Bellevue (quartier de Meudon)

Bellevue (ou Meudon-Bellevue) est un quartier de la ville de Meudon dans le département des Hauts-de-Seine. Le quartier est situé sur les hauteurs de Meudon, à proximité de la commune de Sèvres. Il est connu pour sa vue panoramique sur Paris et ses alentours.

Pour les articles homonymes, voir Bellevue (homonymie).

Vue de Paris depuis le quartier de Bellevue

Le quartier s'est développé au XIXe siècle sur l'emplacement du domaine du château de Bellevue, construit au XVIIIe siècle par la marquise de Pompadour.

Les habitants de Bellevue s'appellent les Bellevusiens.

Situation géographique

Bellevue est situé sur les hauteurs de Meudon. Le quartier est délimité par la commune de Sèvres à l'ouest, le quartier de Meudon-Centre à l'est (avenue du château), le quartier de Meudon-sur-Seine au Nord-est et la forêt de Meudon au Sud[1].

L'avenue du château constitue la limite entre le quartier Meudon-Centre et le quartier de Bellevue

Transports

Gare de Bellevue

En train, le quartier est desservi par la ligne N du Transilien via la gare de Bellevue.

Au début du XXe siècle, un funiculaire reliait les quais de Seine à Bellevue. Il a cessé de fonctionner dans les années 1930.

Établissements scolaires

École nouvelle La Source, bâtiment du 4 rue de la Tour, vu depuis l'avenue du 11 novembre 1918

Le quartier rassemble deux lycées-collèges-écoles privés, La Source, situé rue Ernest Renan et avenue du , et Notre-Dame, un collège public, Bel-Air, une école élémentaire, Maritain - Renan, située rue Ernest Renan et plusieurs écoles maternelles, La Fontaine et les Jardies. Il existe une école primaire, nommée Saint Joseph de Bellevue, créée en 1863.

Il existe aussi une crèche et une halte garderie située au 45 avenue du .

Histoire

Au XVIe siècle, le roi Henri III offre à l'ordre des Capucins un terrain à Meudon. Le Couvent des Capucins de Meudon est construit à l'emplacement de l'actuelle rue des Capucins.

En 1748, Louis XV achète le domaine du lieu-dit Belle-Vue et le cède en 1749 à sa favorite, Madame de Pompadour. La marquise de Pompadour fait édifier le château et les jardins en 1750. Elle fait aussi l'acquisition du pavillon de Brimborion, situé en contre-bas du château au bord de la Seine.

Le château est situé à l'emplacement de l'actuelle place du Président Wilson.

En 1757, la marquise de Pompadour revend le château au roi[2].

Plan des jardins du château de Bellevue

A la mort de Louis XV, en 1774, le château est attribué par Louis XVI et Marie-Antoinette aux filles de Louis XV, Mesdames Adélaïde, Sophie et Victoire. Elles quittent le château sous la Révolution, en .

La tour Malborough, dans le hameau de Mesdames, à l'emplacement de l'actuelle rue de la Tour.

En 1822, l'homme d'affaires Achille Guillaume fait l'acquisition du domaine et l'allotit[3].

Maison située au 62 route des Gardes, construite en 1825 par l'architecte François Guenepin suite à l'allotissement d'Achille Guillaume.

En 1838, la ligne de chemin de fer Paris Versailles traverse l'ancien domaine de Bellevue. La gare de Bellevue est mise en service en .

Le , un train en provenance de Versailles et à destination de Paris déraille dans la tranchée de Bellevue à Meudon. Ce déraillement est suivi d'un chevauchement des voitures de tête puis d'un incendie. L'accident fait 55 morts dont le marin et explorateur Jules Dumont d'Urville et sa famille.

En 1846, le docteur Louis Désiré Fleury fait construire le pavillon Bellevue, initialement comme un hôtel pour les pensionnaires de son institut hydrothérapique. L'hôtel devient par la suite le Grand Hôtel de Bellevue (1881)[réf. nécessaire] puis le Paillard Bellevue Palace (1910).

En 1891, le conseiller municipal Paul Houette et le financier Gabriel Thomas, entreprennent de construire un funiculaire reliant la Seine à Bellevue pour permettre aux promeneurs d'accéder à la forêt de Meudon. Le service a été interrompu en 1938.

Économie

Bellevue a un petit centre-ville autour de la rue Marcel Allégot avec notamment un marché couvert et des commerces de proximité.

Espaces verts

Le quartier de Bellevue est proche de la forêt de Meudon, du jardin de l'observatoire, du potager du Dauphin (quartier de Meudon-Centre) et du parc de Brimborion (commune de Sèvres).

Il existe dans le quartier un seul espace vert, le parc Gilbert Gauer, construit à l'emplacement du parc de l'ancienne maison de Gabriel Thomas (1890, démolie en 1988).

Équipements sportifs

Le gymnase Bussière se trouve au 38 avenue du .

Lieux de cultes

A Bellevue, il y a une église catholique, un temple protestant et le siège de l'éparchie maronite de France.

Le temple de Bellevue est situé au 14 rue du Bassin[4].


Depuis 2015, le siège de l'éparchie maronite de France est situé dans la villa des Cèdres au 24 rue Ernest Renan[5].

Bellevue dans la peinture

Fille dans le jardin à Bellevue par Édouard Manet peinte dans une propriété située au 4, sentier des Pierres-Blanches.

Bâtiments remarquables

Le Pavillon de Bellevue en 2017
Église de Bellevue
Central téléphonique Observatoire - Meudon, 5 avenue du 11 novembre 1918
Plaque devant la maison de Gabriel Thomas
Bâtiments disparus

Personnalités liées au quartier

L'atelier du sculpteur Gustave Crauk était situé au 5 avenue Amélie (actuelle avenue du 11 novembre 1918).
Isadora Duncan à Bellevue
  • Le sculpteur Gustave Crauk avait son atelier au 5 avenue Amélie (devenue avenue du ).
  • La danseuse Isadora Duncan acquiert le pavillon Bellevue en 1913 pour y faire une école de danse. Elle le met à disposition de l'armée pendant la guerre de 1914-1918 et le cède à l'Office des inventions en 1919.
  • Le pionnier de l'aéronautique français Jacques Faure est né à Bellevue.
  • L'écrivain et éditeur Pierre-Jules Hetzel a vécu à Bellevue. Une rue porte son nom à la frontière entre Meudon et Sèvres.
  • Le collectionneur Henri-Pierre Roché, agent pour l'Europe du maharadja Yeshwant Rao, acquiert dans les années trente une maison à Bellevue. En 1937, il déménage pour le 2 rue Nungesser et Coli, côté Sèvres à la frontière de Meudon, au dessus de la voie ferrée. En 1938, il abandonne la maison à sa femme, qui y anime un centre de yoga « quatrième voie » affilié au Mouvement J.E.A.N. de Marc Rohrbach. En 1949, il héberge dans l'orangerie voisine le peintre François Stahly et la femme de celui ci, Claude. C'est là, dans la « maison du train », qu'en 1956, puis avec l'aide de Denise Roché les années suivantes, François Truffaut y conçoit trois de ses films majeurs, Jules et Jim, Deux Anglaises et le continent, L'Homme qui aimait les femmes.

Articles connexes

Notes et références

  1. Voir la carte des quartiers de Meudon sur https://www.meudon.fr/democratie-participative/conseils-de-quartier-2779.html
  2. Francis et Marie-José Villadier (Catalogue de l'exposition sur le quartier Bellevue au musée municipal d'Art et d'Histoire de la ville de Meudon), Bellevue deux siècles d'histoire, Meudon, Ville de Meudon - Musée d'art et d'histoire, , 101 p., p. 9 - 22
  3. https://www.meudon.fr/hippolyte-blancard-un-photographe-exceptionnel/bellevue-1515.html
  4. http://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/92-Hauts-de-Seine/92048-Meudon/154009-TempledeBellevue
  5. « Les maronites de France, à l'heure de "l'enracinement", attendent leur patriarche », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

  • Henri Albert, Meudon Bellevue, illustré et édité par l'auteur, 1978, 224 p.
  • Portail des Hauts-de-Seine
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