Campagne-lès-Guines
Campagne-lès-Guines est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Campagne-lès-Guines | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Calais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays d'Opale | ||||
Maire Mandat |
Bruno Demilly 2020-2026 |
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Code postal | 62340 | ||||
Code commune | 62203 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Campagnards | ||||
Population municipale |
447 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 78 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 50′ 26″ nord, 1° 54′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 21 m Max. 160 m |
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Superficie | 5,72 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Calais-2 | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Village ancien, son histoire est longtemps marquée par la guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise de Calais, très proche. Son nom est alors simplement « Campagne », jusqu'en 1790 où les réformes de la Révolution l'incorporent au canton de Guînes et lui donnent son nom actuel.
Géographie
La commune de Campagne-les-Guines est située dans le Nord Pas-de-Calais dans l'arrondissement de Calais. Ce petit village est intégré dans la communauté de communes Pays d'Opale.
Urbanisme
Typologie
Campagne-lès-Guines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,5 %), zones urbanisées (7,7 %), forêts (2,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Campaniae, Campaignes et Campanies (1084), Campaneis (1122), Campaniis (1124), Campin (1145), Campaynes (1157), Campenes (XIIe siècle), Campainnes (1210), Campania (XIIIe siècle), Campines juxta Anders (1340), Campaingnes emprès Ghisnes (1422), Campaignes-emprez-le Bercq (1480), Campagnes juxta Guisnes (XVe siècle), Campen (1546), Campe et Camp (1556), Champagne (1583)[8].
Histoire
Campagne, petit village d'Artois situé près de Guînes, semble avoir une existence très ancienne. Au Moyen Âge on le désignait sous le nom de Campanies et, aux XIVe et XVe siècles, les Anglais le nommèrent Camp, jusqu'à la prise de Calais, en juillet 1347.
Campanies était l'une des douze pairies du comté de Guînes, alors appelé Ghysnes. Ces pairies avaient été créées en l'an 928 par le comte Sifried, prince danois, dernier envahisseur normand en cette région, mais aussi considéré comme le premier ou un des premiers comtes de Guînes.
Heremar de Campaignes est présent vers 1084 à l'inhumation d'Adèle, épouse de Baudouin Ier de Guînes dans l'abbaye Saint-Médard d'Andres[10].
Geoffroy de Campaignes et Henry Ier son frère sont témoins de chartes passées en 1120 par Manassès Ier de Guînes en faveur de l'abbaye Saint-Léonard de Guînes[11]. Henry Ier est retrouvé en 1127 dans une charte du même Manassès en faveur de l'abbaye de Saint-Bertin[12].
Baudouin de Campagne et Henry II de Campagne, son frère, sont témoins entre 1151 et 1160 de chartes passées par Arnould Ier de Guînes en faveur de l'abbaye de Clairmarais[13]. Après 1160, on retrouve Baudouin de Campagne qui est devenu seigneur d'Hames et Henry II qui est devenu seigneur d'Andres. Henry II épouse Adelis de Conteuille[14].
Baudouin avait fait une belle alliance en épousant Adelis, sœur d'Enguerrand de Fiennes et était en cour auprès du comte de Flandres Philippe d'Alsace. Il eut donc l'audace de provoquer le retrait de Pierre, abbé d'Andres, en Poitou auprès de l'abbaye mère de celle d'Andres. Il fallut toute la persuasion d'Arnould Ier de Guînes pour négocier le retour de Pierre ce qui eut lieu quelque temps plus tard[15].
Sous le comte de Guînes, Baudouin II de Guînes, Baudouin de Campagne est témoin d'une charte donnée par le dit comte Baudouin en faveur de l'abbaye d'Andres, vers 1170[16]. À la même époque, Baudouin de Campagne et Eustache son fils sont présents à une cour plénière et solennelle tenue à Guînes par Baudouin II, et il fait partie des plèges (cautions) avec d'autres seigneurs, de la dîme qu'Adolphe d'Alès engagea à Pierre, abbé d'Andres, moyennant un prix de 85 marcs d'argent. Baudouin II de Guînes tient cette assemblée en tant que protecteur et avoué de l'abbaye d'Andres, le jour où Henry II de Campagnes devait combattre à Guînes contre le champion de Baudouin de Campagnes son frère[17].
Henry II ayant laissé en mourant un fils en bas-âge nommé Henry III et deux filles, Adelis et Aliénor, son frère Baudouin en prit la tutelle contre la volonté de leur mère Adelis de Conteuille[15]. Adelis de Campagne va épouser Raoul ou Rodolphe de Fiennes, fils d'Eustache II de Fiennes, et frère d'Enguerrand de Fiennes[14].
Lors de la signature en 1360 du traité de Brétigny, le village fut délimité en deux parties, l'une anglaise, l'autre française, ce qui justifie les noms donnés à deux rues de Campagne : Rue Française (appelée de nos jours Rue Principale) et Rue Anglaise.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2018, la commune comptait 447 habitants[Note 3], en augmentation de 0,68 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,1 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 21,6 %, 45 à 59 ans = 22 %, plus de 60 ans = 12,1 %) ;
- 48,9 % de femmes (0 à 14 ans = 26,1 %, 15 à 29 ans = 12,2 %, 30 à 44 ans = 25,2 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 17,1 %).
Associatif
Campagne-lès-Guines compte quelques associations :
- L'association des fêtes.
- Le football club qui compte environ 175 licenciés.
- Le club de ping-pong compte 36 engagés. Ce club est présidé par M. Gilliot.
- L'association "Les Amis de Saint Martin".
- Le parcours aventure (ou accrobranche) dans les arbres.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Église Saint-Martin
Cette église est la troisième que le village ait connue. La première fut détruite en 1544 par les troupes d'Henri II, puis une seconde fut érigée après la Guerre de Cent Ans au centre du cimetière. Après plus de deux siècles, la seconde église se trouvant dans un état de délabrement extrême, la municipalité décida la construction de l'actuelle église Saint-Martin, qui fut ouverte au culte en 1873. Sa cloche, mise en service la même année, se nomme Louise Adélaïde Alix Charlotte Marie Sophie Élise.
Le coq surmontant le clocher fut remplacé en 1970, celui-ci avait servi de cible d'entrainement aux soldats allemands durant la Seconde Guerre mondiale.
- Le Monument aux Morts
- Le château de la Futaie.
- La villa des Glycines.
- Le château du Val Doré.
- Sauveterre.
- Villa « Les Fougères ».
- Le château de la Garenne.
- Villa Beaugrand.
Héraldique
Blason | D’azur au lambel de cinq pendants cousu de gueules* en chef. |
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Détails | * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives. Adopté par la municipalité. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Calais », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 82-83.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 314.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 22, lire en ligne.
- A. du Chesne, option citée, p. 27.
- A. du Chesne, option citée, p. 28.
- A. du Chesne, option citée, p. 60.
- A. du Chesne, p. 85.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 61, lire en ligne.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 68, lire en ligne.
- A. du Chesne, option citée, p. 69.
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926576/21598216
- Dominique Salomez, « Campagne-lès-Guînes: l’église et la salle des fêtes, principales réalisations du mandat : À quelques mois de la fin du mandat et des municipales, l’heure est au bilan pour les maires. Aujourd’hui, Bruno Demilly. Élu maire de Campagne-lès-Guînes en 2008, Bruno Demilly brigue un nouveau mandat. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- SE. M. (CLP), « Campagne-lès-Guînes : un deuxième mandat pour Bruno Demilly », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- M.L. (CLP), « Campagne-lès-Guînes : école, assainissement, place du village dans les projets du maire : Comme elle l’a fait avec les bilans des maires avant les élections, « La Voix du Nord » propose une nouvelle série consacrée aux projets des maires. Quels engagements ? Quels grands chantiers ? Quelles priorités ? Réponses avec Bruno Demilly, maire de Campagne-les-Guînes. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Campagne-lès-Guines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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