L'Isle-de-Noé

L'Isle-de-Noé, (L'Isla en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir L'Isle.

L'Isle-de-Noé

Église et pont sur la Petite Baïse.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Mirande
Intercommunalité Communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne
Maire
Mandat
Jean-Jacques Ortholan
2020-2026
Code postal 32300
Code commune 32159
Démographie
Population
municipale
547 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 35′ 15″ nord, 0° 24′ 48″ est
Altitude 142 m
Min. 125 m
Max. 283 m
Superficie 25,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auch
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pardiac-Rivière-Basse
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
L'Isle-de-Noé
Géolocalisation sur la carte : Gers
L'Isle-de-Noé
Géolocalisation sur la carte : France
L'Isle-de-Noé
Géolocalisation sur la carte : France
L'Isle-de-Noé

    Géographie

    Localisation

    Commune gersoise de l'Astarac proche de Montesquiou.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    L'Isle-de-Noé se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].

    Hydrographie

    L'Isle-de-Noé est situé à la jonction de la Petite Baïse et de la Grande Baïse, et qui a eu à souffrir plus d'une fois de leurs crues.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 802 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirande », sur la commune de Mirande, mise en service en 1971[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 791,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 15 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[12] à 13,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    L'Isle-de-Noé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,9 %), terres arables (35 %), prairies (17 %), forêts (8,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    L'Isle-de-Noé, anciennement L'Isle-Arbéchan, (Orbechan puis Orbessan, d'après Monlezun) accueillait les pèlerins[Quand ?] dans son hôpital Saint-Jacques. Le chemin[Lequel ?] continuait ensuite par Montesquiou, Pouylebon et Saint-Christaud[20].

    L'Isle-de-Noé abrite le Château de l'Isle-de-Noé, au bord de la Baïse, dont la construction a été achevée en 1756, sous la direction du marquis Jacques-Roger de Noé qui s’était assuré le concours de l’architecte Pierre Racine[21]. Le château, propriété de la commune depuis 1975, monument historique, abrite son école maternelle[21].

    Le château a été habité par le marquis Jacques-Roger de Noé, qui a fait de sa fille Charlotte l'héritière des terres et titres et par le comte de Louis de Noé, né à l'île de Noé (Gers) en 1731, époux de Marie Anne de Bréda gendre de Pantaléon I de Bréda[22]. Son fils Louis-Pantaléon de Noé a affranchi en 1776, sur sa plantation de Saint-Domingue[23], bien avant la première abolition de l'esclavage en France, François-Dominique Toussaint Louverture, futur leader de la révolution haïtienne qui a abouti à l'indépendance d'Haïti. La famille de Noé, installée au château après la révolution de Saint-Domingue, conserva durant toutes ces années des liens étroits avec son ancien esclave, dont la canne, aujourd’hui au musée de Mirande, est restée durant des décennies au château devenu propriété communale en 1975[23].

    L'un de ses descendants a donné son nom au "Blé de Noé", blé d'hiver et de printemps, inconnue en France et devenue l'une des plus répandues et des plus appréciées[24]. Il a été présenté dans une notice en 1860 à la Société centrale d’agriculture. Ce blé a été trié dans un lot venant d' Odessa par M. Planté, meunier à Nérac puis transmis à M. Pérès, fermier du marquis de Noé, à l'Ile de Noé, près Mirande (Gers), qui l'a cultivé un des premiers. Cette nouvelle variété a été introduite par M. de Noé dans sa terre de Bréau, en Beauce, d'où elle s'est rapidement répandue dans toute la région[25].

    Appelé « Blé Noé », du nom du Marquis de Noé (Gers) qui le diffusa aussi en Brie, cette céréale attire l'attention de Louis de Vilmorin, qui alors réalise ses premiers travaux généalogiques sur le blé pour obtenir des lignées pures, conservant les mêmes caractères d’une génération à l’autre[26]. Le "blé de Noé" a servi à de nombreux croisements, son point faible étant l'exposition à la "rouille du blé"[27]. Louis de Vilmorin met au point la première variété de blé moderne, Dattel, issue du croisement entre deux blés anglais (Chiddam et Prince Albert).

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur à la rivière d'argent posée en fasce, chargée d'une île de sinople[28].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2016[29] Patrice Dison[30] DVD Imprésario
    Décédé en fonction
    juin 2016[31] En cours
    (au 25 juin 2016)
    Jean Jacques Ortholan   Agriculteur et artisan
    Retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33]. En 2018, la commune comptait 547 habitants[Note 5], en augmentation de 3,01 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    7107077727831 007943927920976
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    9278981 0039391 001952906821772
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    765765655629639627625557537
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    567528564490443515525535531
    2018 - - - - - - - -
    547--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Quelques commerces sont présents sur la commune.

    À dominante agricole, cette dernière accueille toutefois des entreprises de taille notable, notamment dans le domaine de la logistique et de l'animation.

    Lieux et monuments

    Château de l'Isle-de-Noé face nord-ouest.
    Château

    Le château a été construit au XVIIIe siècle[36] sur des plans de l'architecte Pierre Racine. Il est ceinturé par un parc de 12 ha. Il abrite le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement du Gers (CPIE Pays Gersois) jusqu'en 2017 et une école maternelle[20]. Un bar-restaurant l'occupe en partie.

    Églises et chapelle
    • L'église Saint-Pierre est un édifice du XIIIe siècle qui a été remanié au siècle suivant[20].
    • Église de Carole.
    • Chapelle de Soubaignan.
    Vestiges gallo-romains

    À quelques kilomètres au nord du village, se trouve le pont-barrage gallo-romain de Gelleneuve[37].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF40101206)

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Mirande - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre L'Isle-de-Noé et Mirande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Mirande - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre L'Isle-de-Noé et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. « Présentation de l'Isle de Noé », Comité des fêtes de L'Isle de Noé (consulté le ).
    21. SITE OFFICIEL
    22. Arbre généalogique
    23. "Ce comte de Noé qui a affranchi un esclave" par Michel Hamon dans Sud-Ouest du 11/05/2011
    24. Fiche technique sur Museum Agropolis
    25. Fiche technique sur Museum Agropolis, d'après les textes de Henry de Vilmorin (1843-1899) en 1880
    26. "Le blé, c'est toute une histoire", par Semencemag
    27. "Les variétés anciennes de blé connues mais qui ne semblent plus exploitées de nos jours"
    28. Banque du blason.
    29. Jean-Bernard Wiorowski, « Le maire, Patrice Dison, est décédé : Atteint d'une longue maladie, celui qui était au service de sa commune 24 heures sur 24, rend orphelin six cents Lislois », Le journal du Gers, (lire en ligne).
    30. « L'Isle-de-Noé. Installation du nouveau conseil municipal », La Dépêche du Midi, (lire en ligne).
    31. Jean-Bernard Wiorowski, « L'Isle de Noé s'est donné un nouveau maire : Jean Jacques Ortholan largement élu », Le journal du Gers, (lire en ligne).
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    36. « Le Château de L'Isle-de-Noé », notice no PA00094812, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. « Barran : Pont barrage de Gelleneuve à Barran (32) », sur http://www.petit-patrimoine.com (consulté le ).
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