Bruno Roger

Bruno Roger est né le 6 août 1933[1] à Boulogne Billancourt (Hauts de Seine). Après une scolarité à Neuilly-sur-Seine, il intègre Sciences Po Paris dont il sort diplômé en 1954[1].

En 1954, il à vingt-et-un ans et à peine diplômé, il entre chez Lazard où il fera toute sa carrière. Après avoir gravi les échelons: Gérant[3] (1973), puis Associé-Gérant[4] en 1978, il devient président de Lazard France en 2002, fonction qu’il exerce jusqu’à fin 2017[4].

En parallèle il occupe des fonctions de direction au sein du Groupe Lazard dont il est nommé Managing Director en 2002[4] puis en 2005 Chairman of Global Investment Banking[4] fonction à laquelle s’ajoute en 2017 celle de Vice-chairman[5]. Il a également exercé successivement les fonctions de Président Directeur Général (2009)[4] puis Président (2014)[4] et Président d’honneur (2017)[4] de Lazard Frères Banque.

Pendant son parcours, il conseille plusieurs entreprises parmi lesquelles Saint-Gobain, Cap Gemini, Eurazeo, Axa ou Thalès[1].

Sous l’influence de Bruce Wasserstein[6] et sur les conseils d’Alain Minc, Bruno Roger recrute Matthieu Pigasse en 2002 qui deviendra directeur général de Lazard Paris en 2010[7]. Avec Matthieu Pigasse, Bruno Roger fonctionne en tandem. Pour relancer Lazard Paris à la suite de sa disparition du trio de tête des fusions-acquisitions en France (en valeur) entre 2006 et 2011, le duo Roger Pigasse transforme notamment la politique managériale de Lazard Paris et relance une activité en perte de vitesse comme le conseil financier aux Etats en difficulté[6], devenu aujourd'hui un puissant relais de croissance pour Lazard France.

En parallèle à sa carrière de banquier, Bruno Roger a été notamment Vice-président directeur général d’Eurafrance (1974 – 2001) et Président-Directeur Général de Financière et Industrielle Gaz et Eaux puis d’Azeo (1990-2002) devenus Eurazeo[8]. Bruno Roger est Président d’honneur d’Eurazeo depuis 2003.

Bruno Roger a été administrateur de l'Union des assurances de Paris puis Axa (1994 – 2004)[4], Cap Gemini (1983-2018)[9], , CGIP[10] ; Moët Hennessy puis LVMH[11] (1987-1999), Marine Wendel (1988-2002)[4], Pinault Printemps Redoute (1994-2006)[12], PSA Finances[4], Pechiney (1986-1988)[4], Saint-Gobain (1987-2005)[13], Sanofi (1974-1983)[4] ; Sofina (1989 - 2004)[12], Sovac, Thomson CF devenu Thales[4].

Administrateur (1966-73), président puis président d’honneur de la Société française des analystes financiers[14] il est un des cofondateurs de Analyse financière (revue) (1969)[15].

Également mécène, Bruno Roger, qui se définit comme un militant culturel[16], s’intéresse particulièrement à l’art lyrique[17] et à l’art premier[16]. Très attaché à la région aixoise, en 2005 il devient Président du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence[18], et de l’Académie européenne de musique.

Il a également siégé au Conseil d’Administration de Science Po Aix en Provence[19] sous la Présidence de Christine Lagarde.

De 2013[20] à 2015, il est Président du musée Les Arts décoratifs dont il est toujours administrateur. Amateur d’Art Premier, il devient vice-président du conseil d'administration de la Société des Amis du musée du quai Branly[21] Jacques Chirac en 2003 et siège à la commission des acquisitions de cet établissement.

En 2011, après la disparition de sa femme Martine Aublet, ancienne directrice du mécénat du Quai Branly, il crée la Fondation Martine Aublet[22] qui a pour but de financer des projets pédagogiques, d’attribuer des bourses d’études[23] et de récompenser des ouvrages consacrés aux cultures extra-occidentales.

Il est aussi membre du Comité français pour la sauvegarde de Venise[24].