Artus de Cossé-Brissac

Artus de Cossé-Brissac, comte de Secondigny, dit le « maréchal de Cossé » pour le distinguer de son frère Charles Ier de Cossé, surnommé le « maréchal de Brissac », né en 1512, mort en 1582 à Gonnord, est un homme de guerre et diplomate français. Il est connu d'abord sous le nom de Gonnord, jusqu'à sa promotion à la dignité de maréchal de France.

Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Cossé-Brissac.

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 Artus de Cossé-Brissac
Comte de Secondigny

Artus de Cossé-Brissac, portrait au musée Condé, Chantilly.

Surnom Maréchal de Cossé
Gonnord
Naissance 1512
Décès  70 ans)
au château de Gonnord, en Anjou
Origine  Royaume de France
Dignité d'État Maréchal de France
Conflits Guerres de Religion
Distinctions Chevalier de l'ordre de Saint-Michel
Autres fonctions Gouverneur de Metz
Gouverneur de Mariembourg
Surintendant des finances
Grand panetier de France
Lieutenant général pour l'Orléanais, l'Anjou et la Touraine
Famille Maison de Cossé-Brissac

De sable, à trois fasces d'or dentelées en partie basse.

Biographie

Lieutenant de cent hommes d'armes, il se signale au siège de Lens en 1551, et en 1552, sous le duc de Guise, à la défense de Metz, dont il est fait gouverneur. En 1554, il est gouverneur de Mariembourg.

Il sert sous le duc d'Aumale en 1555, aux sièges de Volpian et de Moncalier, et reçoit cette même année le collier de l'ordre de Saint-Michel. Pendant les guerres de Religion, capitaine en 1562, il est battu par le chef protestant Gaspard II de Coligny près de Châteaudun.

Charles IX le fait surintendant des finances en 1561 : c'est le premier à porter ce titre[1]. Le roi le nomme grand panetier de France en 1564, érigea en 1566 sa terre de Secondigny en comté, et le crée maréchal de France en 1567. En 1569, il est nommé lieutenant général pour l'Orléanais, l'Anjou et la Touraine. Il continue la lutte contre les protestants.

Artus de Cossé-Brissac

À la tête d'un corps de cavalerie, il se distingua, en 1567, à la bataille de Saint-Denis, et fut ensuite choisi pour commander l'armée contre les calvinistes, sous le duc d'Anjou. En 1569, comme commandant en second de l'armée catholique du duc Henri d'Anjou, il bat l'amiral de Coligny à la bataille de Moncontour mais est battu par le même à Arnay-le-Duc en 1570.

Le , Catherine de Médicis le fait arrêter à Vincennes, et conduire à la Bastille, sur le soupçon d'appuyer un parti qui se formait en faveur du duc d'Alençon, à l'approche de la mort de Charles IX : il y reste dix-sept mois. Henri III lui rend sa liberté en 1581, et lui offre des lettres-patentes le déclarant innocent.

« Trouvez bon, sire, que je n'en veuille pas, répondit-il ; un Cossé doit penser que personne ne l'a cru coupable. »

Il se rend en Angleterre pour négocier le mariage d'Élisabeth Ire avec François de France, duc d'Anjou.

Henri III le fait chevalier du Saint-Esprit le . Il meurt au château de Gonnord, en Anjou, le . Il avait épousé Françoise du Bouchet de Puy-Greffier, d'où - Renée de Cossé, leur fille aînée, comtesse de Secondigny, mariée sans postérité à Charles de Montmorency-Damville ; - Jeanne de Cossé (x 1572 Gilbert Gouffier, duc de Roannais) ; et - Madeleine de Cossé (x 1578 Jacques de l'Hospital de Choisy).

Notes et références

  1. Janine Garrisson, Nouvelle histoire de la France moderne. 1483-1559, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Nouvelle histoire de la France moderne » (no 1), , 301 p. (ISBN 978-2-02-013688-4), p. 190-191

Sources


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