Château de Franquetot

Le château de Franquetot est une demeure, du XVII^e siècle, qui se dresse sur la commune déléguée de Coigny au sein de la commune nouvelle de Montsenelle, dans le département de la Manche, en région Normandie.

Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 16 juillet 1968. Seules les façades et toitures du château et de ses anciennes écuries sont inscrites[1].

Localisation

Le château de Franquetot est situé à proximité de la route de Carentan à Carteret, à 1 kilomètre au nord-ouest de l'église Saint-Pierre de Coigny, dans le département français de la Manche.

Historique

Le fief de Franquetot est acheté, en 1528, par un tabellion de Vindefontaine[2].

Le château est bâti par la famille Guillotte, qui avait été anoblie par le roi Henri II. Sous le règne d'Henri IV, Louis Guillotte, époux de Louise de Montmorency, devient seigneur de Franquetot. Ce dernier prit le nom de Coigny dont il avait acheté le fief.

Le plus célèbre représentant de cette famille est François de Coigny (1670-1759), premier duc de Coigny, maréchal de France qui transforma et acheva la demeure commencée au début du XVII^e siècle[3]. Son fils, Jean-Antoine-François de Franquetot de Coigny (1702-1748), marquis de Coigny, général des armées du roi, fut tué en duel par le prince de Dombes, Louis-Auguste de Bourbon.

François Henri de Franquetot de Coigny (1737-1821), petit-fil de François de Coigny, duc de Coigny, recevra également le bâton de maréchal, pour sa bravoure sur le champ de bataille, lors de la guerre de Hanovre.

La famille de Coigny, après avoir rallié Napoléon, conservera le château de Franquetot jusqu'au début du XX^e siècle. Vendu et laissé à l'abandon, le château sera restauré après la Seconde Guerre mondiale, par Madame de Casteja.

Description

Le château de Franquetot se présente sous la forme d'un bâtiment, avec deux ailes en retour d'équerre, celle de gauche étant la plus ancienne, dont les façades sont enduites, haut d'un étage sur rez-de-chaussée surmonté de combles s'éclairant par des lucarnes. La porte d'honneur s'ouvre dans un avant-corps central à pilastres en légère saillie, avec à l'étage un balcon en fer forgé, que soutiennent des colonnes doriques, le tout surmonté d'un fronton ou sont sculptées les armes des de Coigny, comportant deux canons croisés, emblème du maréchalat, entouré des divers drapeaux pris à l'ennemi, le tout surmonté d'une couronne.

Les bâtiments érigés de 1735 à 1739[3], l'ont été sur des parties plus anciennes, comme au sous-sol, les caves voutées, datées du XIV^e siècle ou l'aile gauche Renaissance.

Le fronton.
Les façades de la cour d'honneur.
Le portail.

Notes et références

« Château de Franquetot », notice n^o PA00110370, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Hébert et Gervaise 2003, p. 107.
Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, 2005, 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 251.

Voir aussi

Bibliographie

Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 2003, 176 p. (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 153-154.

Articles connexes

Liens externes

Ressource relative à l'architecture :
- Mérimée
« Château de Franquetot », sur Wikimanche (consulté le 26 octobre 2020).

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[1] « Château de Franquetot », notice n^o PA00110370, base Mérimée, ministère français de la Culture.

[HébertGervaise2003107-2] Hébert et Gervaise 2003, p. 107.

[Girard-3] Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, 2005, 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 251.