Bernard Jardin

Bernard Jardin, né à Argentan le , exécuté le à Alençon, participa à la collaboration pendant l'Occupation.

Biographie

Originaire de l'Orne, il est le fils d'un agriculteur et d'une hôtelière à Argentan. Il quitte l'école à 14 ans. En 1937, il devient apprenti-boucher, puis en 1938 ouvrier boucher à Sainte-Gauburge. Il s'engage ensuite à l'armée pour trois ans où il est employé à la détection des cellules communistes. Volontaire, il sert au Liban et en Syrie, où en 1941, il combat les Anglais et la France libre. Rapatrié en , il revient en à Argentan après sa démobilisation.

Très germanophile, il adhère au Mouvement social révolutionnaire, puis au Parti populaire français. Il est arrêté pour trafic de viande et de tickets de rationnement. Il est emprisonné de à . Il est requis par le STO et part en Allemagne. En , il quitte le STO et devient chauffeur au service de la main-d'œuvre à Alençon.

Il bascule ensuite dans la collaboration et devient le bras droit de Richard Reinhardt. Ce dernier lui propose d'abandonner les poursuites engagées contre lui en échange de sa collaboration avec le service de renseignements. En tant que chef du service des agents auxiliaires de la Gestapo d'Alençon, il participe à des arrestations, des dénonciations, des sévices, des tortures et des meurtres. Il fait infiltrer de nombreux réseaux de résistance et dirige plus de 60 opérations, accompagnées d'arrestations, d'interrogatoires, de tortures, d'exécutions, de déportations, de pillages et d'incendies. C'est lui qui mène personnellement les grandes rafles et les interrogatoires de résistants, dont ceux du Réseau Action-Tortue Foccart ou du maquis de Courtemiche. Après le débarquement de Normandie, il cherche et traque Jacques Foccart et André Mazeline.

Il fuit à Paris en août 1944, puis en Allemagne à Baden-Baden. Il est traqué par Jacques Foccart et Henri Tournet, tout d'abord à Argentan, puis à Paris, où ils le manquent de peu. Son arrestation a lieu en .

Il est condamné à mort lors de son procès et exécuté le .

Voir aussi

Sources

  • Pierre Péan, L'homme de l'ombre, 1990.
  • André Robert et Christian Ferault, 2005, "Printemps et été 1944 à Lignières-la-Doucelle et à Orgères-la-Roche (Mayenne)", éd. de Géradé, 140 p.

Notes et références

    • Portail de la Seconde Guerre mondiale
    • Portail de l’Orne
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.