Château de La Grange-Bléneau

Le château de La Grange-Bléneau est une ancienne maison forte, dont l'origine remonte en partie au XIVe siècle, remanié au XVIIIe siècle, situé sur la commune de Courpalay, dans le département de Seine-et-Marne.

Ne doit pas être confondu avec Château de Bléneau.

Château de La Grange-Bléneau
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIVe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Fondation Josée-et-René-de-Chambrun
Protection  Inscrit MH (1942)
Site web http://www.fondation-chambrun.org/
Coordonnées 48° 39′ 42,3″ nord, 2° 56′ 56″ est [1]
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Commune Courpalay
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France

Le château et sa chapelle font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 15 avril 1942[2].

Situation

Le château de La Grange-Bléneau se dresse au nord du bourg.

Histoire

Le château en 1799.

Siège d'une seigneurie, dépendant de la châtellenie de Melun, mentionné dès le XIIIe siècle, « Corpaloi », le château de La Grange-Bléneau a appartenu aux Courtenay, aux Aubusson-La Feuillade, aux Dupré de La Grange Blesneau, aux d'Aguesseau.

En 1363, Ancel de La Grange dans un aveu décrit sa résidence comme :

« Ancel de la Granche, chevalier seigneur dudit lieu et de la Grange du Breuil en brie, tieng et avoue tenir en fief... Premièrement ma maison fort de la Grange, chastel, pourpris et appartenances à tous les fossés et la bassecourt et le colombier, la ville close de fossés si comme tout se comporte laquelle maison et chastel est forteresse ancienne[3],[4],[5],[6]. »

Le droit de pêche y est réglementé et tout contrevenant s'expose à une amende : « Item la pescherie et seigneurie en la rivière d'Ierre, de la pont de rosay jusque assez prez du moulin de Courtemer et en rivière toute justice haute moyenne basse et de corriger et punir les pescher poessons prenables tant a gens nobles et aultres[7]... »

Le prince de Condé et ses troupes s'en emparent lors des troubles de la minorité de Louis XIII.

Adrienne de Noailles le transmit à son mari, le général de La Fayette, qui y vécut de 1802 à sa mort en 1834.

En 1935, le château est acheté par René de Chambrun Pineton à son cousin Louis de Lasteyrie, descendant de Lafayette.

Il est aujourd'hui la propriété de la Fondation Josée-et-René-de-Chambrun.

Description

Des documents iconographiques joint à l'aveu de 1363, le décrit comme une enceinte de 35 × 24 mètres composé de cinq tours[6].

Les bâtiments date du XVIe siècle, il a été remanié au début du XVIIIe siècle.

Il comprend trois corps de logis que viennent flanquer cinq tours circulaires du XVe siècle, une entrée voûtée, accostée de deux tourelles, dans laquelle se logeait un pont-levis à flèches[8] enjambant les fossés[9], une chapelle[10].

Le château est demeuré en l'état depuis la mort de La Fayette, il renferme notamment la bibliothèque du général et des archives et souvenirs historiques relatifs à l'indépendance des États-Unis.

Divers objets personnels et souvenirs de Lafayette provenant du château par descendance de sa file aînée Anastasie de La Tour-Maubourg ont été vendus aux enchères à Paris les 7 et 8/07/2012 (lots 312 à 317 du catalogue de 335 numéros).

À la demande de La Fayette, Hubert Robert travailla avec Antoine Vaudoyer à l'aménagement des jardins [11]

Fondation Josée-et-René-de-Chambrun

La Fondation a été reconnue d’utilité publique le [12]. Elle a pour objet la conservation du château (château de La Grange-Bléneau à Courpalay) ayant appartenu à La Fayette et la conservation des collections historiques se rapportant à sa mémoire[12]. La fondation détient aussi les archives privées de Pierre Laval.

Elle possède aussi le château de Châteldon qui appartint à la famille Laval ainsi que deux maisons médiévales du village : maison sergentale et ancienne pharmacie.

Le château avait été acheté en 1935 à Louis de Lasteyrie, descendant de La Fayette par René de Chambrun, son cousin. Les nouveaux propriétaires découvrirent dans un grenier des archives de La Fayette qui furent classées archives historiques en 2003.

Elle a été fondée par :

À sa création, figuraient comme administrateurs :

Par arrêté du 18 décembre 2003, son siège a été transféré de Courpalay (Seine-et-Marne) au 6 bis, place du Palais-Bourbon 75007 Paris.

En 1989 la Fondation céda au groupe Taittinger une partie du capital des Cristalleries de Baccarat dont René de Chambrun fut actionnaire et président, ne conservant qu'une participation minoritaire de 34 %, à son tour cédée en 2007, au fonds d'investissement Starwood Capital, pour 97 MUSD.

La Fondation a acquis aux enchères, en décembre 2007, pour 5,3 MUSD, la médaille personnelle de George Washington de la Société des Cincinnati.

Notes et références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Notice no PA00086910, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Archives nationales, série P.
  4. La réserve de la Grange de Bléneau comprend une surface moyenne de 44 hectares. Yann Franzini, Les Maisons fortes ayant appartenu aux seigneurs laïques dans la châtellenie de Melun, 1999, p. 60, p. 102.
  5. Élisabeth Sirot 2007, p. 81.
  6. Élisabeth Sirot 2007, p. 93.
  7. Élisabeth Sirot 2007, p. 75.
  8. Élisabeth Sirot 2007, p. 78.
  9. Il a été remplacé par un pont de pierre au XIXe siècle et les douves comblées.
  10. Situé en dehors du château.
  11. Hubert Robert, 1733-1808 - Un peintre visionnaire, Musée du Louvre, du 9 mars au 30 mai 2016.
  12. « Fondation Josée et René de Chambrun », sur centre-francais-fondations.org, Centre français des fonds et fondations (consulté le ).
  13. Proche de Pierre Laval, Maurice Renand (docteur en droit et ancien élève d’HEC) reçu en 1938 est nommé dès mai 1942 chargé de mission au Secrétariat général du Gouvernement (sous l’autorité de Guérard ancien IF 1920), puis il retrouve Douffiagues comme chef adjoint de cabinet de Cathala. En avril 1943 il dirige le contrôle administratif des services du chef du Gouvernement puis en septembre 1943 le Secrétariat général du Gouvernement. En décembre 1944 il est révoqué de ses fonctions sans pension. Il part sous les drapeaux de février à septembre 1945, sa révocation est annulée en Conseil d’État le 11 février 1949 et il est réintégré pour démissionner aussitôt et diriger l’affaire de famille, la Samaritaine.

Voir aussi

Bibliographie

  • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1)
  • René de Chambrun, « La Fayette et "l'âme de Lagrange" » (Revue des Deux Mondes, mars 1976)

Article connexe

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