. xi.

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, .

Articles connexes

Lien externe

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