Balance (astrologie)

Le signe astrologique de la Balance, de symbole ♎︎, est lié aux personnes nées entre le 22-23 septembre et le 22-23 octobre[1] en astrologie tropicale[2]. Il correspond pour celle-ci (la plus populaire en Occident) à un angle compris entre 180 et 210 degrés comptés sur l'écliptique (le cercle des signes du zodiaque) à partir du point vernal[3]. Il est associé à la constellation du même nom en astrologie sidérale, ce qui entraîne un décalage entre les dates tropicales et sidérales (16 octobre au 15 novembre), qui ne correspondent pas non plus aux dates astronomiques (31 octobre au 22 novembre).

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Balance
Représentation symbolique du signe Balance.
Période Du 22 ou 23 septembre[1]
au 22 ou 23 octobre[1]
Place dans le zodiaque 7e signe
Élément Air
Polarité Masculin
Mode Cardinal
Maison associée Maison 7
Astre(s) gouvernant(s) Vénus
Opposé polaire Bélier

Précisions astrologiques

Le Signe de la Balance est lié à l'élément classique de l'Air ; il partage cet élément avec le Verseau et les Gémeaux. Son opposé polaire est le Bélier. C'est l'un des quatre signes cardinaux avec le Bélier, le Cancer et le Capricorne.

L'astrologue Gustave Lambert Brahy synthétise le signe de la Balance par les trois mots-clef suivants: Jugement (c'est lui qui le met en italique), Comparaison, Équilibre[4]. L'astrologue Ève Saint-Gall affirme que la Balance « recherche la paix, la tranquillité »[5]. Influençable[6], elle peut passer pour hypocrite parce qu'elle ne veut décevoir personne[7]. Elle est aussi encline à l'hésitation[8].

Claude Ptolémée dans son Tetrabiblos a rejeté les décans[9], mais les maîtres des décans d'après Teukros (Ier siècle apr. J.-C.) nous sont connus[10]: le 1er décan du Signe de la Balance est gouverné par la Lune, le 2e décan par Saturne, et le 3e décan par Jupiter.

Histoire et mythologie

De façon certaine, jusqu’au IVe siècle av. J.-C., et probablement jusqu’au Ier siècle av. J.-C., dans la science et la tradition astrologique, le Zodiaque ne comportait que onze signes[11]. Comme le nom des étoiles principales de cette constellation l'atteste, la Balance était à l'origine (chez les astronomes chaldéens et les anciens Grecs en particulier) considérée comme les pinces de la constellation du Scorpion.

La période historique où vit le poète latin Virgile est toute traversée par une petite révolution dans le monde des astrologues : l’ajout d’un douzième signe, obtenu en distinguant la Balance du Scorpion[11], la considérant comme la balance où Zeus plaça le sort des Grecs et des Troyens pendant la guerre de Troie, ou la balance d'Astrée (ou Thémis) lorsque cette dernière quitta la terre pour devenir la constellation de la Vierge. Les deux doctrines —onze ou douze signes —étaient en pleine polémique au moment où Virgile écrit les Géorgiques. Il s’est d'autant plus passionné pour le problème, qu’Octave, né le 23 (ou 22) septembre 63 av. J.-C., était précisément sous le nouveau signe de la Balance (comme Virgile lui-même). Il y fait allusion au tout début de son poème, aux vers 33 à 35 :

… qua locus Erigonen inter Chelasque sequentis
panditur ipse tibi jam bracchia contrahit ardens
Scorpios et caeli justa plus parte reliquit.

… passant entre Erigone [la Vierge] et les Pinces qui la poursuivent
dans le vide qui s’ouvre pour toi, de lui-même déjà il resserre les bras, l'ardent
Scorpion, et du ciel t'a laissé plus qu'une juste part.

Virgile va donc entreprendre d’associer la divinisation astrale d’Octave avec ce nouveau signe de la Balance.

Quant à l’Énéide, elle se ferme sur le signe de la Balance, signe d’Octave, et en même temps sur la gloire d’Énée, ancêtre d’Octave, identifié à lui, et à Romulus, dans le processus de la fondation-refondation de Rome[12].

Illustrations

Voir aussi

Références

  1. La date du 23 est la plus fréquente, mais le moment exact variant de quelques heures selon les années, il est nécessaire de consulter la position du Soleil dans les éphémérides pour connaître le jour-frontière dans une année donnée.
  2. Le zodiaque dit tropical est le zodiaque des saisons.
  3. André Barbault, Traité pratique d'astrologie, ed. Seuil, 1961, (ISBN 2-02-001899-3), p. 23 et 26
  4. Gustave Lambert Brahy, Soyez vous aussi astrologue, Coll. La Roue Céleste, Éd. Dervy-Livres, 1982, p. 81.
  5. Ève Saint-Gall, Devenir astrologue, auto-éd., 1983, p. 109.
  6. Nitya Varnes 2013, p. 208.
  7. Nitya Varnes 2013, p. 209.
  8. Yves Haumont, L'astrologie, éd. Cerf, 1992, (ISBN 978-22-04044-56-1).
  9. W. E. Peuckert 1980, p. 100.
  10. tels qu'ils sont rapportés par W. E. Peuckert 1980, p. 103
  11. Joël Thomas, Virgile- Bucoliques, Géorgiques, ELLIPSES, (lire en ligne), p. 54, sur HAL/archives ouvertes, avril 2018
  12. Joël Thomas, Virgile- Bucoliques, Géorgiques, ELLIPSES, (lire en ligne), p. 57.

Bibliographie

  • André Barbault, Astrologie : Symboliques - Calculs : Interprétations, éditions Seuil, , 767 p. (ISBN 978-2-02-068021-9)
  • Nitya Varnes, Astrologie et développement personnel pour les nuls, First Éditions, , 500 p. (ISBN 978-27-54035-55-2)
  • W. E. Peuckert (trad. R. Jouan, L. Jospin), L'astrologie, son histoire, ses doctrines, Petite Bibliothèque Payot, , 275 p.

Articles connexes

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