Brageac

Brageac est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Brageac

Église Saint-Thibaud.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Salers
Maire
Mandat
Régine Breuil
2020-2026
Code postal 15700
Code commune 15024
Démographie
Gentilé Brageacois, Brageacoises
Population
municipale
76 hab. (2018 )
Densité 6,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 18″ nord, 2° 17′ 20″ est
Altitude Min. 288 m
Max. 686 m
Superficie 12,23 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Mauriac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mauriac
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Brageac
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Brageac
Géolocalisation sur la carte : France
Brageac
Géolocalisation sur la carte : France
Brageac

    Géographie

    Commune située dans le Massif central, bordée au nord et au nord-est par l'Auze.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Brageac
    Chalvignac Mauriac
    Pleaux
    (Tourniac)
    Chaussenac Ally

    Urbanisme

    Typologie

    Brageac est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mauriac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,9 %), prairies (39,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Connue sous les noms de Brejectum, Bragectum, Bréjac, Braghac, cette petite paroisse du canton de Pleaux doit son origine à Saint-Til (Tillon), solitaire, vivant au VIIe siècle, abbé de Solignac en Limousin, où il revint mourir en 702, après avoir été à Brageac le Père de 300 religieux. On y voit encore un porte-dieu destiné à mettre la custode pour le saint viatique, connu sous le nom de bourse de Saint-Til[8],[9].

    Le , la commune fusionne avec celles d'Ally et Drignac dans le cadre d'une fusion association[10]. Elle est rétablie en 1985.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Jean-Pierre Martin    
    mars 1995 mars 2001 Lucien Bouige RPR  
    mars 2001 2020 André Dayral DVD Agriculteur retraité
    2020 En cours Régine Breuil [11]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2018, la commune comptait 76 habitants[Note 3], en augmentation de 15,15 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    501257562377483492480501451
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    431400386350402407403401336
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    303320323254237223217177152
    1962 1968 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    12810764677475677676
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Notre-Dame-de-l'Assomption

    Elle est aussi appelée église Saint-Thibaud[16],[17]. L'abbaye aurait été fondée au début du XIIe siècle par Guy et Raoul de Scorailles à leur retour de la croisade d'où ils auraient ramené les chefs de saint Côme et saint Damien[18]. Elle est située sur un promontoire dominant la vallée de l'Auze. L'abbaye de religieuses a été une abbaye royale. L'abbesse était nommée par le roi.
    Au VIIe siècle, Tillon[19], né vers 610, un jeune fils d'un chef saxon battu par Clotaire II, vers 622, est vendu comme esclave. Après avoir été acheté par saint Éloi il a reçu une éducation chrétienne à l'abbaye de Solignac. Il suivit en 640 saint Éloi quand il fut nommé évêque de Noyon et de Tournai pour évangéliser les Saxons. Il se retira en 659 comme ermite à Brageac où il aurait fondé une abbaye. Il est revenu près de Solignac, au Vigen, en 697. Il serait mort en 702 à Solignac. Il est vénéré sous le nom de saint Till ou saint Théau. L'abbaye aurait été détruite en 732 par les Sarrasins[20].

    Brageac- église Notre-Dame-de-l'Assomption.

    L'église dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption, à saint Côme et saint Damien a été construite près de la cellule de saint Till, entre 1151 et 1174, par Matfred de Scorailles, doyen du monastère Saint-Pierre de Mauriac. Étant donné que saints Côme et Damien sont patrons de chirurgiens et de pharmaciens, cette église abbatiale est devenue, au Moyen Âge, un haut lieu pour les grands médecins français.
    Selon l'affichage dans l'église, sa cloche serait la plus ancienne du Cantal, et porte une inscription : « IHS • MA • SANCTAM MANTEM SPONTANNAM HONOREM DEO - L'AN MCCCCLXVI (Âme Sainte, toujours dévouée pour l'honneur de Dieu, 1466), M.H. 30.6.1908 »[21] La Gallia Christiana écrit que Gilberte Aultier de Villemontée, abbesse de 1679 à 1716, « refit le chœur et la nef de l'église tombée de vétusté ». Cette reprise a consisté à refaire la tribune où se tenaient les dames et les grandes arcades et les voûtes d'arêtes des bas-côtés. Au XIXe siècle, il n'y avait qu'un lambris pour la nef. En 1847, on constate que l'église est en mauvais état. Aussi on entreprend des travaux de restauration en 1863 après son classement comme Monument historique en 1862[22]. La nef comptait quatre travées jusqu'en 1863 et n'en compte plus que trois.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Brageac, brochure anonyme, mairie de Brageac, 1990.
    • L'église romane de Brageac (Cantal), par Pierre Moulier, édition Cantal Patrimoine, 2012, 64 pages.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Déribier Du Châtelet, Dictionnaire statistique du département du Cantal, Imp. Vve Picut, (lire en ligne)
    9. (la) Denis de Sainte-Marthe, Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa, Coignard, (lire en ligne)
    10. Modifications de communes : suppressions/fusions pour le Cantal de 1930 à 2012
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Bernard Craplet, Auvergne romane (4e édition), p. 329-333, Éditions Zodiaque (collection « la nuit des temps » no 2), La Pierre-qui-Vire, 1972
    17. Dictionnaire des églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse- Auvergne. Limousin. Bourbonnais (Tome II-B), Robert Laffont, Paris (France) ; p. 22-24
    18. Jacques Baudoin, Auvergne, terre romane, Clermont-Ferrand, De Borée, , 120 p. (ISBN 978-2-84494-016-2, OCLC 191244072), p. 102
    19. Jacques Baudoin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, Nonette, Éditions Créer, , 519 p. (ISBN 978-2-84819-041-9, OCLC 469531049, présentation en ligne), p. 453
    20. Diocèse de Saint-Flour : Du Ve au IXe siècle
    21. Visité et vérifié le 2 avril 2011.
    22. « Église Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no PA00093434, base Mérimée, ministère français de la Culture
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