Bataille de Lucena

Historique

Un mois après la défaite chrétienne dans les montagnes de Málaga, Boabdil, souhaitant poursuivre la guerre, décide de faire une incursion en territoire castillan. Son objectif est une ville mal défendue, Lucena, dont le gouverneur, Diego Fernández de Cordoue, n'est âgé que de dix-neuf ans. Le plan d'attaque est révélé par grenadin qui révèle aux habitants de Lucena l'arrivée d’assaut prochain. Ceux-ci fortifient la ville très rapidement. Le 20 avril 1483, Boabdil, à la tête de sept cents cavaliers et de neuf mille fantassins, est repoussé devant les murs de Lucena. Il subit de nombreuses pertes dues à la surprenante intervention de l'armée du comte de Cabra qui avait été averti de la manœuvre des Nasrides. Après plusieurs affrontements, les castillans mettent en déroute Boabdil et ses troupes.

Pendant la bataille, le général et seigneur de Loja, Aliatar, beau-père de Boabdil, ainsi que plusieurs membres de l'aristocratie grenadine perdent la vie. Boabdil lui-même tombe entre les mains des chrétiens. Ceux-ci, dans un premier temps, ne le reconnaissent pas. Boabdil est alors enfermé dans la forteresse de Porcuna. Cet épisode marque le début de la chute du royaume de Grenade. Les conditions admises par Boabdil pour obtenir sa libération sont volontairement humiliantes pour un souverain d'al-Andalus. Ce dernier accepte les clauses demandées et promet ainsi de livrer un impôt de douze mille doublons de Jaén, l'équivalent de quatorze mille ducats ; de restituer les trois mille captifs chrétiens castillans ; de livrer comme otages son fils, le prince héritier Ahmad, son frère Yûsuf, et dix jeunes aristocrates grenadins. Il accepte d'être le vassal des rois de Castille et il demande à la Castille de lui venir en aide pour reprendre son trône. Son père quant à lui, apprenant la captivité de son fils, avec qui il est régulièrement en conflit en profite pour récupérer son trône[1].

À la suite de cette bataille les troupes castillanes ont également récupérées beaucoup de trophées de guerre dont notamment l'épée de Boabdil[2],[3] ainsi que de nombreuses bannières[4].

Références

  1. (es) Carpeta Didáctica : al-Andalus Al-Ándalus III: el Sultanato De Granada (1232-1492) y Una Breve Reseña Sobre la Alhambra
  2. (en) B. Lynn Bodner, « Constructing and Classifying Designs of al-Andalus », Bridges - Mathematical Connections in Art, Music, and Science, (lire en ligne)
  3. (en) Paz Fernández-Bolaños, Isabel Herráez Martin, « Conservation and restoration of the sword of Boabdil, King of Granada », Studies in Conservation, Taylor & Francis, vol. 37,
  4. (en) K. W. Parmelee, « The Mohammedan Crescent in the Romance Countries », Romanic Review,

Historiographie

  • (es) R Amador de los Ríos, Notas acerca de la batalla de Lucena y de la prisión de Boabdil en 1483 in Revista de Archivos, Bibliotecas y Museos no 16, 1907.
  • (es) L Torres Balbás, Las mazmorras de la Alhambra in Cronica arqueologica de la España musulmana, 1944.
  • (es) P. Luciano Serrano, Documentos referentes a la prision de Boabdil en 1483.

Voir aussi

Liens internes

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