Barran

Barran (Barran en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Barran (homonymie).

Barran

Barran vu depuis les hauteurs de la commune.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Mirande
Intercommunalité Communauté de communes du Val de Gers
Maire
Mandat
Nicole Joullié
2020-2026
Code postal 32350
Code commune 32029
Démographie
Gentilé Barranais, Barranaise
Population
municipale
667 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 37′ 03″ nord, 0° 26′ 37″ est
Altitude 182 m
Min. 121 m
Max. 283 m
Superficie 52,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auch
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auch-1
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Barran
Géolocalisation sur la carte : Gers
Barran
Géolocalisation sur la carte : France
Barran
Géolocalisation sur la carte : France
Barran
Liens
Site web http://www.barran.fr/

    Ses habitants sont appelés les Barranais.

    Géographie

    Localisation

    Barran est située sur la Baïse et l'ancienne route nationale 643, à 15 km au sud-ouest d'Auch.

    Situation de Barran.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Barran se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 805 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 685,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 12 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[11] à 13,5 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Barran est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,1 %), prairies (15,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %), forêts (6,6 %), zones urbanisées (0,6 %), eaux continentales[Note 5] (0,4 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Barran vu depuis la porte de la ville.

    Lieu de passage du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la via Tolosana, Barran est une bastide (village fortifié à plan quadrillé) fondée à la fin du XIIIe siècle (1279), à l'issue d'un paréage entre le comte d'Armagnac-Fézensac et l’archevêque d'Auch. Les coutumes sont de l'année suivante. La ville nouvelle vient s'enclencher dans un village préexistant, bourg ecclésial[19]. Barran fut très rapidement peuplée et au XVe siècle, outre l'équipement traditionnel, elle comporte une école municipale.
    Elle abrita au Moyen Âge une petite communauté juive. Les archevêques d'Auch y installèrent leur résidence d'été au château de Mazères, qui servit d'hôpital militaire durant la Première Guerre mondiale.

    Très meurtrie au XVIe siècle pendant les guerres de religion par les troupes protestantes de Montmorency, elle a toutefois pu conserver son plan orthogonal caractéristique des bastides, son église et d'importants éléments de fortification.

    Politique et administration

    La mairie.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    avant 1928 1931 M. Berges    
    1931 1957 Gontrand Demandes    
    1957 1971 Gontrand Duffort    
    1971 1995 Celse Lustri    
    1995 2001 Camille Ducay    
    2001 2014 Paul Fourès[20] DVD  
    2014 2019[21] Jean-Pierre Baqué DVD Agriculteur
    2019 En cours Nicole Joullié    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

    En 2018, la commune comptait 667 habitants[Note 6], en augmentation de 0,15 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 4511 3431 7001 8101 8211 7761 8571 8361 735
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 6131 5751 5651 5431 5601 5101 5141 2391 135
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 1561 082943900928903943863861
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    801660653618671712718724666
    2018 - - - - - - - -
    667--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Barran dispose d'une école primaire publique[26].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : dernier dimanche d'août[27] ;
    • Foire : 8 janvier[27].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 26 059 [28].

    Entreprises et commerces

    Le village, dont l'économie avait toujours reposé sur l'agriculture, subit de plein fouet l'exode rural au XXe siècle. Mais la baisse de la population, qui s'est encore accentuée après la Seconde Guerre mondiale, semble aujourd'hui enrayée grâce à l'installation de nouveaux habitants dans la commune, qui bénéficie aujourd'hui de sa proximité avec le chef-lieu Auch (15 km). Le village a ainsi pu conserver son école (primaire et maternelle), ses services privés (médecin, coiffeur) et ses commerces (épicerie, quincaillerie, bar-restaurant - actuellement fermé) essentiels.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Jean-Baptiste.
    Le clocher de l'église.
    • L'église Saint-Jean-Baptiste, datant du XIVe siècle[29] (son clocher et le pignon qui lui est accolé sont  Classé MH (1944))[29], fut reconstruite vers 1569, puis elle subit des modifications importantes au XIXe siècle. Elle possède un clocher tors qui se compose d'une tour carrée dont le dernier étage, débordant, est recouvert d'ardoises. Il est surmonté d'une pyramide à base carrée puis d'une flèche octogonale de 50 mètres, aussi recouverte d'ardoises dont la partie inférieure tourne de gauche à droite, de 1/8e de tour. En 1971, le clocher dont la torsion s'était accentuée avec le temps, allant jusqu'à la cassure, fut réparé par les Compagnons de Saint-Sylvain d'Anjou, qui pensent que la flèche était tordue dès l'origine. La tradition orale veut que sa forme insolite soit due à l'action des vents.
    • L'église Saint-Pierre de la Castagnère datant du XIIe siècle[30]. L'édifice est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1978[30]. Une cloche en bronze datant du XVe siècle est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 2004[31].
    • Le château de Mazères ( Classé MH (1981)), ancienne résidence des archevêques d'Auch.
    • La tour porte est un élément bien conservé des anciennes fortifications entourant la ville. Elle est précédée d'un pont avec une arche en arc brisé cantonné de parapets à deux niveaux. À l'origine, la chaussée du pont était en bois et pouvait se replier pour se loger dans la rainure des parapets flanquant la porte. Le fossé, à cet endroit, est toujours visible. La tour porte est un carré de m de côté et de 10 m de haut, couronnée à l'origine de créneaux remplacés depuis par une génoise.
    • Le château remanié de Nux. Ancienne « salle gasconne » du XIIIe, XIVe, transformée au XVIe et surtout au XIXe dans un parc aménagé sous le Second Empire. Jean Pierre de Nux[32], seigneur d'Ardens et lieutenant au Rgt de Navarre Infanterie, vendit la salle de Nux le et la métairie de Petroche à Jean Marie Courtade, conseiller du sénéchal d'Auch.
    • Pont de Mazères (XVIe siècle), qui relie les deux rives de la Baïse à proximité du château.
    • Le carré militaire du cimetière, où furent inhumés les soldats décédés des suites de leurs blessures au château de Mazères. Les restes de cinq soldats musulmans y reposent, dont les tombes sont tournées vers La Mecque.
    • Le château du May.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    Barré d'hermine et de gueules de huit pièces[33].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. I : Arrondissement d'Auch, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 460 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39151085)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail.
    2. Plan séisme.
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Auch - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Barran et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Auch - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. B. Cursente, G. Loubès: "Villages Gersois" (Publication de la Chambre d'Agriculture du Gers, 1991).
    20. Site de la préfecture - fiche de Barran.
    21. ladepeche.fr du lundi 21 octobre 2019 - Gers : vive émotion après le décès du maire mort subitement pendant un trail.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, École primaire publique à Barran.
    27. Michel de La Torre, Gers : Le guide complet de ses 462 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5032-2, notice BnF no FRBNF35576310).
    28. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    29. « Eglise », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    30. « Eglise de la Castagnère », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    31. « Cloche de la Castagnère », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    32. Jean Pierre de NUX.
    33. Banque du blason.
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