Augustin David

Augustin David, né le à Lyon (Rhône)[1], mort le à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor)[2], est un prélat français qui fut évêque de Saint-Brieuc et Tréguier de 1862 à 1882.

Augustin David
Biographie
Naissance
Lyon (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Saint-Brieuc (France)
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par
le card. de Bonald
Dernier titre ou fonction Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier
Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier

Ruunt et stat.
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Fils de Pierre David, épicier, et de Claudine Matricon, son épouse, Augustin David est né dans une famille de petits commerçants de la colline de Fourvière, au 32 rue des Farges, non loin de l'église Saint-Just[3]. Après des études au petit séminaire Saint-Jean puis au grand séminaire Saint-Irénée ou « École des Chartreux », Augustin David est ordonné prêtre pour l'archidiocèse de Lyon le 28 mai 1836. Il entre alors dans la Société des prêtres de Saint-Irénée, communauté de prêtres diocésains fondée par le cardinal Fesch dont le ministère est axé sur le prêche de missions, l'enseignement et les recherches théologiques[4]. Orateur, musicien, l'abbé David exerce d'abord ses talents comme professeur à la maîtrise de la primatiale Saint-Jean avant de rapidement devenir un prédicateur de renom[5]. En 1857, il est choisi par Mgr Lyonnet pour devenir vicaire général du diocèse de Valence. Nommé évêque de Saint-Brieuc et Tréguier le 25 janvier 1862, préconisé le 7 avril suivant, Augustin David est sacré évêque le 2 juillet en la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence[6] par le cardinal de Bonald, Primat des Gaules, assisté de Mgr Lyonnet et de Mgr Pavy, évêque d'Alger, lui aussi formé chez à l'Institution des Chartreux.

Par son long épiscopat, Mgr a profondément marqué tant l'histoire du diocèse de Saint-Brieuc que celle du département alors des Côtes-du-Nord. Archéologue et collectionneur, il fonde en 1861 la Société d'émulation d'archéologie et d'histoire des Côtes-du-Nord[7], dont il deviendra le président d'honneur[8]. Ami des arts, il est le promoteur d'un ample mouvement de restauration comme de modernisation du patrimoine immobilier religieux dans son diocèse[9]. Littérateur, intellectuel, attaché aux questions de l'enseignement et de l'encadrement religieux des fidèles, il reconstruit le petit séminaire de Plouguernével en Haute-Cornouaille, établi force nouvelles congrégations, lance la Semaine religieuse du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier en novembre 1867. Le 30 juillet 1865, il préside couronnement de la statue de Notre-Dame d'Espérance en la basilique briochine éponyme. Il participe au Concile de Vatican I, et se range, en tant que gardien de la tradition sulpicienne, aux côtés de Mgr Dupanloup, dans la minorité gallicane opposée au dogme de l'infaillibilité pontificale[10].
Mgr David décède le vendredi 27 juillet 1882 à 20 heures à l'évêché de Saint-Brieuc, les funérailles ayant lieu le mardi suivant en la Cathédrale Saint-Étienne où le prélat est enterré[11]. Une statue de marbre blanc sculptée par Henri Chapu, prix de Rome, inaugurée le 14 mai 1891 et située dans une des chapelles du déambulatoire lui rend hommage.


Décorations et distinctions

Mgr David était comte romain, assistant au trône pontifical.[12].
Officier de la Légion d'honneur, le 13 août 1867[13]

Armes

D'azur à la tour (de David) d'argent, battue par une mer de sinople et surmontée d'une étoile d'or[14].

Référence

  1. Registre des naissances à Lyon, année 1812. Archives municipales de Lyon, Cote 2E145, Acte no 1009. Document consulté le 19/04/2020.
  2. Registre des décès de Saint-Brieuc, années 1882-1883. Archives départementales des Côtes-d'Armor, Lot 162, Année 1882, Acte no 283. Document consulté le 19/04/2020. Le décès est déclaré par l'abbé Auguste-René Dubourg, secrétaire de l'évêché, futur cardinal-archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, et l'abbé Jean-Louis Mando, également secrétaire à l'évêché, futur évêque d'Angoulême.
  3. L'enfant est déclaré pas son père, deux jours après sa naissance, accompagné d'Augustin Tranchard, rubanier résidant au 52 rue Mercière, et François Masson, cordonnier habitant au 90 rue de Gadagne.
  4. R. Durand, Monseigneur David, évêque de Saint-Brieuc(1862-1882) et le Concile du Vatican in Bulletin de la Société d'Histoire Moderne, 10e année, 23 avril 1911, p. 43-47.Disponible sur Gallic.
  5. Société bibliographique, L'épiscopat français depuis le Concordat jusqu'à la Séparation (1802-1905), Paris, 1907, Librairie des Saint-Pères, 720p., p. 552. Disponible sur Gallica.
  6. François-Marie-Guillaume Habasque, « Annuaire des Côtes-du-Nord », sur Gallica, (consulté le )
  7. Chantal Leroy et Dominique de La Rivière, Cathédrales et basiliques de Bretagne, Paris, 2009, Ereme, 207p., (ISBN 2-91-5337-69-1), p. 140.
  8. Fiche au nom de Mgr David dans la base IdRef (Identifiants et Référentiels pour l'enseignement supérieur et la recherche) .
  9. Fiche au nom de Mgr David dans l'annuaire prosopographique du Comité des Travaux historiques et scientifiques rattaché à l'École nationale des chartes .
  10. Michel Lagrée, Dictionnaire religieux de la France contemporaine - Tome 3 - La Bretagne de 1800 à 1962, Paris, 1990, Beauchesne, 424p., (ISBN 2-7010-1202-3).
  11. Article de L'Univers en date du 29 juillet 1882 Disponible sur Gallica.
  12. Article de L'Union du 29 juillet 1882 à l'occasion du décès du prélat. Disponible sur Gallica.
  13. « Cote LH/672/33 », base Léonore, ministère français de la Culture
  14. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 155. Consultable sur Gallica.

Articles connexes

  • Portail du catholicisme
  • Portail de Saint-Brieuc et de sa région
  • Portail des Côtes-d’Armor
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.