Berchères-sur-Vesgre

Berchères-sur-Vesgre est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Berchères, Vesgre (homonymie) et Ville l'Évêque (Paris).

Berchères-sur-Vesgre

L'église Saint-Rémy sous la neige.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Pascal Philippot
2020-2026
Code postal 28260
Code commune 28036
Démographie
Gentilé Berchériens
Population
municipale
849 hab. (2018 )
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 31″ nord, 1° 32′ 29″ est
Altitude 167 m
Min. 77 m
Max. 167 m
Superficie 11,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Anet
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Berchères-sur-Vesgre
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Berchères-sur-Vesgre
Géolocalisation sur la carte : France
Berchères-sur-Vesgre
Géolocalisation sur la carte : France
Berchères-sur-Vesgre
Liens
Site web http://www.bercheres-sur-vesgre.fr

    Géographie

    Situation

    Berchères-sur-Vesgre est limitrophe du département des Yvelines et de la région Île-de-France.

    Elle fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[1].

    Communes, département et région limitrophes

    Communes limitrophes de Berchères-sur-Vesgre
    Saint-Ouen-Marchefroy Tilly (Yvelines) Boissets (Yvelines)
    Saint-Lubin-de-la-Haye
    Rouvres

    Hydrographie

    Ainsi que son nom l'indique, la commune est traversée par la rivière Vesgre, affluent de l'Eure en rive droite, sous-affluent du fleuve la Seine.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 656 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bu_sapc », sur la commune de , mise en service en 1996[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 635,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, dans le département de l'Eure, mise en service en 1968 et à 33 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Berchères-sur-Vesgre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,8 %), forêts (14,2 %), zones urbanisées (6,4 %), prairies (3,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont : Bercheriis super Vegram 1144[22], Bercheriae super Volgriam 1164[22],[23], Bercheriis super Vegram avant 1246[22], Bercheriae super Vegram 1348[22],[23], Berchières sus Vesgre 1355[23], Berchaires sur Veigre 1595[23], Berechères sur Vègre 1736[23].

    Le nom Berchères est un pluriel de la langue d'oïl issu de *berchière "bergerie" et signifie ici "terre à moutons »[24]. Ce toponyme français est également présent en Eure-et-Loir dans le nom des communes de Berchères-Saint-Germain et Berchères-les-Pierres.

    La Vesgre est une petite rivière, affluent de l'Eure et sous-affluent de la Seine, qui coule dans les départements des Yvelines et d'Eure-et-Loir.

    Histoire

    XIXe siècle

    En 1854, la commune a absorbé celle voisine de La Ville-l'Évêque qui dépendait de l'évêque de Chartres ; cette commune porta provisoirement, au cours de la Révolution française, les noms de Rougemont et de Ville-la-Côte[25].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires à partir de 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2008 Josette Ségui-Rohée    
    2008 En cours Pascal Philippot[26],[27]   Ancien cadre

    Population et société

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    474474484474525532553502501
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    606615617601575510507497455
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    508520483381419382364389389
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    361428485648684712814828812
    2017 2018 - - - - - - -
    849849-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Château de Herces

     Inscrit MH (1950),  Classé MH (1955)[30].

    • La terre de Herces appartenait en 1137 à Amaury III, seigneur de Montfort et comte d’Évreux. Un château fut construit entre le XIVe et le XVe siècle par la famille de Simon de Richebourg. Au XVIIe siècle, le château de Herces et la seigneurie de Berchères appartiennent à la famille normande du Buc, alias du Buc-Richard : Gédéon du Buc, demeurant au manoir de la baronnie de Bretagnolles (Eure), et à son neveu Jean du Buc. Cette famille blasonnait d'or à la bande d'azur. En 1710, Louis de Lignières, dernier fils de Colbert, acheta le domaine qui fut revendu en 1760 à M. de Beaumanoir. Le château actuel, de style néoclassique, a été construit en 1772 par l'architecte Denis Antoine, architecte de l'Hôtel des Monnaies et du Palais de justice de Paris pour l'intendant des finances Charles Robert Boutin, qui le conserva jusqu'en 1791. De plan ramassé, ce remarquable château, élevé sur trois étages, se signale avant tout par le fait que, comme le Petit Trianon, il présente quatre façades différentes sous un entablement continu.
    • Domaine de Berchères, XVIIIe siècle : laiterie et pigeonnier.

    Menhir de la Ville-l'Évêque

     Classé MH (1887)[31].

    Autres lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Gabriel Gabrio (1887-1946), acteur de cinéma, est mort dans la commune. Une rue porte son nom.
    • Marcel Marceau (1923- 2007), dit le mime Marceau, résidait occasionnellement à Berchères où il possédait une maison qu'il aurait souhaité devenir, après sa mort, un musée du mime[32].
    • Lolita Lempicka (1954- ) est une résidente habituelle du village[32].

    Blasonnement

    Les armoiries de Berchères-sur-Vesgre se blasonnent ainsi :

    D'azur à trois gerbes de blé d'or accompagnées d'une fleur de lis du même en abîme.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Charles Métais, Le château de Herces à Berchères-sur-Vesgre, 1897 ;
    • Ernest de Ganay (1880-1963), « Le château de Herces », L'Amour de l'Art, janvier 1937.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le )
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Bu_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Berchères-sur-Vesgre et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Bu_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Berchères-sur-Vesgre et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. MOLINIER (A) LONGNON (A.) Obituaire Diocèses de Sens et de Paris (1906), t.2, p. 35C, 96C, 111C, 153A.
    23. MERLET (L.) Dictionnaire topographique du département d'Eure-et-Loir (1861), p. 15.
    24. NEGRE (E.) Toponymie Générale de la France (1991), t. 2, p. 1331.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Ville-l'Évêque », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    26. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    27. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. « Domaine du château du Herces », notice no PA00096970, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Menhir dit de la Ville-l'Évêque », notice no PA00096971, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Olivier Bohin, « A Berchères-sur-Vesgre, en Eure-et-Loir, ils habitent chez Marcel Mangel... alias le mime Marceau », sur https://www.lamontagne.fr, .
    • Portail des communes de France
    • Portail d’Eure-et-Loir
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.