Bio Fuel Systems

Bio Fuel Systems (BFS) était une entreprise espagnole qui a mis au point un procédé de production d'un algocarburant basé sur la photosynthèse d'algues marines. Son siège social était à Alicante. La société est fermée depuis le 17 octobre 2014.

Pour les articles homonymes, voir BFS.

Bio Fuel Systems

Siège social Alicante (Espagne)
Activité énergie, algocarburant, biocarburant
Site web biopetroleo.com

Les carburants fossiles étant de plus en plus controversés dans une économie sujette à des changements radicaux, BFS avait exploré un marché en plein essor, celui des carburants écologiques.

En octobre 2014, Bio Fuel Systems a été obligé d'arrêter son projet d'usine à Carboneras en Espagne, à la suite d'une décision de la justice espagnole ; une procédure pour fraude a été lancée[1],[2].

Histoire

La société espagnole Bio Fuel Systems (BFS) est à l’origine du premier[réf. nécessaire] procédé de conversion accélérée du CO2 en carburants et nutriments. La technologie, qui répond à de multiples enjeux environnementaux, sociétaux et économiques, est le fruit de quatre années de recherche menées en coopération étroite avec les universités d’Alicante et de Valence.

« Pétrole bleu » est l’appellation sous laquelle la marque est déposée[3].

Principe

Vidéo externe
Journal de 20h, TF1, 31 janvier 2011.

Inspiré du processus naturel à l’origine de la formation du pétrole d’origine fossile, le procédé développé valorise les émissions industrielles de CO2 pour les transformer en un biopétrole similaire au pétrole d’origine fossile (norme IFT).

La culture intensive des microalgues et l’absorption massive du CO2 s’opère en milieu fermé et dans des photobioréacteurs verticaux pour une optimisation des surfaces d’implantation, un meilleur contrôle des propriétés physico-chimiques du milieu d’élevage et une rentabilité optimale. En milieu d’élevage, BFS obtient ainsi une croissance exponentielle[4],[5] des micro-algues avec une concentration de 330 millions de cellules par millilitre. Le gisement de biomasse obtenu permet l’extraction d’un biopétrole de qualité[réf. nécessaire] mais aussi d’autres coproduits à haute valeur ajoutée tels la spiruline ou les Oméga-3[réf. nécessaire].

Vingt brevets protègent le procédé de conversion conçu par BFS (sélection des souches de micro-algues à haut potentiel, stimulation du processus de croissance et de démultiplication des micro-algues, métabolisme et concentration énergétique…).

Cinq projets industriels avaient été initiés à Alicante en Espagne, sur l’île de Madère au Portugal, à Rotterdam en Hollande, Leipzig en Allemagne et à Venise en Italie.

Rentabilité et évolution de la société

Pour Lafarge, qui a mené des tests avec son partenaire allemand Salata sur l'un de ses sites, le bilan global du processus sur les plans de l'énergie et du CO2 n'est pas satisfaisant et au moins dix années de recherche seront encore nécessaires pour améliorer ce bilan[6].

L’usine expérimentale ouverte par BFS en Espagne à Alicante doit fermer en 2014 ; les autres usines planifiées n’ont jamais été mises en service[7],[2].

Notes et références

  1. La fin de la societe BFS, ceva.fr.
  2. (en)« Bio Fuel Systems abandons the Carboneras Ecofield project », teleprensa.com, le 17 octobre 2014.
  3. Pierre Le Hir, « A Alicante, la révolution du "pétrole bleu" », sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  4. « Des micro-algues au pétrole bleu », sur www.paristechreview.com, (consulté le ).
  5. « BFS : Technologie », sur www.bfs-france.com (consulté le ).
  6. « Bio Fuel Systems transforme le CO2 en biopétrole », La Tribune, 11 janvier 2011.
  7. (en) « Fermeture de l’usine de carburant à base d’algues marines de Bio Fuel Systems », Theolivepress, le 6 octobre 2014 (voir archive).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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