Casernes de la Part-Dieu

Les casernes de la Part-Dieu étaient destinées à héberger des régiments de cavaliers et d'artillerie.

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Casernes de la Part-Dieu
Casernes Margaron

Les casernes de la Part-Dieu

Lieu Lyon
Fait partie de la première ceinture de Lyon
Type d’ouvrage Caserne
Construction 1844
Démolition 1968
Contrôlé par France
Effectifs 1844:
3 040 hommes
1 628 chevaux
1855:
2 770 hommes
2 066 chevaux
Coordonnées 45° 45′ 43,6″ nord, 4° 51′ 20,71″ est
Géolocalisation sur la carte : Lyon
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Les casernes ont été construites sur le terrain de l'ancienne redoute de la Part-Dieu acheté par l'État en 1844 aux hospices civils de Lyon. Le terrain de 22 ha pouvait accueillir 3 040 hommes, 1 628 chevaux et 24 officiers, l'équivalent de deux régiments d'artillerie composés chacun de douze batteries montées et de trois batteries à cheval. Ils sont hébergés dans deux casernes symétriquement placées autour d'une place d'Armes pour qu'ils soient entièrement séparés. Dans les circulaires de 1842 et 1843, les plans-types indiquent que la cour centrale aura pour dimension 261,20 × 208,60 m et que le manège sera disposé sur l'axe central en face de l'entrée. Six bâtiments identiques seront construits dont quatre seront situés symétriquement dans le sens de la longueur. Les écuries se trouvaient au rez-de-chaussée de chaque bâtiment.

D'autres bâtiments, plus petits, hébergent l'intendance: hangar aux manœuvres, parc aux voitures au nord, magasins aux fourrages au sud, infirmerie pour chevaux, hangar à ferrage, salles vétérinaires, salle de désinfection, buanderie, forge, cuisines à l'est.

En 1855, le maréchal de Castellane, alors gouverneur militaire de Lyon, entreprend de déplacer le régiment d'artillerie vers les camps militaires de La Doua et au fort de la Vitriolerie et l'infanterie au fort Lamothe. Les unités de cavalerie sont alors regroupées dans les casernes de la Part-Dieu, c'est ainsi que 16 escadrons (un escadron équivaut à 70 hommes) soit deux régiments de cavalerie s'installent. Une restructuration des casernes déplace les écuries dans des bâtiments annexes, augmentant les capacités d'hébergement à 2 770 hommes et 2 066 chevaux.

Les casernes hébergeront successivement de 1861 à 1870 des régiments de chasseurs à cheval, lanciers, dragons et hussards pour de courtes périodes de un à deux ans.

À partir de 1874, deux régiments de cuirassiers s'installent et huit régiments se succèdent : tout d'abord le 14e escadron du train créé en 1870 pour assurer la logistique des troupes, ensuite deux régiments de hussards. Le 9e régiment de cuirassiers quitte la caserne en 1880. En 1896, le 2e régiment de dragons s'installe et il restera jusqu'en 1914. Au même moment, le 7e et le 10e régiment de cuirassiers sont également en garnison à la Part-Dieu[1]. Le 10e régiment de cuirassiers sera appelé en 1907 en maintien de l’ordre durant la révolte des vignerons du Languedoc.

En 1914, ces trois régiments partent à la guerre.

Après 1918, le 9e régiment de cuirassiers est de nouveau en garnison à la Part-Dieu.

La caserne reste occupée par l'armée jusqu'en 1962 où le terrain est cédé à la ville de Lyon.

Aujourd'hui

Les travaux d'urbanisation d'aménagement du centre commercial de la Part-Dieu commencent en 1968 et entrainent la destruction des casernes.

L'actuelle rue des Cuirassiers de Lyon rappelle la présence des casernes de l'époque.

Bibliographie

  • François Dallemagne et al. (photogr. Georges Fessy), Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 255 p. (ISBN 978-2-841-47177-5), p. 209-211
  • Philippe Dufieux, François Decoster, Florence Delomier-Rollin,, Damien Richard (dir.) et al., La Part-Dieu, 800 ans d'histoire : 1844 - 1945 La caserne de la Part-Dieu, Lyon, Archives départementales et métropolitaines, , 127 p. (ISBN 978-2-860-69044-7), p. 40-51

Références

Voir aussi

  • Portail de la métropole de Lyon
  • Portail de l’histoire militaire
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