Bordes-Uchentein

Bordes-Uchentein est une commune française située dans le département de l'Ariège en région Occitanie.

Bordes-Uchentein
De haut en bas, de gauche à droite : l'église St-Etienne d'Uchentein; Mont Valier vu d'avion; vue des Bordes-sur-Lez; l'église Notre-Dame d'Ourjout; l'église St-Pierre d'Ourjout.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Saint-Girons
Intercommunalité Communauté de communes Couserans-Pyrénées
Maire
Mandat
Patrick Laffont
2020-2026
Code postal 09800
Code commune 09062
Démographie
Population
municipale
186 hab. (2018)
Densité 3,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 53′ 55″ nord, 1° 01′ 50″ est
Altitude Min. 548 m
Max. 2 838 m
Superficie 54,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Girons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Couserans Ouest
Législatives Première circonscription
Localisation
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Bordes-Uchentein
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Bordes-Uchentein
Liens
Site web com-bordes-uchentein.pagesperso-orange.fr

    De statut commune nouvelle, elle est issue le des anciennes communes des Bordes-sur-Lez et d'Uchentein

    Géographie

    Localisation

    C'est une vaste commune de montagne située au sud-ouest du département de l'Ariège, dans le Couserans, et qui comprend sur son territoire l'emblématique mont Valier et sa réserve domaniale. Des passages pédestres vers l'Alt Aneu (comarque de Pallars-Sobirà), notamment par le col de la Pale de la Claouère (2 522 m), col assez difficile côté espagnol.

    Uchentein est un village en soulane, c'est-à-dire particulièrement bien exposé, il offre un belvédère depuis le village et tout au long de la route plane conduisant à Balacet, commune proche. Ce parcours est adapté aux personnes ayant des difficultés à randonner et aux jeunes enfants.

    Commune des Pyrénées, située dans la Castillonnais en Couserans elle fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Commune arrosée par le Lez, qui reçoit au lieu-dit Bacher le Ribérot puis conflue à Bordes avec le Balamet.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 6,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 096 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[4]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8],[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Augirein », sur la commune d'Augirein, mise en service en 1990[10]et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[11],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 188,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 13 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[14], à 12,3 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Bordes-Uchentein est une commune rurale[Note 3],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Hameaux et lieux-dits

    Les Bordes-sur-Lez détient deux églises car autrefois divisé en deux paroisses : Ourjout sur la rive gauche du Lez et Bordes qui a donné son nom au village sur la rive droite. Deux hameaux possèdent aussi des chapelles : Aulignac et Idrein. La fusion opérée avec Uchentein, effective en 2017, ajoute l'église Saint-Étienne.

    La majeure partie de la superficie de la commune est composée de la vallée du Ribérot et de la haute montagne qu'elle dessert pour une grande part domaniale. Ayer est le seul hameau encore habité de cette vallée qui s'étend jusqu'à la frontière espagnole. La crête partant du Tuc de la Pale de la Clauère (2 677 m) jusqu'au Tuc de Mil (2 802 m) est commune avec la Catalogne espagnole mais c'est le Mont Valier (2 838 m), sommet emblématique du Couserans, qui est le pic le plus fréquenté de cette vallée grâce notamment au refuge des Estagnous (gardé à la belle saison).

    Les Arts, Esperris, Seps, Lafajole.... sont des hameaux liés à l'ancienne commune d'Uchentein.

    Histoire

    Préhistoire

    Un menhir de deux mètres de haut, situé au lieu-dit les Arz à Uchentein, a été signalé en 1882 par Félix Pasquier, archiviste de l'Ariège à Foix et membre de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts. L'abbé David Cau-Durban signale la découverte d'ossements humains, de fragments de poterie et 27 objets de bronze datés de l’âge du fer, ces derniers outils été trouvés en 1880 au lieudit Grotte / Garrides de Bacher ou encore Garricks de Bacher à Uchentein.

    Le dolmen d'Ayer est classé monument historique depuis 1889.

    Moyen Âge

    Parmi les ponts remarquables du département, le pont à Ourjout a été construit dès la seconde moitié du XIIIe siècle. Les chapelles d'Ourjout et d'Aulinac remontant également au Moyen Âge.

    En 2012, des peintures murales romanes ont été découvertes dans l'église Saint-Pierre du hameau d'Ourjout lors de travaux de restauration. Pour la DRAC, ces œuvres dateraient du XIIe siècle et elles sont comparables en de nombreux points aux peintures du Maître de Taüll. En décembre 2014, le préfet de région Pascal Mailhos annonce la restauration et la valorisation de cette fresque romane dont l'état de conservation est exceptionnel.

    Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le site Internet de l'association Patrimoine Art Culture de Bordes-Uchentein[22] .

    Carrières de marbre réputées

    À Uchentein, un marbre beige teinté de rosé, veiné de vert ou de rouge appelé l’Escalette en était extrait jusqu'en 1977. Destiné à l'export vers les États-Unis, il fut également en France l'apparat de bâtiments notamment à la Défense, Lyon, Bordeaux, Tours... Si Raymond Lizop (1879-1969), professeur à l'Université de Toulouse et membre de la Société française d'archéologie, a démontré que les marbres de la haute vallée du Lez ont été exploités dans l'Antiquité, ni le baron de Dietrich, ni Louis Marrot ne font état de l'existence de carrières à Uchentein du XVIIIe siècle au début du XIXe. Ils ne signalent pas non plus une quelconque tradition antérieure. L'exploitation n'en est du reste documentée qu'à partir de 1920.

    Ces carrières de marbre, d'accès difficile, sont situées à 1 215 m d'altitude. Un sentier de randonnée balisé offre une immersion dans les vestiges de ces carrières. Il en était extrait des blocs taillés avec des câbles d'acier, pesant jusqu'à 14 tonnes. Descendus sur un chariot retenu par un câble, ils étaient ensuite transportés dans l'Hérault pour y être débités et polis.

    Le chemin de la Liberté à son point haut

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, la frontière franco-espagnole devient une possibilité de transit pour de nombreuses personnes fuyant le régime nazi ou voulant poursuivre le combat au sein de la France libre. Le chemin de la Liberté[23] de Saint-Girons à Esterri d'Àneu passait au refuge des Estagnous, puis franchissait la frontière par le col de la Pale de la Claouère où une stèle rend hommage aux Passeurs.

    Politique et administration

    Communes déléguées

    Liste des communes déléguées
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Les Bordes-sur-Lez
    (siège)
    09062CC Couserans-Pyrénées50,46165 (2014)3,3
    Uchentein09317CC Couserans-Pyrénées4,0220 (2014)5

    Liste des maires

    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2017 En cours
    (au janvier 2017)
    Patrick Laffont DVG Employé

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

    En 2018, la commune comptait 186 habitants[Note 5].

    Évolution de la population  [modifier]
    2015 2016 2017 2018
    182177174186
    (Sources : Insee à partir de 2015[24].)

    Loisirs et festivités

    Économie

    • Usine hydroélectrqiue EDF de Bordes
    • Restaurant : "Le Sainte-Hélène", cuisine traditionnelle du terroir, à Bordes.
    • Restaurant et gîte : "La Maison du Valier", auberge de montagne et gîte d'étape au départ des randonnées du massif du mont Valier, au plat de la Lau, à l'extrémité de la vallée du Ribérot.
    • Refuge des Estagnous[25] : situé à 2 246 m d'altitude sur le mont Valier (2 848 m), ouvert de juin à octobre (vérifier les dates de début et fin de saison, la météo du jour, réservation obligatoire, longue marche assez difficile avec chaussures et vêtements appropriés, coupe-faims), repas et nuitées (72 places en dortoir). Une via ferrata relie le refuge à l’étang long. Surplombant l’étang rond, elle permet une découverte de la verticalité en sécurité et un point de vue de grande qualité. Avec un départ possible depuis le refuge ou de l’étang Long, l'itinéraire total orienté ouest est de 1 200 m, dont 620 m équipés en deux parties et pour 150 m de dénivelé. La durée aller est de 2 h 30. Cette via ferrata est classée en difficulté D, c'est-à-dire difficile.

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint Étienne, à Uchentein.

    La commune compte un patrimoine préhistorique et historique important et remarquable mis en valeur et sauvegardé notamment par l'association Patrimoine Art Culture de Bordes-Uchentein[22] . Une journée médiévale est prévue pour le 18 juillet 2020[26].

    Le patrimoine naturel est étendu et également remarquable, notamment avec le massif du mont Valier, les lacs d'altitude et cascades, les gouffres...

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • David Cau-Durban (1844-1908), abbé de Bordes-sur-Lez et archéologue-historien du Couserans, auteur de nombreux ouvrages historiques.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Il convient de se reporter aux articles consacrés aux anciennes communes fusionnées.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

      Références

      1. Carte IGN sous Géoportail
      2. Institut cartographique de Catalogne, « Visualisateur cartographique Vissir » (consulté le )
      3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      5. [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
      6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
      7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
      8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
      9. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
      10. « Station Météo-France Augirein - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
      11. « Orthodromie entre Bordes-Uchentein et Augirein », sur fr.distance.to (consulté le ).
      12. « Station Météo-France Augirein - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr.
      13. « Orthodromie entre Bordes-Uchentein et Lorp-Sentaraille », sur fr.distance.to (consulté le ).
      14. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      15. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      16. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      17. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      18. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      22. « Patrimoine, art et culture de Bordes-Uchentein » (consulté le )
      23. « Le chemin de la Liberté »
      24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2015, 2016, 2017 et 2018.
      25. « Refuge des Estagnous »
      26. « Bordes-Uchentein. Préparation de la journée médiévale : "C’est la dernière ligne droite" », La Dépêche du midi, (lire en ligne)
      27. « Chapelle d'Aulignac », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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