Bill Robinson

William Luther Robinson, dit Bill Robinson (plus connu sous le nom de Bojangles), est un acteur et danseur de claquettes américain né à Richmond (Virginie) le et mort à New York le , il s'est fait connaitre pour ses prestations au cinéma hollywoodien des années 1930 et sur les scènes de Broadway.

Pour les articles homonymes, voir Bill Robinson (homonymie) et Robinson.

Bill Robinson
Bill Robinson en 1942.
Nom de naissance William Luther Robinson
Surnom Bojangles
Naissance
Richmond (Virginie)
Nationalité Américaine
Décès (à 71 ans)
New York
Profession acteur, danseur
Films notables

The Big Broadcast of 1936, Mam'zelle vedette

Symphonie magique

Biographie

Jeunesse

Bill Robinson[1], est le fils de Maria Robinson, une choriste, et de Maxwell Robinson, un ouvrier[2], tous les deux décèdent en 1885, orphelin lui et son jeune frère Percy[3] sont élevés par sa grand mère Bedilia Robinson[4]. Dès ses 6 ans il est pris par la passion de la danse, plus tard, il abandonne l'école pour se produire comme danseur et chanteur dans les débits de bière. C'est de cette époque que daterait son surnom de Bojangles sans que l'on sache précisément ce qu'il signifie, les acceptions les plus communément reçues étant "tout va bien"[5], c'est "okay", "tip-top", "totalement cool"[6].

Carrière Professionnelle

À ses 14 ans, en 1892, il obtient son premier contrat professionnel, il engagé dans une troupe itinérante, la Mayme Remington's troupe[7]. En 1900, il se fait remarquer en remportant un défi contre l'étoile des claquettes Harry Swinton[8].

De 1902 à 1914, il forme un duo avec un autre artiste afro-américain George W. Cooper pour jouer dans des vaudevilles. Le racisme régnant de l'époque, fait qu'ils doivent de conformer à la règle "bicolore" dans les vaudevilles[9], un acteur noir ne pouvait jouer seul il devait jouer à deux et souvent avec un blanc portant un maquillage du visage le blackface, grimage habituellement utilisé pour se moquer des Noirs.

Bojangles et son collègue George W. Cooper ridiculisent le blackface, les sobriquets racistes et la règle "bicolore", par une chanson "Yoi Yoi Yoi", c'est un succès qui va amener les villes de Boston et New-York à interdire les injures et sobriquets racistes sur scène[7].

Refusant la loi du "bicolore", Bojangles et George W. Cooper se produisent dans des salles de spectacles "black".

Durant la Première guerre mondiale il fait son service comme fusiller au sein du 15° régiment d'infanterie de la Garde Nationale[10].

Son talent en fait une star au sein de la communauté noire et une des têtes d’affiche permanente du club afro-américain le Hoofers Club (en) de Harlem[11].

En 1928, Lew Leslie, un producteur de Broadway en quête de nouveauté pour relancer la popularité des spectacles de variétés l’embauche pour une revue appelée Blackbirds of 1928. C'est le premier contact de Bojangles devant des spectateurs exclusivement blancs, il est applaudi et devient une célébrité..

Sa popularité est telle que l’industrie du cinéma s’intéresse à lui. Le producteur Darryl F. Zanuck l’invite à Hollywood où il apparaît dans plusieurs films dont les plus célèbres Le Petit Colonel, La Fille rebelle et In Old Kentucky, aux côtés de l’enfant star Shirley Temple. Il est cependant cantonné à des rôles de majordomes et revient donc rapidement à la comédie musicale.

En 1939, Robinson revient sur la scène de Broadway pour interpréter le rôle principal dans The Hot Mikado (1939 production) (en), de Arthur Sullivan et William S. Gilbert avec une orchestration jazzy de Charles L. Cooke. Pour fêter ses 61 ans et le succès du spectacle, il danse à reculons (un de ses exercices de prédilection) sur près de 1 500 m le long de Broadway.

Il retourne à Hollywood en 1943 pour le film musical Stormy Weather/ Symphonie magique avec les chanteurs de jazz Lena Horne, Cab Calloway et Fats Waller[5].

Engagement

En 1936, avec James Semler (en) il financera la création de l'équipe de baseball les New York Black Yankees (en)[12].

En 1937, il est un des co-fondateurs de la Negro Actors Guild of America (en) dont il assurera le financement en organisant des spectacles, il devient son premier président honoraire[13].

Vie privée

Il se marie par trois fois[14] :

  • Lena Chase, 1907 - 1922.
  • Fannie S. Clay, 1922 - 1943
  • Elaine Plaines, 1944 jusqu'à sa mort en 1949

La fin

Ruiné par sa générosité, il est sans le sou quand il décède en 1949 à la suite de problèmes cardiaques. Ses funérailles sont organisées par son ami, l'animateur de télévision Ed Sullivan[14], des millers de personnes personnes se sont massées le long du trajet de la procession funéraire de Bojangles, 500 000 d'après les estimations de la police[15].

Bill Bojangles Robinson repose au Cemetery of the Evergreens (en) de Brooklyn[16].

Filmographie (sélection)

Comédies musicales (sélection)

Bibliographie

  • (en) Jim Haskins et N. R. Mitgang, Mr. Bojangles : the biography of Bill Robinson, New York, Morrow, , 336 p. (ISBN 978-0-688-07203-2, OCLC 475596929)
  • (en-US) Meghan Engsberg Cunningham, Bill "bojangles" Robinson: Dancer, Cavendish Square Publishing, , 128 p.

Hommages

Notes et références

  1. (en) « Bill Robinson | American dancer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en-US) Cass, « Bill "Bojangles" Robinson, 1878 – 1949 », sur Harlem World Magazine, (consulté le )
  3. (en-US) Ashley Jones, « Bill “Bojangles” Robinson (1878-1949) », sur BlackPast, (consulté le )
  4. (en-US) « Robinson, Bill "Bojangles" | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  5. « American Tap Dance Foundation », sur www.atdf.org (consulté le )
  6. (en) Constance Valis Hill et ContributorAuthor, « 'Everything's Copasetic' on National Tap Dance Day », sur HuffPost, (consulté le )
  7. (en-US) Bill "Bojangles" Robinson (lire en ligne)
  8. Bill "Bojangles" Robinson (lire en ligne)
  9. (en) Kat Eschner, « Three Ways Bill "Bojangles" Robinson Changed Dance Forever », sur Smithsonian (consulté le )
  10. (en) « Blackface! - Bill Bojangles Robinson », sur black-face.com (consulté le )
  11. (en-US) Cass, « The Hoofers Club In Harlem, 1930's », sur Harlem World Magazine, (consulté le )
  12. (en-US) Marquis Bey, « New York Black Yankees (1932-1948) », sur BlackPast, (consulté le )
  13. (en-US) Joseph Bernardo, « Negro Actors Guild of America (1937- ) », sur BlackPast, (consulté le )
  14. (en-US) « Bill "Bojangles" Robinson », sur Biography (consulté le )
  15. (en-US) « Bill Bojangles Robinson »
  16. (en-US) « Bill “Bojangles” Robinson », sur Find a grave
  17. Hooray for Love (1935) - IMDb (lire en ligne)
  18. In Old Kentucky (lire en ligne)
  19. The Big Broadcast of 1936 (lire en ligne)
  20. The Little Colonel (lire en ligne)
  21. The Littlest Rebel (lire en ligne)
  22. One Mile from Heaven (lire en ligne)
  23. Rebecca of Sunnybrook Farm (lire en ligne)
  24. Let's Scuffle (lire en ligne)
  25. « Race in Film: Swing Time & Shall We Dance : Mirror: Motion Picture Commentary », sur www.mirrorfilm.org (consulté le )
  26. (en-US) Alastair Macaulay, « Astaire’s Bill Robinson: Tribute or Caricature? », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  27. « Today Is National Tap Dance Day! », sur www.danceadvantage.net (consulté le )
  28. (en) « Modern tap was born with Master Juba in Five Points. », sur Dance Magazine, (consulté le )
  29. (en-US) Hillary-Marie, « #029 What is National Tap Dance Day? », sur iTapOnline, (consulté le )
  30. (en) Jerry Jeff Walker – Mr. Bojangles (lire en ligne)
  31. (en-US) Courtney Campbell, « 'Mr. Bojangles': The Story Behind the Song », sur Wide Open Country, (consulté le )
  32. (en) Steven Oxman et Steven Oxman, « Bojangles », sur Variety, (consulté le )

Liens externes

  • Portail des arts du spectacle
  • Portail des comédies musicales
  • Portail de la danse
  • Portail du cinéma américain
  • Portail des Afro-Américains
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.