Base aérienne 117 Paris

La base aérienne 117 Paris, ou Cité de l'Air, était une base aérienne de l'Armée de l'air française située pour l'essentiel sur des terrains localisés entre l'avenue de la Porte-de-Sèvres, le boulevard Victor, la rue de la Porte-d'Issy et le boulevard périphérique, dans le 15e arrondissement de Paris.

Base Aérienne 117
« Georges Guynemer »

Vue des immeubles de la BA117, avec un Mirage IIIE en premier plan.
Localisation
Pays France
Date de fermeture
Coordonnées 48° 50′ 03″ nord, 2° 16′ 43″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Base Aérienne 117
« Georges Guynemer »
Informations aéronautiques
Type d'aéroport Militaire
Gestionnaire Armée de l'air

La base accueillait l'état-major de l'Armée de l'air et notamment le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), responsable de la veille permanente de l'espace aérien national, mais aussi du suivi de toutes les opérations aériennes en cours.

La cérémonie de dissolution a eu lieu le , les services de la base ayant été refondus dans le cadre du projet d'Hexagone Balard[1].

Histoire

Paris s'avère, très tôt, une ville marquée par l'aéronautique. Plusieurs terrains d'aviation y coexistent, dont celui d'Issy-les-Moulineaux, situé en périphérie sud-ouest de la ville, champ de manœuvres militaires depuis le 29 mars 1890 (libérant ainsi le Champ de Mars).

Près de Paris, la future aviation militaire dispose des camps de Satory, près de Versailles et du terrain qui deviendra la base aérienne 104 Dugny-Le Bourget. Orly complétera ce dispositif, en 1929, ainsi que la base aérienne 107 Villacoublay, en 1936.

L'aéronautique militaire, future Armée de l'air préfère se développer sur des terrains de province plus vastes, tels que ceux de la base aérienne 122 Chartres-Champhol, de la base aérienne 125 Istres-Le Tubé, de la base aérienne 702 Avord ou la base aérienne 102 Dijon-Longvic, par exemple.

À la place des anciennes fortifications ceinturant Paris, le 15 septembre 1928, le Ministère de l'air, créé la même année, le 15 décembre, s'installe boulevard Victor. Les bâtiments de la « Cité de l'Air » sont réalisés en 1934, année de naissance juridique de l'Armée de l'air française (Loi du 2 juillet 1934). Paris est l'une des cinq régions aériennes, avec quatre bases : Paris, Le Bourget, Reims et Chartres.

La Base aérienne 117 est inaugurée en 1936. Le 117e bataillon de l'Air y est affecté.

Entre 1942 et août 1944, cent-quarante-trois résistants sont fusillés au stand de tir de la base aérienne.

En 1962, le boulevard périphérique vient s'incruster dans les installations. Les bâtiments sont complétés en 1971 et en 1978.

En août 1964 est créé le Centre de Transmission de l'Administration Centrale (CTAC 00.817), relié aux stations situées à Étampes (émission) et à Chartres (réception).

Durant la conscription, le centre d'instruction militaire de la Cité de l'Air (CIMCA), d'abord sur la base aérienne 104 Dugny-Le Bourget, puis sur la base aérienne 122 Chartres-Champhol, assurait la formation militaire initiale des appelés du contingent servant à la Base aérienne 117, dans différentes spécialités utiles à son fonctionnement.

Le 2 juillet 1984[2], la Base aérienne 117 reçoit le nom de baptême « capitaine Georges Guynemer ».

En décembre 2007, la décision d'évolution du site est prise.

En 2015, la base aérienne 117 est dissoute[3].

Dissolution

Depuis 2015, un complexe architectural regroupe le ministère de la défense ainsi que l'ensemble de ses services, des états-major des trois armées (terre, marine, air), à l'emplacement de deux sites situés de part et d'autre de l'Avenue de la Porte-de-Sèvres, dont les bâtiments sont reliés entre eux par une passerelle enjambant celle-ci.

La « Cité de l'Air » ayant disparu, le site libéré constitue la « parcelle est » d'une superficie de 8,5 ha, tandis que le site voisin historique du service technique des constructions navales (dont le bassin des carènes) dépendant en dernier lieu de la délégation générale pour l'Armement (DGA) est partagé en deux parties séparées par la nouvelle rue du Général-Alain-de-Boissieu : la « parcelle ouest » de 5 ha et la « corne ouest » de 3 ha. L'ancien bâtiment administratif de la DGA (« bâtiment Perret ») a été conservé intact.

Un nouveau centre de secours de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, situé au 5bis, avenue de la Porte-de-Sèvres, accueille le détachement « Balard », embryon de la future UES « Défense »[4].

Ces deux parcelles totalisent 300 000 m2 de SHON[5],[6].

Curiosités

Références

Articles connexes

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