Cap-des-Rosiers
Cap-des-Rosiers, anciennement Saint-Alban-du-Cap-des-Rosiers, est un village compris dans le territoire de la ville de Gaspé, en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, au Québec. D'abord constitué en municipalité de paroisse en 1895, le territoire de Cap-des-Rosiers est annexé à la ville de Gaspé le 1er janvier 1971. Située entre les localités de L'Anse-au-Griffon et de Cap-aux-Os, c'est aujourd'hui une porte d'entrée du parc national Forillon, en Gaspésie.
Pour les articles homonymes, voir Rosier (homonymie).
Géographie
Localisation
Le village de Cap-des-Rosiers est situé à 20 km au nord-est du centre-ville de Gaspé (42 km par la route) sur le littoral du golfe du Saint-Laurent, sur la péninsule de Forillon. Il est bordé par le parc national du Canada du même nom au sud et à l'ouest.
Économie
Le tourisme et la pêche sont des éléments majeurs de l'économie. En effet, sa localisation à l'entrée du parc Forillon en fait une zone d'accueil naturelle. Des pêcheurs du village offrent aux touristes des passages des excursions de pêche. Le phare est aussi ouvert aux visites[1].
Histoire
Toponymie
Le village doit son nom au cap sur lequel il est implanté, le cap des Rosiers. Samuel de Champlain le mentionne pour la première fois en 1631, puis l'identifie sur une carte en 1632[3],[1]. Il choisit ce nom en raison des rosiers sauvages qui y abondent[1].
Les Anglais identifient sur leurs cartes l'endroit comme étant « Cap Rozière » ou « Cap Rozier »[1].
Chronologie
Le lieu est fréquenté depuis le XVIIe siècle par des pêcheurs. En 1652, 11 marchands, dont Louis d'Ailleboust et Jean Bourdon, s'associent afin de former la première concession de pêche de la région[3]. En 1759, les Français y aperçoivent la flotte du général James Wolfe, se dirigeant vers Québec, où il vainc le marquis de Montcalm[3].
En 1847, le Carrick fait naufrage au large du Cap. 130 immigrants irlandais meurent dans l'accident ; les survivants s'installent dans la région[3].
La municipalité de Cap Rosier est constituée le avant d'être dissoute deux ans plus tard. La municipalité de canton de Cap Rosier est reformée le . La municipalité de canton est scindée en 1870 afin de former Cap des Rosiers, qui change de nom en 1895 pour Saint-Alban-du-Cap-des-Rosiers, et L'Anse-au-Griffon[4].
En 1858, on construit le phare de Cap-des-Rosiers, d'une hauteur de 37 mètres, qui demeure encore le plus haut du Canada.
La paroisse Saint-Alban de Cap-des-Rosiers est érigée en 1873. Le premier curé résident est nommé l'année suivante[5]. Une nouvelle église est inaugurée en 1964[5].
En 1923, on dénombre 1025 habitants[5]. La caisse populaire est fondée l'année suivante[5].
En 1970, le Gouvernement du Québec s'entend avec le Gouvernement du Canada pour la création du parc national Forillon. Québec exproprie des terres de Cap-ces-Rosiers et les cède à Ottawa. Cette opération est contraire aux conclusions du rapport de la Commission d'étude sur l'intégrité du territoire du Québec, rédigé par Henri Dorion[6],[Note 1].
Le , Saint-Alban-du-Cap-des-Rosiers est annexé à la ville de Gaspé[1].
Notes et références
Notes
- L'article de Louis-Gilles Francoeur fait référence au reportage de Radio-Canada diffusé en juillet 2006 intitulé « Tout le monde en parlait - Le parc Forillon », mais confond les noms de « Doyon » et « Dorion »; voir UQAC - Les classiques des sciences sociales - Henri Dorion
Références
- « Fiche descriptive - Cap-des-Rosiers », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le )
- L'aire de diffusion 24030056 couvre également des parties de Grande-Grève et Cap-aux-Os. Statistique Canada, « Statistique Canada. 2017. 24030056 [Aire de diffusion], Québec et Gaspé, V [Subdivision de recensement], Québec (tableau) », sur Profil du recensement, Recensement de 2016, produit nº 98-316-X2016001 au catalogue de Statistique Canada, diffusé le 29 novembre 2017 (consulté le )
- Ville de Gaspé, « Villes de Gaspé - Attraits et particularités - Cap-des-Rosiers » (consulté le )
- Janko Pavsiċ, « Saint-Alban-du-Cap-des-Rosiers (municipalité) », sur Maires du Québec (consulté le )
- La Mémoire du Québec
- Louis-Gilles Francoeur, « À voir à la télévision le mardi 4 juillet - «Délocalisation humaine» », Le Devoir, (ISSN 0319-0722, lire en ligne)
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