Château de Blanchefort

Le château de Blanchefort est un ancien château fort situé sur un promontoire rocheux sur les hauteurs de la commune de Couiza, dans le département de l'Aude, en Occitanie.

Château de Blanchefort

Les ruines quasi-invisibles du château
Type Château fort
Début construction XIe siècle
Fin construction Réaménagé au XIVe siècle
Destination actuelle Abandonné, en ruines
Protection Non classé
Coordonnées 42° 56′ 16″ nord, 2° 18′ 41″ est
Pays France
Région historique Languedoc
Subdivision administrative Occitanie
Subdivision administrative Aude
Localité Couiza
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aude

Géographie

Il surplombe les vallées de la Sals et du Rialsesse affluent et sous-affluent de l'Aude.

Histoire

Le château de Blanchefort est situé sur la route de Rennes-les-Bains vers Peyrepertuse, construit sur un pic de roche blanche, d'où son nom (Blanchefort<"le fort blanc"). Une première castrum aurait été construit par les Wisigoths au Xe siècle[1]. Mais le château est pour la première fois cité en 1067 comme le "castrum de Blancafortis". Selon la légende, c'est Blanche de Castille, venue à Rennes-les-Bains, qui aurait ordonné cette construction.

En 1100, il appartient à l'ancienne abbaye de Jaffus, puis passe à la puissante abbaye d'Alet en 1119 (cité dans une bulle du pape Calixte II). Le seigneur du château, un certain Bernard, se soumet au vicomte Bernard-Aton IV Trencavel en 1125.

Une légende de 1130 raconte qu'une mine d'or exploités par les templiers se trouvait au château de Blanchefort. Mais selon cette même légende, la production d'or de la mine du château n'était qu'une excuse : cet or provenait en fait d'un trésor wisigoth retrouvé au castrum[2].

En 1209, le château, rallié aux cathares, est pris par Simon de Montfort lors de la croisade contre les albigeois. Le seigneur Guillaume de Blanchefort fuit, et Pierre de Voisins (ami de Simon de Montfort) récupère le château et instaure de fortes taxes. Le château reste longtemps dans la famille Gilbert de Voisins, avant de passer entre-autres par la famille d'Hautpoul.

Au XIVe siècle, le château est agrandi et réaménagé. Néanmoins, avec l'arrivée des canons au XVIe siècle puis le traité des Pyrénées en 1659, le château perd toute son importance frontalière. Le château est ensuite abandonné, puisqu'en 1713, il ne figure pas sur la carte de Roussel recensant tous les châteaux.

Architecture et ruines

L'entrée de la cour du château se faisait grâce à une échelle : en effet, la porte se trouve à plusieurs mètres de haut, sur une petite falaise.

Le château possédait un donjon carré de 7 mètres de côtés, et de murs de 1,5 m d'épaisseur. Il était équipé d'une citerne d'au moins deux mètres de profondeur pour s'approvisionner en eau potable.

De nos jours, il ne reste que de rares ruines du petit château : des traces de courtines autour de la cour, des traces d'un bâtiment trapézoïdal, les fondations bien conservées de la citerne, les fondations du donjon[3].

Notes et références

  1. (en) « Château de Blanchefort », sur Rennes-le-Château Research and Resource, (consulté le ).
  2. http://chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-aude-chateau-cathare-a-rennes-bains-chateau-blanchefort.html
  3. Le Chevalier Dauphinois, « Château de BLANCHEFORT », sur Château féodal et ruine médiévale (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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