Beuil
Beuil (en niçois et en vivaro-alpin Buèlh ou Buèi, en italien Boglio) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Beuil | |||||
Beuil. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Alpes d'Azur | ||||
Maire Mandat |
Roland Giraud 2020-2026 |
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Code postal | 06470 | ||||
Code commune | 06016 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Beuillois | ||||
Population municipale |
538 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 7,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 05′ 45″ nord, 6° 59′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 1 040 m Max. 2 815 m |
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Superficie | 75,65 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vence | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | beuil.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Beuillois.
Géographie
Localisation
Situé en haut des Gorges du Cians, à 1 442 m d’altitude et à 72 km de Nice, Beuil forme avec Les Launes (commune de Beuil) et Valberg (commune de Péone), l’une des trois plus grandes stations de sports d’hiver de la Côte d'Azur, les deux autres étant Isola 2000 (commune d'Isola) et Auron (commune de Saint-Étienne-de-Tinée).
Géologie et relief
Situé en périphérie du parc national du Mercantour, le site jouit d’une faune et d’une flore riches et diversifiées : conifères, fleurs, marmottes, chamois, loups sauvages…
Sommet du Mont Mounier[1],[2].
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[3].
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau sur la commune ou à son aval :
- rivière le Cians,
- ruisseaux le Chaudan, de Raton, du Glacet, de Vionène,
- vallon de Challandre, de la Couillole, du Sap, de Pinguiller, de Cabane Vieille, de Roya, de Fortunette, de Saint-Sébastien.
Beuil dispose d'une station d'épuration d'une capacité de 2 000 équivalent-habitants[4].
Le réseau d'eau destiné à la consommation humaine dispose de deux captages, la source Fuont de l'Oule et la source du Tailler[5].
Les autres sources sont : Decontent et Dest Pierre, Ciriei-Garnier-Gaillarde, Ciriei, du bois Garnier[6].
Climat
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[7].
Voies de communications et transports
Voies routières
Accès par la départementale D30 par Villars et Roubion et la départementale D28 par Valberg[8].
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Autocars au départ Nice : ligne 770[9].
Lignes SNCF
- Gare de Nice-Ville (80 km).
Toponymie
Dénominations antiques
Sur le site « beuil.com », il est écrit, sans citer les sources : « Les premières tribus ligures qui occupèrent Castrum Boliacum, Ambolicenses, Bolium, Boliaco, Bolio ou Boleo, ou Boglio, furent les Velaunes, peuple qui vivait d'élevage, de chasse et de pêche »
L'appellation Ambolicences est intéressante et permet de rapprocher ce toponyme du mot celte Ambo : « gué, lieu de passage sur une rivière » (cet ancien fief des Grimaldi fut un lieu de passage et de relais des voyageurs romains puis gallo-romain montant ou descendant de Cimiez).
Beuil est issu, probablement, de la racine pré-indo-européenne bol qui signifie « hauteur ».
Formes actuelles, récentes et traditionnelles
- Toponyme : Boglio est la forme italienne officielle avant 1860.
- Gentilé :
- en langue alpine ou gavote beuilloise (synonyme vivaroalpin), on dit Buelh (prononcer Buèlie) et los bulhencs (prononcer lous buliencs)[10] ;
- à Nice, en orthographe niçoise (Georges Castellana), on écrit Buèi et lu Buienc ;
- en Provence, en orthographe mistralienne (Frédéric Mistral), on écrit Bueih et li buihen.
Histoire
En haut des gorges du Cians, avec des allures de place forte, Beuil excite très rapidement la convoitise des Romains. Les bergers ligures qui l’habitent sont emportés sous le nombre. Castrum Boliacum sert dès lors de relais aux armées romaines entre l’Italie et la cité romaine de Cimiez (au-dessus de Nice).
Moyen Âge
Les rivalités entre grands du Moyen Âge sont féroces. Lorsque la population souffre, elle ne manque pas de répondant et sait se faire entendre. Ainsi, en 1315, Beuil se révolte contre son puissant seigneur Guillaume Rostaing et le tue. La main de sa fille unique ira à Andaron Grimaldi, un patricien génois de la maison des Grimaldi. La famille, alliée du pape et des Angevins, est influente auprès du comte de Savoie et du roi de France.
L’ère des Grimaldi
Pendant deux siècles, les Grimaldi de Beuil savent naviguer entre ces protecteurs, puissants mais parfois encombrants et régneront sur l'un des plus grands fiefs de Provence devenant successivement seigneurs, barons puis enfin comtes. Profitant de la guerre que se livrent les prétendants à la succession de la reine Jeanne, Charles Duras et Louis Ier d'Anjou, Jean de Beuil rallié aux partisans de Charles de Duras, il est nommé en 1387 par Ladislas Duras sénéchal de Provence. Il va alors négocier avec le comte de Savoie Amédée VII un accord permettant la dédition de Nice à la Savoie. L'accord signé à Chambéry prévoyait la confirmation de la seigneurie de Beuil sous réserve d'hommage, et celle de 23 fiefs à conquérir sur les partisans de Louis II d'Anjou dont le Val de Massoins avec Villars, contre la promesse de remettre au comte de Savoie les vigueries de Nice et de Puget-Théniers, les baillies de Villeneuve, de Barcelonnette et du Val de Lantosque. Il obtient la signature d'un contrat avec la viguerie de Nice, en septembre 1388, avec celle du Val de Lantosque en octobre. Ce succès lui a permis d'agrandir sa seigneurie en recevant le fief de Villars du comte de Savoie[11].
Grand-Vassal du comte de Savoie, les Grimaldi de Bueil ont été fréquemment gouverneurs du comté de Nice. Fière de son indépendance, cette famille a été alternativement rebelle et fidèle à la maison de Savoie.
La seigneurie de Beuil a été érigée en comté le 26 mai 1581 au profit d'Honoré II Grimaldi (1542-1591). Son fils Annibal lui a succédé et adopté comme devise Sono il comte di Boglio, Facia quello que voglio (« Suis comte de Beuil, Fais ce que je veux »).
Annibal Grimaldi de Bueil, dont le talent militaire a sauvé la couronne de Savoie pendant une attaque française en 1600, a comploté contre le duc sans avoir assez mesuré l’appui qu'il pouvait tirer des Français et des Espagnols. En 1616, durant la guerre de succession de Montferrat, Annibal Grimaldi, comte de Beuil, gouverneur de Nice intriguait avec don Pedro de Tolède. Pendant le même temps il négociait avec le roi de France Louis XIII. Par lettres patentes enregistrées par le parlement d'Aix, Louis XIII fait placer « sous sa protection Annibal Grimaldi, baron et seigneur souverain de Beuil, sa famille et ses biens » contre la promesse d'une pension de 20 000 livres. Le 22 mai 1617, Annibal Grimaldi jure fidélité au roi de France pour lui et ses successeurs. Mais la guerre de Montferrat se terminant à la fin 1617, le roi d'Espagne n'a plus besoin de cet allié encombrant et le roi de France est indisposé de l'alliance d'Annibal Grimaldi avec l'Espagne. Le duc de Savoie, Charles-Emmanuel fait ouvrir un procès devant le Sénat de Nice qui a condamné à mort pour félonie et rébellion Annibal Grimaldi le 2 janvier 1621 malgré les sollicitations de la cour de Paris en faveur du coupable. Le duc le fait arrêter et exécuter le 9 janvier. Il donne l'ordre de détruire les châteaux de Beuil et de la Tourette qui pouvaient servir d'asile aux conjurés.
Comté du Beuil
Le comté du Beuil appartenait aux Grimaldi. Quand Charles-Emmanuel Ier élève la baronnie de Beuil en comté, celui-ci comporte 14 fiefs. Outre Beuil, il comprend Péone, l'Alpe de Péone, Roubion, Roure, Sauze, Marie, Ilonse, Pierlas, Lieuche, Bairols, Thiery, Touët et Rigaud. C'est une possession indivisible transmise par primogéniture. Par le même acte est créé la baronnie de Massoins avec Massoins, Villars, Tournefort et Malaussène. Cette baronnie est confiée au fils aîné. Plusieurs autres fiefs servent de réserves pour en pourvoir les cadets : la seigneurie d'Ascros, avec Ascros, Toudon et La Cainée, et les fiefs de Tourettes et de Revest[12].
Ces biens confisqués ont été partagés par le duc de Savoie entre plusieurs de ses fidèles après l'exécution d'Annibal Grimaldi.
Le comté de Beuil comprenait 22 fiefs qui furent distribués aux frères Cavaglia : Beuil, Péona et Sauze - au chevalier Badat : Ilonse, Rora, Pierlas, Malaussena et Robbio - au secrétaire d'État Claretti : Thiéry, La Tour et Linuccio - au sénateur Caissotti : Rigaud, Massoins et Tournefort - au comte Solar de Morette : Villars et Marie - au comte Galleani : Seros, Toudon, la Tourette et Reverst.
La République française annexe le comté de Nice en 1793. Le département des Alpes-Maritimes est formé avec le comté de Nice. Beuil et le comté de Nice retournent sous la souveraineté du roi de Sardaigne en 1814.
À Turin, le comte Mattei renonce à ses droits sur Beuil et vend ses biens aux villageois qui les rachètent pour la somme de 6 125 louis.
L’époque change. Les pérégrinations du chevalier de Cessole dans les Alpes-Maritimes, à la fin du XIXe siècle font découvrir la montagne à une population venue en villégiature au bord de la mer. Et Beuil voit naître très rapidement sa vocation de station de sports d'hiver.
La période 1940 - 1944
Dans le cadre de la ligne Maginot alpine, une casemate STG de 2e position de résistance est construite dans les années 1930 dans les gorges supérieures du Cians. Mais cette casemate n'a pas besoin de livrer combat en juin 1940 après la déclaration de guerre de l'Italie fasciste de Mussolini car les Italiens sont bloqués sur la rive gauche (nord) de la Tinée.
En effet, de par sa situation, Beuil ne verra ni l’occupation italienne, ni l’occupation allemande pendant la période 1940 – 1944. C’est la raison pour laquelle, un grand nombre de familles juives trouveront refuge à Beuil où elles seront accueillies avec hospitalité. Une plaque apposée sur la place Joseph Garnier (devant l’église) le rappelle.
À partir de 1944, une zone de maquis sous obédience de l’ORA[13] s’installe dans la région de Beuil. Le 9 juillet 1944, les FFI prennent le pouvoir à Beuil, Valberg, Saint-Brès, Guillaumes et Péone. Un comité de libération est créé. Un dispositif de défense se met en place. Le 7 juillet, le pont de Pra d’Astier dans les gorges du Cians est détruit par les maquisards à la barbe des Allemands. Le 14 juillet, les maquisards organisent sur la place Joseph Garnier une mémorable commémoration de la fête nationale. C’est la « République de Beuil » !
Le 18 juillet, les Allemands attaquent à partir de Touët-sur-Var, mais ils renoncent rapidement à s’engager dans les gorges du Cians. Ils progressent dans les gorges de Daluis et s’emparent de Guillaumes le 22 juillet. Mais ils ne poursuivent pas vers Beuil et quittent définitivement Guillaumes le 24 juillet. L’évacuation de Beuil jugé trop menacé avait été ordonnée le 22, mais, à la suite du retrait des Allemands, les habitants regagnent très rapidement leur village.
Les parachutages, notamment celui du 12 août au plateau Saint-Jean-aux-Launes, permettent aux FFI de compléter leur armement et à partir du débarquement allié du 15 août, de contribuer à l’élimination des garnisons allemandes résiduelles de la région, en liaison avec les alliés[14].
Héraldique
Blason | D’or à l’étoile de seize rais de gueules[15]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Le village des Launes est rattaché à la commune de Beuil.
Intercommunalité
Depuis le , Beuil fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes de Cians Var jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.
Urbanisme
Typologie
Beuil est une commune rurale[Note 1],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[23].
Les Launes et Launes supérieures
les Launes ont pour étymologie une zone de creusement, un trou d'eau[24]. Il apparait plusieurs dolines ou ouvalas sur le plateau karstique des Launes[25].
Plusieurs espaces distincts forment les Launes :
- La Grande cuvette (1537m) des Launes est un remblaiement quaternaire ayant évolué en dépression (ou cuvette) lacustre à la suite de la formation d'un pergélisol[26].
La Condamine,
Située en contre bas du village face à l'ouest et de la Caserne, la Condamine est une prairie bordée de quelques chalets individuels.
- La Condamine
- Chalet de la Condamine
- Paysage de la condamine
- Chalet en bois de la Condamine
- Vue d'un feux d'artifice tiré depuis le village de Beuil vu de la Condamine
- Paysage
Plateau Saint-Jean
Il domine les gorges du cians. Le plateau est apprécié des randonneurs pour son belvédère.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (47,2 %), forêts (31,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].
Budget et fiscalité 2017
En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[29] :
- total des produits de fonctionnement : 1 040 000 €, soit 1 992 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 1 078 000 €, soit 2 065 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 106 000 €, soit 203 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 499 000 €, soit 955 € par habitant ;
- endettement : 522 000 €, soit 999 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 17,19 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,69 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 29,53 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 15,43 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 26,46 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 666 €[30].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2018, la commune comptait 538 habitants[Note 3], en augmentation de 5,7 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
Établissements d'enseignements[35] :
- Écoles maternelle et primaire[36],
- Collèges à Saint-Sauveur-sur-Tinée, Puget-Théniers, Saint-Étienne-de-Tinée,
- Lycée à Valdeblore.
Santé
Professionnels et établissements de santé[37] :
- Médecins à Péone, Saint-Sauveur-sur-Tinée, Isola,
- Pharmacies à Péone, Saint-Sauveur-sur-Tinée, Isola,
- Hôpitaux à Puget-Théniers, Saint-Étienne-de-Tinée, Villars-sur-Var.
Cultes
- Culte catholique, Paroisse Saint Jean Baptiste[38], Diocèse de Nice.
Économie
Agriculture
Dans le passé, ils étaient pour la plupart dans l’agriculture et l’élevage. Aujourd’hui encore, des milliers de moutons transhument et y pâturent tout l’été.
Début Juillet, c'est la saison de foins : .faucher, sécher, tourner, aérer, ratisser, emballer... le foin de montagne se travaille tôt juste après la fin de la floraison pour avoir une herbe savoureuse qui donnera entre autres un goût exceptionnel aux fromages au lait cru de montagne. Plusieurs agriculteurs exploitent le foin dans le quartier de la Condamine.
Plusieurs bergeries exploitent le lait de chèvre pour faire du fromage au lait cru et proposent localement sur les marchés leur produits.
- Aérer le foin
- Ratisser le foin
- Emballer le foin
Tourisme
Les habitants de Beuil vivent aujourd’hui du tourisme en hiver avec un domaine de plus de 90 km de pistes balisées. Il comprend 52 pistes : 11 pistes vertes, 13 pistes bleues, 22 pistes rouges et 6 pistes noires, des secteurs pour les sportifs comme aux Éguilles et à Barzes. 23 remontées mécaniques entre Beuil est Valberg (6,8 km de distance par la route D28). Au départ des Launes, plus de 25 km de piste de ski de fond et raquettes (Cumba Clava, Saint-Jean, La Sagne) autant qu’en été avec des activités multiples foot, tennis, randonnée, VTT, VTC etc.
la station de ski dispose d' un tremplin de ski de la condamine datant de 1930[39].
Commerces
- Le bistrot des sources, Bistrot de pays[40],[41].
Lieux et monuments
- Il ne reste que des ruines du château de Beuil. Un premier donjon avait été construit à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle[42]. Ce n'est qu'en 1365 que Barnabé Grimaldi de Beuil a obtenu de la reine Jeanne de construire un château autour de ce donjon. Le château de Beuil est avec celui de Thiéry la résidence principale des seigneurs de Beuil, jusqu'à la fin du XIVe siècle où, après l'aide apportée au comte de Savoie Amédée VII pour obtenir la dédition de Nice à la Savoie ils obtiennent la seigneurie de Villars. Les comtes de Beuil vont alors délaisser le château de Beuil au profit de celui de Villars. Mais ils ont continué à entretenir le château. Après l'exécution d'Annibal Grimaldi, le 9 janvier 1621, le château est saisi et doit être démoli par les habitants de Beuil sur ordre du gouverneur du comté. Un plan de 1650 de l'ingénieur Morello montre que si le château est ruiné, il possède encore des structures solides. Le château n'a donc été arasé qu'après 1650.
- Église Saint-Jean-Baptiste et Notre-Dame-du-Rosaire, ancienne chapelle Notre-Dame-du-Rosaire, devenue église paroissiale après la destruction de l'église Saint-Jean-Baptiste en 1794[43].
- Chapelles :
- La chapelle des Pénitents Blancs[44], a été construite entre 1710 et 1720[45]. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis décembre 1984 [46].
- Chapelle San-Ginié[47].
- Chapelle Sainte-Anne-Les-Launes[48].
- Chapelle Saint-Jean-Baptiste[49].
- Chapelle Saint-Pierre[50].
- Ancienne chapelle Saint-Bastien ou San-Bastian[51].
- Six oratoires.
- Monument aux morts[52].
- Daté d'août 1523, un linteau sculpté « en réserve » (en relief), qui porte le nom et les armoiries de Loïs Serre, chanoine de Clans, qui fut secrétaire particulier d'Honoré 1er, baron de Beuil[53],[54].
La chapelle des Pénitents blancs. L'église Saint-Jean-Baptiste et Notre-Dame-du-Rosaire. Nef de l'église. Ancienne chapelle San-Bastia et place San-Bastia.
Maison sur la Placette et arcade de Thoumas. Lavoir[55]. ,.
Les tremplins de saut à ski
Il existe deux tremplins de saut à ski, l'un sur Beuil, l'autre aux Launes[39].
Le tremplin des Launes servira à une cascade publicitaire effectuée par Rémi Julienne et à une cascade effectuée en moto par son fils pour le film Feu glace et dynamite avec Roger Moore[56].
- Tremplin des launes
- Tremplin des Launes
Faune et flore
la commune de Beuil recense une grande variété d'espèces animale et végétales. Les forets environnantes sont essentiellement composées de mélèzes. Les arbres fruitiers sauvages ou de plantations sont les pommiers, poiriers et cerisiers griottes.
Cerfs, chevreuils, renards, marmottes, faisants, sont visibles régulièrement dans le quartier de la condamine. Plus haut sous le Mont Mounier de nombreuses espèces emblématique du milieu alpin y sont visibles comme les chamois, Tetras, loups[57].
- Pommier en fleur, la Condamine Beuil
Personnalités liées à la commune
- Le lieutenant-colonel Marcel Pourchier nait en 1897 dans le village de Beuil. Promoteur des sports d'hiver dans les Alpes du sud, il a développé de nouvelles techniques, des méthodes d'entraînement et des équipements pour la montagne. Il a été, de 1932 à 1939, le premier commandant de l'école militaire de haute montagne (EMHM à Chamonix). Résistant, il sera le premier chef militaire du Vercors au printemps 1943. Membre de l'ORA et du sous-réseau Druides (réseau Alliance) dans les Alpes-Maritimes, il est arrêté par les Allemands en janvier 1944 à Nice. Déporté, il sera fusillé le au camp de concentration du Struthof.
- Le capitaine Ferdinand Ferber, pionnier de l'aviation, procède à des essais de planeur pour suivre l’exemple d’Otto Lilienthal. Il utilise comme point de départ le sommet d’une colline et le 24 juin 1902, il réalise son premier vol de vingt mètres.
- Joseph Garnier, né le 3 octobre 1813 à Beuil (Alpes-Maritimes) et mort le 25 septembre 1881 à Paris, est un économiste et homme politique français.
- Après des études à l'École supérieure de commerce de Paris où enseigne Adolphe Blanqui, également originaire du pays niçois, Joseph Garnier mène une double carrière de journaliste et d'économiste. Il est professeur puis directeur des études à l'École supérieure de commerce de Paris, professeur d'économie politique à l'École nationale des ponts et chaussées et membre fondateur de la Société d'économie politique.
- Il est également rédacteur au National, à la Revue de la Science économique et au Journal des économistes.
- Il est enfin membre de l'Académie des sciences morales et politiques, sénateur des Alpes-Maritimes (janvier 1876 - septembre 1881), tendance centre-gauche, et auteur de nombreux ouvrages d'économie politique.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- L'observatoire du Mont Mounier
- Observatoire du Mont Mounier
- de la règlementation parasismique
- Description de la station BEUIL VILLAGE
- « REAAM Beuil », ARS, (lire en ligne)
- « Mise àjour de la base de données «points d'eau » (hors AEP) du bassin Rhône-Méditerranée-Corse Département des Alpes-Maritimes Région Provence-Alpes-Côte d'Azur », BRGM, (lire en ligne)
- Table climatique
- Plans et itinéraires
- Transports en commun
- Voir la thèse de Christian Baylon, la thèse de Jean-Philippe Dalbera, les travaux de Blinkenberg et le site sur la langue de Beuil
- Michel Bourrier, Colette Bourrier-Reynaud, À quoi furent fidèles les Grimakdi de Beuil ?, p. 269-278, dans 1388, la dédition de Nice à la Savoie - actes du Colloque international, Publications de la Sorbonne, Paris, 1990 (ISBN 2-85944-199-9) Extraits
- Nice Rendez-Vous : Le comté de Beuil
- Organisation de Résistance de l'Armée - affilée aux FFI.
- Stéphane Simonini, Maire de Beuil, extrait du discours de la fête patronale de la Ste Anne 2018
- Alpes d'Azur Cians Var : Beuil, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- Le conseil municipal élu en mars 2014 sur le site de la martie de Beuil consulté le 30 mars 2014
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Plan local d'urbanisme : Règlement
- VOCABULAIRES et TOPONYMIE des pays de MONTAGNE (lire en ligne)
- Pierre Baïssas, « Hydrogéologie karstique des Alpes maritimes », Karstologia, vol. 3, no 1, , p. 70–75 (DOI 10.3406/karst.1984.2073, lire en ligne, consulté le )
- Maurice Julian, « Le rôle des héritages quaternaires dans les karsts alpins : le cas des Alpes du Sud », Karstologia, vol. 3, no 1, , p. 15–17 (DOI 10.3406/karst.1984.2064, lire en ligne, consulté le )
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Établissements d'enseignements
- École élémentaire
- Professionnels et établissements de santé
- Paroisse Saint Jean Baptiste
- Les Tremplins de ski à Beuil (lire en ligne)
- La charte Bistrot de Pays Bistrop de pays]
- Fédération nationale des bistrots de pays
- Georges Barbier, Châteaux et places fortes du comté de Beuil, p. 181-182, Nice-Historique, 1994, no 11 Lire en ligne
- Église Saint Jean Baptiste Beuil ou N.-D. du Rosaire
- Chapelle des Pénitents blancs, Observatoire du patrimoine religieux
- Chapelle des Pénitents Blancs
- Notice no PA00080666, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Chapelle San Ginié
- Chapelle Saint Anne Les Launes
- Chapelle Saint Jean Baptiste
- Chapelle Saint Pierre
- Ancienne chapelle Saint Bastien ou San Bastian
- Monument aux morts, Conflits commémorés : 1914-1918 - 1939-1945 - Indochine (1946-1954)
- Linteau armorié 3 rue du Coulet
- Linteau armorié Linteau armorié 3 rue du Coulet maison claustrale]
- Le lavoir a pour particularité d'être séparé en trois parties voûtées
- « Cascade à Valberg », sur Mémoire, sur ciclic.fr (consulté le )
- « Espèces emblématiques du Mont Mounier »
Voir aussi
Bibliographie
- Été 1944, le Haut Pays niçois s’embrase, prélude au débarquement de Provence - La République de Beuil - Lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin - Cahier des Troupes de Montagne, no 17, été 1999, pages 43 à 46
- La Résistance azuréenne publiée sous la direction de Jean-Louis Panicacci - Éditions Serre, 1994
- Les Alpes Maritimes dans la guerre 1939 - 1945 par Jean-Louis Panicacci - Éditions De Borée, 2013 (ISBN 978-2-8129-0682-4)
- Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons d'Antibes à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 1077 p. (ISBN 2-84234-071-X)Canton de Guillaumes, Beuil, pp. 404 à 409
- Beuil : le Comté de Nice en 1850; gravure de la rue du Coulet; murs et linteaux
- Beuil, Trésors du patrimoine
- Beuil, station mondaine
- L’Hôtel du Mont-Mounier à Beuil, ou l’échec d’un palace dans le Haut-Pays
- Beuil, sur le site Montagnes niçoises
- Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée - IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN 978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Beuil, Chapelle des Pénitents, p. 61
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Beuil
- Beuil sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
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