Aubvillers

Aubvillers est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Aubvillers

L'église Saint-Jacques-le-Majeur.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité CC Avre Luce Noye
Maire
Mandat
Sergine Menard
2020-2026
Code postal 80110
Code commune 80037
Démographie
Gentilé Aubvillerois
Population
municipale
148 hab. (2018 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 42′ 51″ nord, 2° 28′ 59″ est
Altitude Min. 49 m
Max. 118 m
Superficie 4,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Noye
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Aubvillers
Géolocalisation sur la carte : Somme
Aubvillers
Géolocalisation sur la carte : France
Aubvillers
Géolocalisation sur la carte : France
Aubvillers

    Géographie

    Description

    Au sud-est d'Amiens et au nord-ouest de Noyon, le village se trouve à une dizaine de kilomètres, par la route, au nord-ouest de Montdidier.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Aubvillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), forêts (3,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Altum villare dès 1106[8], Aubvillers en 1146[9], Auheviller en 1185[10].

    La forme de l'année 1106 est intéressante et permet d'affirmer que ce toponyme désignait, à l'origine un vieux domaine gallo-romain d'un certain Albo[10]. Par vieux, il faut pencher pour un domaine plus ancien que d'autres proches, simplement plus récents.

    Aubvillé en picard.

    Histoire

    Des photographies aériennes de Roger Agache ont mis en évidence la présence de substructions paraissant anciennes[11].

    Le duc de Bourgogne Charles le Téméraire campe à Aubvillers en 1472 après avoir mené l'infructueux siège de Beauvais[12].

    Première Guerre mondiale

    À la fin de la guerre, le village est considéré comme détruit[13],[14],[15],[16],[17].

    La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [18].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton d'Ailly-sur-Noye[19], qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Val de Noye, créée par un arrêté préfectoral du [20], et qui succédait, conformément aux dispositions de la Loi Chevènement, au District du Val de Noye, créé en 1994.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[21], la préfète dévoile en octobre 2015 son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[22],[23]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[24] et de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[25] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du 22 décembre 2016[26], qui prend effet le .

    La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 juillet 2020 Henri Derly[27], [28]   Exploitant agricole
    juillet 2020[29] En cours
    (au 2 décembre 2020)
    Sergine Ménard    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

    En 2018, la commune comptait 148 habitants[Note 3], en augmentation de 4,23 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    320297315276332334361367364
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    362330333305275261250238227
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    23322420412314512312396100
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1151141011029596109131140
    2018 - - - - - - - -
    148--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Les enfants de la commune sont scolarisés depuis 2018 au sein d'un regroupement pédagogique concentré (RPC) bipolaire, qui accueille les enfants de Mailly-Raineval, Sauvillers-Mongival, Aubvillers, Thory, Louvrechy et Rouvrel dans deux sites, à Louvrechy pour la moitié des élèves, soit une soixantaine de la petite section de maternelle au CP, les autres étant scolarisés à Rouvrel.

    La construction des nouveaux locaux a lieu en 2017-2018 et l'ancienne école, qui ne comptait qu'une classe, est transformée pour servir de cantine et de cuisine[33],[34],[35]. Ce RPC a succédé à un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) afin de prendre en compte la croissance des effectifs.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Puits communal et abri scolaire.
    • Église Saint-Jacques-le-Majeur[36], reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale[37],[38], et comprenant des vitraux de saint Jacques, saint Michel et du Sacré-Cœur, réalisées en 1926 par le maître-verrier limougeaud Chigot[39].
    Elle contient notamment un petit christ en bois peint du XVIIIe siècle[40].
    • Chapelle de la Vierge. Édifiée en 1927 pour reconnaissance et protection contre la maladie[41]. Elle renferme un beau vitrail représentant saint Henri, patron du donateur, Henri Caumon[12].
    • Oratoire à la Vierge. Il a remplacé un calvaire à la suite de travaux routiers[41].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Dans le cartulaire de Lihons destiné à l'abbé Gautier.
    9. Dans un document destiné à Thierry, évêque d'Amiens.
    10. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 976 - (ISBN 2600001336).
    11. « Photo aérienne de Roger Agache : Substructions paraissant anciennes », notice no ARR22_sd80671ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    12. « Aubvillers », sur http://www.valdenoye.com, (consulté le ).
    13. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    14. Section photographique de l'armée, « Photo : Aubvillers. Ruines », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 11, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    15. Section photographique de l'armée, « Photo : Aubvillers. Ruines », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 11, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    16. Section photographique de l'armée, « Photo : Aubvillers. Ruines », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 11, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    17. Section photographique de l'armée, « Photo : Ferme Fourchon (sud-ouest d'Aubvillers, près Cote 113). Ruines », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 11, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    18. Journal officiel du 6 novembre 1920, p. 17584.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. « CC du Val de Noye (N° SIREN : 248000523) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
    21. Cécile Latinovic, « HAUTE-SOMME Moreuil exclue des projets de fusions intercommunaux? », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    22. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    23. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    24. Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    25. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    26. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Avre Luce Noye issue de la fusion de la communauté de communes Avre Luce Moreuil et de la communauté de communes du Val de Noye à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    27. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    28. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    29. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. « Louvrechy (80) Ici, on vote contre la création d’une classe : Face au nombre d’enfants toujours en hausse dans le regroupement pédagogique, la commune a été choisie pour créer une classe en plus. Mais six conseillers ont voté contre », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    34. Thierry Griois, « Le regroupement scolaire lancé : Le premier coup de pioche a été donné lundi à Louvrechy, qui accueillera maternelles et CP. À Rouvrel, où étudieront les écoliers du CE1 au CM2, ce sera le mois prochain », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    35. « Que deviendra l’ancienne école du village ? », Le Bonhomme picard, édition de Montdidier Roye, no 3533, , p. 16 « A également été rappelé le regroupement scolaire avec Louvrechy et Rouvrel qui a beaucoup occupé le conseil municipal à la veille de la rentrée. Il va maintenant falloir réfléchir au devenir du bâtiment de l’ancienne école, maintenant vide ».
    36. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église d'Aubvillers, d'après nature, 14 juin 1876. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    37. Section photographique de l'armée, « Photo : Aubvillers. L'église », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 11, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    38. Section photographique de l'armée, « Photo : Aubvillers. L'église », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 11, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    39. « Vitraux (verrières) représentant saint Jacques, saint Antoine et le Sacré-Coeur », notice no PM80001921, base Palissy, ministère français de la Culture.
    40. « Statue : Christ (dit petit Christ) », notice no PM80001920, base Palissy, ministère français de la Culture.
    41. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 211 (ASIN B000WR15W8).
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