Bataille d'Argentré (1799)

La bataille d'Argentré opposa, en 1799, les chouans et les républicains lors de la Chouannerie.

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Bataille d'Argentré

Informations générales
Date
Lieu Argentré-du-Plessis
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
Républicains Chouans
Commandants
Capitaine BeaumierFrançois-Gaspard de La Nougarède
Forces en présence
280 hommes[1]1 000 hommes[1]
Pertes
42 morts[1]inconnues

Chouannerie

Batailles

Coordonnées 48° 03′ 26″ nord, 1° 09′ 14″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : France

La bataille

Le , une diligence escortée par 125 soldats tombe dans une embuscade tendue par les chouans près de Vitré. L'escorte prend rapidement la fuite, huit hommes sont capturés. Les chouans fouillent la voiture, mais n'y trouvent aucun fond appartenant à la République et laissent repartir les voyageurs. Informés, les républicains de Vitré envoient le 6 août, deux colonnes de 130 hommes sur la forêt du Pertre, l'une d'entre elles, commandée par le capitaine Beaumier, rencontre les chouans à Argentré-du-Plessis. Les républicains essaient de s'emparer du bourg mais les chouans, au nombre de 1 000 hommes commandés par le chevalier de La Nougarède[2] les repoussent. Constatant qu'un détachement a contourné le bourg pour les prendre à revers, le capitaine Beaumier donne l'ordre de battre en retraite. Les républicains se replient sur Étrelles, ils ont perdu 19 hommes dont 3 officiers, deux chasseurs ont été pris et fusillés, le capitaine Beaumier lui-même a été blessé. Peur après, une seconde colonne, forte de 150 hommes, arrive sur le lieu du combat et attaque à son tour le bourg d'Argentré mais elle est également repoussée. D'après le rapport du général Schilt, 42 républicains ont été tués lors du combat[1].

« La diligence venant de Paris à Rennes, escortée par un détachement de 125 hommes, a été attaquée sur la même route, par la même bande de brigands qui a sommé l’escorte de se rendre. Celle-ci lui a répondu par une décharge mais elle a été bientôt entourée de toutes parts ; les uns ont pris la fuite et les autres, au nombre de 8, ont été faits prisonniers. Les Chouans, après avoir fait descendre les voyageurs, ont fouillé la voiture et, n’y ayant point trouvé de fonds à la République, les chefs ont forcé leurs subordonnés à rendre l’argent qu’ils avaient pris à trois voyageurs, auxquels ils ont laissé la faculté de continuer leur route…

Cet événement ayant été connu à Vitré, un détachement de troupe, fort de 130 hommes, s’est porté en deux colonnes vers la forêt du Pertre. L’une d’elles a rencontré les brigands sur la commune d’Argentré. Le combat s’est engagé avec ardeur ; 42 républicains ont été tués, au nombre desquels un capitaine et un lieutenant… Une autre colonne de 150 hommes, qui à l’arrivée des débris de la première, marcha sur Vitré, fut aussi repoussée ; de sorte que nous avons été complètement malheureux[1]. »

 Jean Jacques Schilt

« Les brigands, prévenus de toutes parts, s’étaient embusqués en avant d’Argentré, d’où, après quelques décharges, ils s’étaient repliés sur le bourg. Barricadés dans les maisons, ils ont fourni un feu si vif et si meurtrier qu’il n’a pas été au pouvoir de notre détachement de les déloger. Cependant une portion des brigands s’est portée en arrière du village pour couper la route à notre détachement. Alors, le capitaine Beaumier, qui commandait l’expédition, a rassemblé sa troupe et s’est mis en mesure de repousser les brigands et faire sa retraite sur Etrelles, par la route de la Guerche. Le combat s’est engagé de nouveau et, si les brigands ont eu quelques succès en cette occasion, ils le doivent au grand nombre dont était composé leur rassemblement, à la mort de trois officiers de la 24e légère et au défaut de cartouches de notre détachement. En sorte que, les autres colonnes républicaines n’ayant pu se réunir assez tôt pour se porter sur le lieu du combat, les brigands se sont dispersés, selon leur usage, et ont évité de se compromettre de nouveau. Nous avons à regretter 3 officiers tués, 8 sous-officiers et autant de soldats… Plusieurs chasseurs sont rentrés. Ils ont été témoins de la conduite contre-révolutionnaire qu’a tenue l’administration municipale d’Argentré ; on y a souffert que deux chasseurs faits prisonniers aient été fusillés par les brigands deux heures après l’affaire[1]. »

 Rapport d'un officier républicain de la première colonne

Bibliographie

  • Charles-Louis Chassin, Les pacifications dans l'Ouest, t. III, éditions Paul Dupont, , p. 333-334.
  • F. L. Patu-Deschautschamps, Dix années de guerre intestine: présentant le tableau et l'examen raisonné des opérations des armées royalistes et républicaines, Imprimerie et librairie militaire de G.Laguionie, , p. 571. texte en ligne sur google livres.

Références

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