Bauska

Bauska est une ville de la région de Zemgale, en Lettonie. Sa population s'élevait à 9 061 habitants en 2015[2].

Bauska
Bauske (de), Bowsk (pl)

Héraldique

Drapeau

Le château de Bauska.
Administration
Pays Lettonie
Maire Ārija Gaile
Code postal LV-3900
Démographie
Population 9 348 hab.[1] (2016)
Densité 1 558 hab./km2
Géographie
Coordonnées 56° 24′ 18″ nord, 24° 11′ 06″ est
Superficie 600 ha = 6,0 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Lettonie
Bauska
    Ruines de 1792
    Cour intérieure avant restauration
    Cour intérieure en 2015

    Géographie

    Bauska est située au point de confluence des rivière Musa et Mēmele, à partir duquel elles forment la rivière Lielupe. Elle se trouve à 40 km au sud-est de Jelgava et à 61 km au sud de Riga[3].

    Histoire

    Le territoire environnant Bauska est habité par les tribus sémigaliennes. Au milieu du XVe siècle, les germains de l'ordre de Livonie construisent le château de Bauska. La cité se développe à partir de 1580 et obtient les droits de ville en 1609. À la suite de la guerre de Livonie Bauska fait partie du duché de Courlande. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le château et la ville de Bauska subissent de nombreuses destructions pendant les attaques de l'empire suédois durant la guerre de Trente Ans et des Russes durant la grande guerre du Nord. En 1711, la peste extermine la moitié de la population de Bauska. En 1812, Bauska est l'un des points de transit de l'armée de Napoléon en route pour Moscou. Bauske  nom qu'elle gardera officiellement jusqu'en 1918  devint du temps de l'Empire russe un chef-lieu de district du gouvernement de Courlande.

    Après ces guerres, Bauska profite d'une période de stabilité pour devenir un centre de commerce entre Riga et la Lituanie. De nombreux habitants sont marchands, céramistes ou travaillent pour la brasserie de bières. En 1823, 6 maisons de la ville sont en briques et 114 en bois, ce qui explique les destructions fréquentes par incendie. Historiquement les services sociaux sont gérés par les Germano-Baltes. Au XVIIIe siècle, de nombreux juifs s'installent à Bauska jusqu'à former en 1850 la moitié de la population et participer à la diminution de la forte influence allemande.

    En 1915, l'Armée de l'Empire allemand prend la ville faisant fuir la moitié de la population. En 1916, les Allemands installent le premier réseau électrique. En 1918, l'Armée rouge occupe la ville qui est rapidement reprise par les Bermontiens jusqu'en 1919, quand l'armée lettone repousse définitivement les Bermontiens.

    De 1918 à 1940, la proportion de Lettons croît fortement jusqu'à ce qu'ils forment 75 % de la population de la ville.

    En 1939, peu avant la Seconde Guerre mondiale, les Germano-Baltes sont rapatriés en Allemagne, ce qui fait perdre à la ville l'une de ses composantes ethniques séculaires. La Shoah fait perdre à Bauska sa population juive. En 1944, l'Armée rouge envahit la Lettonie, en six semaines de pilonnage les Soviétiques détruisent un tiers des bâtiments de la ville. Des gravats resteront dans les rues jusqu'aux années 1950. Jusqu'en 1991, Bauska fera partie de la république socialiste soviétique de Lettonie, pendant cette période la population dépasse 10 000 habitants lettons et russes.

    La communauté juive

    Au XIXe siècle, Bauska a une communauté juive prospère dont les membres sont enseignants, cuisiniers ou employés de la brasserie. Parmi ses rabbins citons Abraham Isaac Kook qui deviendra le futur grand-rabbin d’Israël et Mordechai Eliasberg [4].

    En 1850, les juifs forment 50 % des habitants de Bauska. En 1920, la population juive a été divisée par 6 en 40 ans[5]. En 1941, à la suite de l’invasion nazie, les juifs restant à Bauska et ses environs sont torturés et exécutés[6]. Une exposition sur l’histoire des juifs de la ville est ouverte depuis les années 1990[4].

    La communauté des Votes

    En 1445, l'ordre Teutonique fait venir près de 3 000 Votes (qu'ils appellent Krieviņi dérivé de Krievs, c'est-à-dire russe) pour la construction d'un château à Bauska. Les Votes se sont installés dans la région et on considère qu'au XIXe siècle, plus de 1 000 personnes parlaient le vote en Lettonie.

    Population

    Composition ethnique

    Au recensement de 1930, la population comprenait 75,1 pour cent de Lettons, 18,9 pour cent de Juifs, 4,6 pour cent de Polonais, 2,4 pour cent de Lituaniens et 1 pour cent de Russes. Le recensement soviétique de 1989 donne 73,8 pour cent de Lettons, 14,7 pour cent de Russes, 4,7 pour cent de Lituaniens, 2,5 pour cent de Biélorusses, 1,7 pour cent d'Ukrainiens et 1 pour cent de Polonais. En 2015, la composition ethnique de la ville était estimée ainsi : 78,1 pour cent de Lettons, 10 pour cent de Russes, 5,3 pour cent de Lituaniens, 2,7 pour cent de Biélorusses et 1 pour cent de Polonais et d'Ukrainiens[7].

    Évolution démographique

    Recensements (*) ou estimations de la population[8] :

    Évolution démographique
    1897 1920 1925 1930 1959 1970 1979
    6 5442 9025 0934 9046 8978 66910 255
    1989 2000 2011 2012 2013 2014 2015
    10 81010 8409 5089 3989 2869 2009 061

    Personnalités liées à la ville

    Monuments

    • Le château du Moyen Âge (1443), Bauska Castle (en)
    • Le centre ville
    • L'église orthodoxe
    • Musée d'arts et études régional

    Transport

    • Bus (de et vers toutes les villes des environs) et Vilnius, Kaunas, Tallinn.

    Galerie

    Notes et références

    1. «Latvijas iedzīvotāju skaits pašvaldībās pagastu dalījumā»
    2. Population des communes lettones depuis 1897.
    3. Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
    4. (en) L. Dribins, A. Guttmanis, M. Vestermanis, Latvia's Jewish Community: History, Tragedy, Survival, Ministère des affaires étrangères de la république de Lettonie, (lire en ligne)
    5. (en) « JewishGen Locality Page Bauska » (consulté le )
    6. (en) Bernhard Press (trad. L Mazarins), The Murder of the Jews in Latvia, Northwestern University, (lire en ligne), p. 47-48
    7. D'après "http://pop-stat.mashke.org/#latvia". Les pourcentages inférieurs à 1 ne sont pas indiqués.
    8. D'après pop-stat.mashke.org..

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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