Chameyrat

Chameyrat est une commune française du département de la Corrèze dans la région Nouvelle-Aquitaine, en France.

Chameyrat

L'église Saint-Étienne.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté d'agglomération Tulle Agglo
Maire
Mandat
Émilie Boucheteil
2020-2026
Code postal 19330
Code commune 19038
Démographie
Gentilé Chameyracois, Chameyracoises[1].
Population
municipale
1 529 hab. (2018 )
Densité 81 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 14′ 06″ nord, 1° 41′ 56″ est
Altitude Min. 160 m
Max. 471 m
Superficie 18,95 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Tulle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Naves
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Chameyrat
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Chameyrat
Géolocalisation sur la carte : France
Chameyrat
Géolocalisation sur la carte : France
Chameyrat

    Géographie

    Aux portes de Tulle et du bassin de Brive, au sortir d'une route sinueuse tracée à travers bois, la commune de Chameyrat s'étend autour de son église et de son château. Le territoire communal est limité au sud et au sud-est par la Corrèze. Les communes frontalières sont Naves, Cornil, Favars, Saint-Mexant, Sainte-Fortunade, Saint-Hilaire-Peyroux et Tulle.

    Localisation

    Favars Saint-Mexant
    Saint-Hilaire-Peyroux N Tulle
    O    Chameyrat    E
    S
    Cornil
    Carte de la commune.
    Entrée du village.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 179 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tulle », sur la commune de Tulle, mise en service en 1957[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 229,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 16 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Chameyrat est une commune rurale[Note 4],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tulle, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[18] et 21 889 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,6 %), forêts (32,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), zones urbanisées (6,1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Camairacus[24] en 864[25], Camariacus en 889[25].

    Camairacus dérive de l'anthroponyme latin Camarius[25].

    Chamairac en occitan

    Histoire

    Dès le Moyen Âge, à la suite des défrichements effectués par les moines de l’abbaye de Beaulieu, la population de la paroisse se déplace de Chameyrat le Vieux vers l’ouest, à Chameyrat l’Église. Dans le bourg, sur la place centrale, l’église Saint-Étienne, de plan rectangulaire, date du XIIe siècle et a connu quelques remaniements qui n’ont pas nui à l’homogénéité de l’ensemble. À gauche de l’église, on découvre les vestiges du château des vicomtes de Turenne élevé par le vicomte de Turenne au XIIe ou XIIIe siècle. Au sud se trouve un autre château, propriété depuis 1828 du général Hugo, qui y meurt en 1853. Son fils Léopold se consacre alors à l’exploitation de ses terres de Chameyrat dont il sera maire de 1859 à 1866.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la cloche d'argent soutenant un coq d'or crêté et barbé de gueules et accompagné de trois étoiles d'or, deux aux flancs et une en pointe.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    La mairie.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 septembre 2010[26] Jean-Claude Dubeau PS décédé en septembre 2010
    novembre 2010 mai 2020 Alain Vaux[27] PS Fonctionnaire
    mai 2020 En cours Émilie Boucheteil [28] DVG Conseillère départementale du canton de Naves

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

    En 2018, la commune comptait 1 529 habitants[Note 6], en diminution de 3,47 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,08 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2821 2001 1421 2781 3381 3111 3201 4471 423
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4721 3701 4071 2921 3521 3821 4451 5431 573
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6161 5651 5061 3981 3081 3071 2631 1811 239
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 1371 1851 1961 4361 5691 5411 5781 5841 583
    2017 2018 - - - - - - -
    1 5351 529-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Château de Chameyrat, des vicomtes de Turenne.
    • L'église Saint-Étienne de plan rectangulaire. Elle date du XIIe siècle et a connu quelques remaniements qui n’ont pas nui à l’homogénéité de l’ensemble.
    • Monument aux morts.

    Sports

    Rugby à XV

    Le RC Chameyrat a été vice-champion de France Promotion d'Honneur en 2018.

    Personnalités liées à la commune

    La pierre tombale du général Louis-Joseph Hugo, lors de la restauration de l’église en 1958 a été affectée comme table d’autel et porte une épitaphe rédigée par son fils.

    • Pascal Idieder, joueur de rugby à XV français qui évolue au poste de pilier au sein de l'effectif du CA Brive a été entraineur du rugby club Chameyrat.

    Voir aussi

    Image

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Ville de Chameyrat », sur http://www.conseil-general.com/ (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Tulle - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Chameyrat et Tulle », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Tulle - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Chameyrat et Brive-la-Gaillarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Tulle », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. Dans le cartulaire de l'abbaye d'Uzerche en 865
    25. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 488 - (id).
    26. Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
    27. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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