Beaunotte
Beaunotte est une commune française située dans le canton de Châtillon-sur-Seine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Beaunotte | |||||
L'église de la Nativité et Saint-Pierre, en haut du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Montbard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais | ||||
Maire Mandat |
Michaël Caplet 2020-2026 |
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Code postal | 21510 | ||||
Code commune | 21055 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Beaunottais | ||||
Population municipale |
16 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 1,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 40′ 48″ nord, 4° 42′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 292 m Max. 423 m |
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Superficie | 8,5 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Le territoire de la commune s'étend en longueur sur 8,50 km2 selon une direction sud-ouest / nord-est sur le plateau du Duesmois. Le val de la Coquille le coupe d'est en ouest en y décrivant une courbe vers le nord. Le village est installé juste avant cette courbe, à la confluence du ruisseau de Banlot. Le territoire comprend au sud la pointe de la colline formée par la confluence de la Coquille et du Revinson avec un plateau sur ses hauteurs, et au nord une part du plateau qui va rejoindre le val du Brévon sur les communes voisines. Le fond des vallées est occupé par des prairies à pâturage, l'agriculture est pratiquée plutôt sur les hauteurs bien ensoleillées ; les bois couvrent les versants des combes et des cours d'eau et au nord, le sommet de la colline où se trouve le point culminant de la commune (422 m). Le point de rencontre des deux rivières en limite de commune est le point le plus bas à 293 m. La route départementale 901 suit le cours de la Coquille, elle est une variante de la D.971 qui relie Troyes à Dijon et qui était souvent empruntée par les poids lourds qui voulaient éviter les fortes pentes vers Saint-Seine-l'Abbaye avant que ne soit construite l'autoroute A5. Le village se situe sur cette route et au bout de la D.16 qui va rejoindre au nord Châtillon-sur-Seine, en passant par la forêt éponyme.
Hydrographie
Dans le village de Beaunotte, la Coquille[1] est à 7 km de sa source et à 3 km de sa confluence avec la Seine, elle reçoit ici en rive droite le ruisseau de Banlot[2] qui finit son cours d'un kilomètre depuis sa source dans la combe de la Goulotte. Avant de rejoindre la Seine, elle reçoit en rive gauche le Revinson[3] qui délimite la commune au sud sur environ 2 km, jusqu'aux anciennes forges de Tarperon qui marquent sa confluence après sa division en deux bras (dont l'un rejoint la Coquille sur la commune voisine de Quemigny-sur-Seine). En période de crue les prairies en rive de rivières peuvent être marécageuses et alimenter des rigoles de drainage. Il n'y a pas de cours d'eau descendant des plateaux, le sol calcaire de cette région conduit généralement les eaux de pluie en sous-sol vers des exsurgences situées dans les versants comme la source de la Goulotte, certaines sont captées pour des besoins domestiques.
Accessibilité
Beaunotte est traversée par la départementale 901, qui relie la route départementale 971 à Is-sur-Tille à partir de Saint-Marc-sur-Seine.
Hameaux, écarts, lieux-dits
- Hameaux détachés du village : Tarperon (château et moulin).
- Habitat ou bâti écarté : grange de Dame-Barbe.
- Lieux-dits d'intérêt local : rue de Banlot, bois des Mas, cote du Moulin, côtes du Revinson.
Communes limitrophes
Meulson | Mauvilly | |||
N | Aignay-le-Duc | |||
O Beaunotte E | ||||
S | ||||
Quemigny-sur-Seine |
Urbanisme
Typologie
Beaunotte est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,6 %), forêts (32,2 %), prairies (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
La fouille de tumulus sur les côteaux dominant Tarperon atteste d'une occupation ancienne.
Beaunotte, dont le nom apparaît dans les textes en 1150, faisait partie sous l’Ancien Régime de la seigneurie de Mauvilly
Au Moyen Âge le village dépend du seigneur de Mauvilly. Implanté au débouché dans la vallée de la Coquille du ruisseau de Banlot, à la source duquel il semble devoir son nom, il ne fut jamais une paroisse : son église, dont les parties les plus anciennes datent des XIe et XIIe siècles, était une succursale de celle d’Aignay-le-Duc. Elle est placée sous le vocable de la nativité de la Vierge. C’est auprès d’elle que s’est implanté l’habitat primitif, hors de la zone inondable, à proximité du chemin reliant Aignay à Meulson.La mairie résulte de la transformation, en 1881, de l’ancien presbytère.Les deux lavoirs ont été bâtis respectivement en 1822 et 1901.
Sur la rive gauche de la Coquille l’abbaye du Val des Choux possédait dès le XIIIe siècle deux moulins. L’un d’eux, totalement reconstruit à plusieurs reprises, a cessé de fonctionner en 1991. Dans son voisinage est né tardivement un second groupe d’habitations formant comme un hameau distinct qui porte le nom de Serre.
Beaunotte, comme Aignay est un village de tisserands et dispose d'un moulin et d'une forge jusqu'à la fin du XIXe siècle[11].
Politique et administration
Beaunotte appartient :
Héraldique
Blasonnement :
D'azur au chef échiqueté d'argent et de sinople[12].
Le chef échiqueté d'argent et de sinople évoque les carrières ouvertes dans la végétation. L'azur évoque l'eau. |
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2018, la commune comptait 16 habitants[Note 2], en diminution de 23,81 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
La population, composée essentiellement de tisserands, atteignit l’effectif de 200 personnes à la fin du XVIIe s., puis, après une longue période de misère, à nouveau en 1801. Depuis cette date elle n’a cessé de décroître. En 2006 la population est de 22 habitants, dont trois exploitants agricoles céréaliers, l’un élevant des vaches laitières, un autre des chevaux haflingers. Les autres activités sont : un carrier, un récupérateur de fers et métaux, un restaurant.
Lieux, monuments et pôles d'intérêt
En 2016, la commune n'a pas de monument classé à l'inventaire des monuments historiques, elle compte 10 monuments ou édifices[17] et 15 objets[18] répertoriés à l'IGPC (inventaire général du patrimoine culturel).
- Plusieurs croix et plusieurs maisons anciennes sur la commune sont répertoriés à l'IGPC;
- L'église de la Nativité et Saint-Pierre qui date partiellement du XIIIe siècle renferme une Vierge à l'Enfant en bois polychrome[19] et un saint Barthélémy en pierre polychrome[20], tous deux du XVIIIe;
- Moulin Jolimet-Renard, important site du patrimoine industriel dont on trouvera une description précise sur la fiche IGPC[21];
- Mairie-école du XIXe s.[22];
- Lavoir couvert sur le Banlot[23];
- A Tarperon l'ancienne forge est devenue un manoir.
Personnalités liées à la commune
- L'érudit Albert Colombet (1910-1986), érudit bourguignon, folkloriste, membre de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon et fondateur en 1953 de la revue trimestrielle Pays de Bourgogne, qui repose au cimetière de Beaunotte[24].
Bibliographie
- René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Aignay-le-Duc, Baigneux-les-Juifs, Laignes, La Bourgogne,
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau (F0020600) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau (F0028000) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau (F00-0400) ».
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- René Paris 1986, p. 3.
- Beaunotte sur free.fr. Consulté le 11 décembre 2012.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Liste des lieux et monuments de la commune de Beaunotte à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Liste des objets de la commune de Beaunotte à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM21005186, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM21005189, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IA21003398, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00054320, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00054321, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Albert Colombet est décédé le 6 octobre 1986. Source : Hervé Colombet, La Bourgogne d'Albert Colombet, revue « Pays de Bourgogne » n° 200 de juillet 2003, pp. 10-12.
Liens externes
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