Arveyres

Arveyres est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.

Arveyres

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Libournais
Maire
Mandat
Bernard Guilhem
2020-2026
Code postal 33500
Code commune 33015
Démographie
Gentilé Arveyrais
Population
municipale
1 983 hab. (2018 )
Densité 115 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 53′ 06″ nord, 0° 16′ 56″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 41 m
Superficie 17,27 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Bordeaux
(banlieue)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Libournais-Fronsadais
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Arveyres
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Arveyres
Géolocalisation sur la carte : France
Arveyres
Géolocalisation sur la carte : France
Arveyres
Liens
Site web arveyres.com

    Géographie

    Localisation

    Arveyres se situe dans l'Entre-deux-Mers, en rive gauche de la Dordogne, dans l'aire urbaine de Bordeaux et son unité urbaine, ainsi que dans la communauté d'agglomération du Libournais membre du Pays du Libournais. Le nord de son territoire est enveloppé par la boucle que forme la Dordogne, méandre lui-même entouré par les deux boucles autour de Fronsac et Libourne sur la rive opposée.

    Arveyres se trouve sur la ligne Paris - Bordeaux et est accessible par l'autoroute A89 sortie no 8 et par la route nationale 89. Le viaduc des Barrails et le viaduc du Mascaret, traversés par l'autoroute, se situent sur la commune, ainsi que le viaduc ferroviaire d'Arveyres.

    Communes limitrophes

    Limites administratives de la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 856 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beychac et Caillau », sur la commune de Beychac-et-Caillau, mise en service en 1971[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 852,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 29 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Arveyres est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bordeaux, une agglomération intra-départementale regroupant 73 communes[18] et 969 897 habitants en 2018, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Bordeaux est la sixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française) et Toulouse[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (33,6 %), prairies (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), eaux continentales[Note 6] (11,1 %), zones urbanisées (9,4 %), terres arables (2,7 %), forêts (0,4 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le toponyme est documenté sous les formes latines Arveriis (1096), Arberiis (1235) ou romanes Arveyras (1362)… Le radical historique est donc arveri- / arberi-. La prononciation gasconne est [arˈβɛjrəs][24].

    Histoire

    Il faut attendre la fin du XIe siècle pour que le lieu d'Arveyres apparaisse pour la première fois dans les textes. En 1092, Audenode, mère de Vigouroux de Gombaud, Seigneur de Vayres fait donation à l'abbaye de Saint-Jean d'Angély en Saintonge de son aleu d'Arveyres[25]. En 1170, la paroisse de Saint-Pierre d'Arveyres devient la propriété de l'ordre des Templiers de Saint-Jean de Jérusalem sur donation de Bertrand de Montaut, archevêque de Bordeaux[26]. Ces derniers y établissent la commanderie d'Arveyres au nord de la commune dont les ruines de la Maison Forte sont encore visibles. Le territoire d'Arveyres fut revendiqué à plusieurs reprises par les seigneurs de Vayres ainsi que par de nombreux monastères alentour (abbaye de Fayse, abbaye de la Sauve-Majeur...). La plaine d'Arveyres était un marais qui fut asséché au XVIIe siècle.

    Politique et administration

    La commune d'Arveyres appartient à l'arrondissement de Libourne. À la suite du découpage territorial de 2014 entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015, la commune est transférée du canton de Libourne supprimé au nouveau canton du Libournais-Fronsadais[27],[28]. Arveyres fait également partie de la communauté d'agglomération du Libournais membre du Pays du Libournais.

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1977 1995 Claire Jost    
    mars 1995 2008 Yves Videau    
    mars 2008 2014 Benoit Gheysens    
    mars 2014 En cours
    (au 30 avril 2014)
    Bernard Guilhem UDI Retraité

    Démographie

    Les habitants d'Arveyres sont appelés les Arveyrais[29].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

    En 2018, la commune comptait 1 983 habitants[Note 7], en augmentation de 4,42 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3781 2151 3831 3281 3771 4081 3251 4172 120
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4151 4781 4861 4791 4461 4741 4891 5401 566
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6391 6451 6391 6401 5291 5391 5181 5751 664
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 6051 7261 7571 8491 8191 6241 7891 8831 947
    2018 - - - - - - - -
    1 983--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Le territoire des communes de Vayres et d'Arveyres constitue, au sein du vignoble de l'Entre-deux-Mers, l'aire de production du graves-de-vayres, vin d'appellation d'origine contrôlée[34].

    Commanderie d'Arveyres, février 2006.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commanderie d'Arveyres, posée sur un modeste promontoire, surplombe une boucle de la Dordogne.

    Personnalités liées à la commune

    Béatrice Chatelier est une actrice née en 1951 dans la commune.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la lettre oméga capitale de sinople* chargée de deux aloses d'argent, l'une descendante à dextre et l'autre montante à senestre, encadrant en abîme une croix nouée et potencée de gueules*, le tout soutenu d'une grappe de raisin de pourpre tigée et feuillée de deux pièces aussi de sinople*.
    Détails
    Ces armes sont héraldiquement fautives : elles enfreignent la règle de contrariété des couleurs.
    Officiel, présent sur le site internet de la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Beychac et Caillau - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Arveyres et Beychac-et-Caillau », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Beychac et Caillau - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Arveyres et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Bordeaux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. Bénédicte Boyrie-Fénié, Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes de Gironde, Pau, Éditions Cairn, , 402 p. (ISBN 978-2-35068-012-5), p. 47..
    25. (la) Cartulaire de Saint-Jean d'Angely.
    26. A.D Haute-Garonne, H Malte Bordeaux 26 n°1
    27. Décret no 2014-192 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Gironde sur le site de Légifrance
    28. Carte des cantons et communes de la Gironde avant et après le redécoupage de 2014 sur le site du Conseil départemental de la Gironde
    29. Nom des habitants d'Arveyres sur habitants.fr
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    34. Cahier des charges de l'appellation graves-de-vayres
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