Château de Bailleul
Le château de Bailleul est un château renaissance situé à Angerville-Bailleul, en Seine-Maritime (Normandie). Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2]. Le domaine, avec l'ensemble de la clôture et du bâti, les sols et plantations, ainsi que la grande perspective, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].
Château de Bailleul | |||
Période ou style | Renaissance italienne | ||
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Type | château | ||
Début construction | 1560 | ||
Propriétaire initial | Bertrand de Bailleul | ||
Destination initiale | demeure de plaisance | ||
Propriétaire actuel | RBD | ||
Destination actuelle | Demeure familiale | ||
Protection | Inscrit MH (2005, Domaine) Classé MH (2010, Château) |
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Coordonnées | 49° 40′ 27″ nord, 0° 27′ 00″ est [1] | ||
Pays | France | ||
Ancienne province | Normandie | ||
Région | Normandie | ||
Département | Seine-Maritime | ||
Commune | Angerville-Bailleul | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
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Histoire
Bertrand de Bailleul (voir Famille de Bailleul (Pays de Caux)) hérite de la terre d'Angerville en 1543, et y accole son nom, Bailleul, d'où le nom d'Angerville-Bailleul. Il y fait construire un château de style Renaissance italienne, insolite en Pays de Caux, entre autres par son plan carré.
Peu d'archives documentent sa construction, qui se situerait vers 1560.
La reine Marie Stuart aurait fait escale à Bailleul en 1561, lors de son retour d'Écosse.
Le château
Entièrement construit en pierre, sur un large socle taluté, le corps de logis de plan carré est cantonné de quatre pavillons quandrangulaires, fortement saillants, dont les hauts toits sont surmontés de quatre statues symbolisant les quatre vertus cardinales.
Les façades latérales sont percées de rares et petites ouvertures, et comportent chacune une loggia permettant l'accès d'un pavillon à l'autre. La sobriété des façades latérales contrastent avec la richesse architecturale des deux autres façades, ornées de sculptures représentant les armoiries des marquis de Bailleul.
Le plan et l'élévation présentent certaines ressemblances avec le modèle X de Du Cerceau.
Des travaux de mise au goût du jour eurent lieu autour de 1780. Leur faible qualité a entrainé leur disparition, lors de restaurations du XIXe siècle.
L'intérieur du château, non ouvert à la visite, contient des détails architecturaux insolites en France, et typique de la Renaissance italienne, avec des plafonds en ogives et d'un escalier à double-révolution.
Le parc
Le parc du château n’est pas ouvert à la visite. Il demeure privé. La perspective du château se déploie sur plus d'un kilomètre.
Il y a dans le parc des grand buissons d'hortensias qui cachent des longues plaques de béton. Durant l'occupation, la Marquise de Bailleul (née Isabella Buccio della Conca) avait été relogée dans la maison des gardiens par les nazis qui s'étaient installés au château. Un jour, elle a vu des ouvriers creuser de longs fossés dans le parc. C'était des Italiens avec lesquels elle a pu parler dans sa langue natale. Ils lui ont dit que les Allemands allaient envoyer de sortes de fusées vers l'Angleterre. Affolée à l'idée que les Alliés pourraient bombarder le parc et le château, elle s'est renseignée sur ces fusées, notamment sur la possibilité de les empêcher de décoller. On lui a dit qu'elles avaient un système magnétique et que de la ferraille pourrait perturber, voire empêcher un décollage. Elle a alors payé une fortune les ouvriers pour qu'ils enfouissent de la ferraille dans le béton fraîchement coulé. De cette façon, aucun V1 ou V2 n'a pu décoller du parc du château de Bailleul. La Résistance l'a su et le château n'a jamais été inquiété. Après la guerre, son époux a voulu faire retirer ces énormes rampes de lancement mais on lui a dit qu'il faudrait les faire exploser et que ça endommagerait le bâtiment. La marquise a donc décidé de faire planter des haies d'hortensias le long de ces rampes de béton pour les cacher. (Anecdote qui m'a été racontée par la marquise de Bailleul lors d'un séjour au château en 1973)
Les communs
Les bâtiments du parc, comme la remise aux attelages et la grange dîmière, comportent d'exceptionnelles sculptures et dentelles de bois.
Galerie de photos
- Dessin de Louis Boudan, 1696.
- L'entrée du logis et sa tomette ornée des entrelacs des marquis de Bailleul.
- La longue perspective de hêtres devant le château.
- La Grange dîmière.
- Le colombier entouré d'un labyrinthe végétal.
- La chapelle.
Notes et références
- Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps.
- Notice no PA00100540, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Bibliographie
- Château de d'Angerville-Bailleul. XVIe siècle, dans Claude Sauvageot, Palais, châteaux, hôtels et maisons de France du XVe au XVIIIe siècle, A. Morel libraire éditeur, Paris, 1867, tome 3, p. 43-55 et planches.
- Philippe Seydoux, Châteaux du pays de Caux et du pays de Bray, Paris, Éditions de la Morande, , 128 p. (ISBN 978-2-902-09117-1), « Bailleul, à Angerville-Bailleul », p. 18-19.
- Michel Hochmann, « Le château de Bailleul », in Bulletin monumental, 1992, no 3, p. 239-263, (lire en ligne).
Articles connexes
- Liste des châteaux et manoirs de la Seine-Maritime
- Liste des monuments historiques de la Seine-Maritime
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