Azannes-et-Soumazannes

Azannes-et-Soumazannes est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Azannes-et-Soumazannes

Église Saint-André.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes de Damvillers Spincourt
Maire
Mandat
Hubert Sellier
2020-2026
Code postal 55150
Code commune 55024
Démographie
Gentilé Azannois [1]
Population
municipale
163 hab. (2018 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 32″ nord, 5° 28′ 05″ est
Altitude Min. 208 m
Max. 354 m
Superficie 18,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montmédy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Azannes-et-Soumazannes
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Azannes-et-Soumazannes
Géolocalisation sur la carte : France
Azannes-et-Soumazannes
Géolocalisation sur la carte : France
Azannes-et-Soumazannes

    Géographie

    Hydrologie

    La Thinte prend sa source à Azannes-et-Soumazannes et constitue un affluent (rive gauche) du Loison (rivière)[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Azannes-et-Soumazannes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,5 %), prairies (33,6 %), terres arables (24,5 %), eaux continentales[Note 2] (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom Azen est employé dans des lettres patentes des duc de Lorraine Arch. dép. Meurthe-et-Moselle B83 f°210v.

    Histoire

    Azannes-et-Soumazannes provient de la fusion en 1809 des villages d'Azannes et Soumazannes.

    Le village de Soumazannes possédait autrefois un château, disparu au début du XIXe siècle. À la suite d'un lent déclin, ce village ne comptait plus qu’une douzaine d’habitations en 1914. Totalement détruit en 1916, il n’a pas été reconstruit et il n'en reste plus qu'une stèle commémorative. Subsistent aussi les écarts de Montaubé, de la Gélinerie, de la Forêt et des Roises.

    Sur le territoire d'Azannes a existé le village de Thil (ou Thyl, Thill ou Til ou Thys), où se trouvait l'église matriculaire d’Azannes et Ville-devant-Chaumont. Cette église, interdite en 1784 par suite de son mauvais état, a disparu, et le presbytère a été détruit en 1848. Il ne subsiste donc rien de ce village, mais un bois en porte encore le nom. La carte de Cassini montre que Thil, avec son église Saint-Martin, se situait sur la colline entre Azannes, Chaumont et Ville-devant-Chaumont, juste à l'écart des marécages et de la rivière en contrebas.

    C'est de cette seigneurie dont est probablement originaire ce fameux Millet de Thil qui se distingue au Tournoi de Chauvency,en 1285, en impressionnant Jacques Bretel lors des joutes du lundi. En 1269, Robert de Milan, évêque de Verdun[10], avait accordé une charte d'affranchissement aux trois villages d'Azannes, Soumazannes et Thil, qui n'en forment plus qu'un aujourd'hui.

    La commune a été décorées de la Croix de guerre 1914–1918[11].

    En 1928, 200 000 obus chimiques y ont été brûlés, créant une clairière polluée en forêt de Spincourt (voir plus bas section Environnement).

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[12] :

    • total des produits de fonctionnement : 94 000 , soit 566  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 87 000 , soit 523  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 89 000 , soit 534  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 11 000 , soit 67  par habitant ;
    • endettement : 31 000 , soit 188  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 6,94 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 3,17 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 7,91 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 43,61 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 7,22 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1974 1996 André Féré    
    mars 2001 mars 2008 Bernard Blanchot    
    mars 2008 En cours Hubert Sellier [13]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Ancien Agriculteur

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2018, la commune comptait 163 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    352425457532588654653667690
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    618618612560537496476470451
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    434421380182312258255212211
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    241221180177165169177159166
    2018 - - - - - - - -
    163--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La chapelle des vieux métiers.

    Édifices cultuels

    • L'église Saint-André, construite en 1784, détruite au cours de la Première Guerre mondiale et reconstruite en 1928[18],[19].
    • Il existait, à Soumazannes et à Montaubé, des chapelles à présent détruites.

    Lieux de mémoire

    • Monument aux morts de la guerre 1914-1918[20] et les tombaux anonymes[21],[22].
    • Cimetière militaire, 4 750 Allemands (1914-1918)[23].
    • Cimetière militaire lieu-dit le Bochet, 817 Allemands (1914-1918)[24].

    Patrimoine rural

    Manifestations

    • Festival des vieux métiers chaque mois de mai.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Tiercé en pairle : au 1er de gueules à l'annelet d'argent, au 2e d'azur à une roue de chariot d'or, au 3e d'or à l'anille d'azur ; à la divise ondée abaissée d'argent brochant sur les deux champs en pointe et chargée de trois têtards de sinople, nageant en fasce.
    Détails
    Création Robert A. Louis et Dominique Lacorde. Adopté le 30 juin 2017.

    Environnement

    La forêt de Spincourt est marquée par une clairière de 70 m de diamètre et 1 000 m2 plus ou moins stérile, dénommée la Place-à-Gaz. Elle a été créée par l’incinération de 200 000 obus chimiques en 1928 par la société Pickett & Sons. Ce site, proche de la ferme de La Gélinerie, a été choisi car il était proche d’un site de stockage de munitions chimiques dès 1920, et qu’il est desservi par deux voies ferrées étroites (à 0,6 m d’écartement)

    Le site reste pollué par des quantités élevées d'arsenic, de plomb, et d'autres métaux lourds comme le cadmium et le mercure, ainsi que des dioxines et des furanes. L’arsenic y représente 17 % du poids du sol et les eaux d'infiltration sont polluées à des taux 300 fois supérieurs à la norme par ce poison. Le site est interdit de fréquentation par la préfecture depuis 2012[32],[33],[34].

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meuse-55
    2. Site Natura 2000 « Marais de Chaumont devant Damvillers », Site FR4100156
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Vooir Liste des évêques de Verdun : 1255-1271 : Robert II de Médidan (Robert de Milan)
    11. Communes décorées de la Croix de guerre 1914–1918, P. 44 : Azannes-et-Soumazannes 19 novembre 1920, JO du 21/11/1920 (p 18748)
    12. Les comptes de la commune
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Eglise paroissiale Saint-André », notice no IA00049020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. église Saint André
    20. « Monument aux morts de la Guerre 1914-1918 », notice no IA00049077, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. Inventaire des tombaux anonymes
    22. Sur les traces de la bataille des frontières d'août 1914
    23. Calendrier des manifestations du Centenaire de la Grande Guerre 14/18
    24. Entretien du cimetière allemand
    25. Le village des Vieux Métiers, sur le site de la Fondation du patrimoine
    26. Moulin à eau de l'Écomusée d'Azannes-et-Sousmazannes
    27. Le village des vieux métiers
    28. Moulin à vent des Roises, à Azannes (Meuse)
    29. Moulin des Roises
    30. La fabrication à l'ancienne du moulin des Vieux Métiers, sur l'Est républicain
    31. Les personnalités dominantes ayant marqué l’histoire des villages
    32. « Dernières nouvelles du front, épisode 30: à la Place à Gaz, en forêt de Spincourt », Dernières nouvelles du front, consulté le 7 août 2018.
    33. Olivier Saint-Hilaire, « Place à gaz de Spincourt », 2014, consulté le 7 août 2018.
    34. La place à gaz de la forêt de Spincourt : une zone industrielle toxique
    • Portail de la Meuse
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.