Famille Berlier de Vauplane

La famille Berlier de Vauplane, olim[1] Berlier, est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie française, originaire de Provence. La famille Berlier a formé trois branches principales dont seule subsiste aujourd'hui la branche de Vauplane[2].

Famille Berlier de Vauplane

Armes

Blasonnement D'azur à un bélier passant d'argent, au chef cousu de gueules chargé de trois besants d'or
Branches Berlier
Tourtour
Vauplane
Période XVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Provence
Fiefs tenus Tourtour, Vauplane
Charges Consuls, maires de Draguignan et de Tourtour, député au Conseil des Cinq-Cents, président du Conseil général du Var, conseiller d’État
Fonctions militaires Général, officiers
Récompenses civiles Officiers de la Légion d'honneur, commandeur de la Légion d'honneur, chevalier du Lys
Récompenses militaires Légion d'honneur, Chevalier de Saint Louis, croix de guerre 14-18

Cette famille compte parmi ses membres plusieurs maires de Draguignan et de Tourtour entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle, un président de Conseil général, un député et un général.

Il n'existe a priori pas de lien établit entre cette famille et Hyppolite Berlier[3], premier évêque du Niger[4], ou encore Jean-Baptiste Berlier, l'un des inventeurs du métro pneumatique parisien.

Histoire

La famille Berlier est une famille provençale connue à partir de la fin du XVe siècle, originaire de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). Balthazard Berlier (1489-1560), le premier ancêtre connu[5], était juge-mage[2]. Un ancêtre des Berlier s'établit à Draguignan (Var) au XVIe siècle. Plusieurs de ses descendants furent consuls ou maires de la ville[6].

À la fin du XVIe siècle un Berlier s'installe à Lyon : il est l'auteur des Berlier de Dijon, qui compteront un comte et général baron d'Empire. Cette branche serait aussi liée avec les Berlier installés au Forez, comme en attesterait un litige successoral[7].

César Berlier (1659-1734)[8], conseiller du roi, qui fait inscrire son blason à l'Armorial général de France de 1696[9].

La branche de Vauplane prend le nom de la seigneurie de Vauplane à la suite du mariage de Marc-Antoine Berlier avec Marguerite d'Arnoux de Vauplane[10] et d'une convention passée en 1773 entre celui-ci et sa belle-mère Anne-Thérèse Circlot, veuve de Guillaume d'Arnoux[2]. Un décret du 10 juillet 1873 ratifie l'usage établi depuis la fin de l'Ancien Régime par la famille Berlier à joindre à son nom celui de Vauplane[11]. Les Berlier de Vauplane s'installent à Marseille au début XIXe siècle, puis à Paris au milieu du XXe siècle.

La branche Berlier-Tourtour prend, au début du XVIIIe siècle, le nom de la seigneurie qu'elle possédait à Tourtour[alpha 1].

Personnalités

Branche Berlier de Vauplane

Branche Berlier

Branche Berlier-Tourtour

Alliances

La famille Berlier est notamment alliée aux familles Rostand, Bouvet de La Maisonneuve, Pérouse de Montclos, Pighetti de Rivasso, de Chieusse de Combaud, Muraire, d'Audiffret, Clemens de Graveson, de Boyer d'Eguilles, de Fabry de Fabrègues, Renom de La Baume, de Courrèges, de Paul de Châteaudouble, d'Estienne, de Régis de Gâtimel, de Gabrielli de Gubbio, Vialète d'Aignan, Tressemanes de Brunet, Lenfant (d'Aix), Brunel de Vilepeys (Fréjus), de Raimondis, de Ribbe, de Leuze du Cheyla, etc.

Postérité

Notes et références

Notes

  1. « Tourtour le village du Var dans le ciel », sur www.terresdeprovenceimmobilier.com (consulté le )
  2. « Lycée », sur Saint-Louis de Gonzague (consulté le )

Références

  1. Terme latin. En français : jadis, autrefois.
  2. Xavier de Montclos, L'ancienne bourgeoisie en France. Émergence et permanence d'un groupe social du XVIe au XXe siècle, Paris, Éditions Christian, , 358 p. (ISBN 978-2-86496-135-2, lire en ligne), p. 167-177
  3. André Berthelot, Hippolyte Berlier (1919-1992), rédemptoriste: Premier évêque du Niger en terre d'islam, Paris, L'Harmattan, , 258 p. (ISBN 978-2738452146)
  4. « Mgr. Hippolyte Berlier, premier évêque de Niamey », sur http://eglisecatholiqueauniger.org
  5. Guy de Combaud, « Commentaires sur Famille Berlier de Vauplane », Héraldique & Généalogie, , p. 449
  6. Les maires de Draguignan
  7. Inventaire sommaire des archives départementales de la Côte d'Or (lire en ligne), cote E.85
  8. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Evreux, Maison Hérissey, 1903 - 1929, complément apporté au t.4 suite à la communication du baron du Roure
  9. Charles d'Hozier, Armorial général de France. Provence, 2e partie, vol. 30, page 1252 (lire en ligne)
  10. la terre de Vauplane était tenue en fief par la famille d'Arnoux : cf. M.Z Isnard, Etat documentaire & féodal de la Haute-Provence, Digne, 1913, p. 437
  11. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, page 2 Berlier de Vauplane.
  12. H. Gourdon de Genouillac et marquis de Piolenc, Nobiliaire du département des Bouches-du-Rhône, Paris, E. Dentu, , p. 45
  13. Valérie Pietri, « Une charge très honorable : service du roi et reconnaissance sociale en Provence orientale aux XVIIe et XVIIIe siècles », Annales du Midi, , p. 163 - 185 (lire en ligne)
  14. Frédéric Mireur, « Le Tribunal révolutionnaire du Var », Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan, 1910,
  15. E. Poupé, Le tribunal révolutionnaire du Var, Draguignan, Latil Frères, , pp. 21 et 165
  16. Leila Saada, « Les interventions de Napoléon Bonaparte au Conseil d'État sur les questions familiales », Napoleonica. La Revue, vol. 14, (lire en ligne)
  17. Frédéric Mireur, La Sénéchaussée de Draguignan, notice historique, 1535 – 1791., Draguignan, impr. Olivier-Joulian, , p. 75
  18. Nicole et André Cabau, Tourtour, chronique d'un village du Haut-Var, éditions Serre, , 333 p. (ISBN 9782402122856)
  19. Frédéric Mireur, Les rues de Draguignan et leurs maisons historiques, Le Livre d'Histoire, (ISBN 978-2-84373-661-2), p. 38-39
  20. « Les ultras dans le Var : une faction sous l'Empire, un parti sous la Restauration », Rives nord-méditerranéennes, , p. 69-82 (lire en ligne)
  21. Ministère des Affaires Etrangères, Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783 : listes établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la guerre, Paris, Maison Quantin, , 372 p., p. 314
  22. Correspondances de Napoléon, t. 1, no 23, 26, 33 et 34

Bibliographie

  • Xavier de Montclos, L'Ancienne bourgeoisie en France, Picard, 2e ed, 2013, p. 20 à 22 et 109 à 115.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, page 2 Berlier de Vauplane
  • H. Gourdin de Genouillac et Marquis de PIolenc, Nobiliaire du département des Bouches du Rhône, Paris, Dentu, 1863, p.45.
  • Frédéric Mireur, Les rues de Draguignan et leurs maisons historiques, vol. 7 et vol.2, Le livre d’histoire, ed, 2005.

Article connexe

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