Arthur Richards

Arthur Richards, né le à Pointe-à-Pitre, décédé à Bordeaux le , était un ancien combattant (Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918) de 1914-18 et de la campagne de Syrie de 1925-1927 (Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs), un résistant de 1940-1945 et un homme politique gaulliste bordelais et guadeloupéen[1].

Arthur Richards
Fonctions
Député 1958-1972
Gouvernement Cinquième République
Groupe politique UNR
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Résidence Gironde

Il a été conseiller municipal gaulliste de Bordeaux de 1947 à 1959 (RPF puis RS puis UNR), conseiller général du canton de Bordeaux-1 de 1951 à 1964 et député de Gironde de 1958 à 1967[2].

Biographie

Fils d'un couple de commerçants guadeloupéens, Arthur Richards s'engage à vingt ans dans l'armée. Affecté au 57ème régiment d'infanterie, stationné à Libourne, il découvre la Gironde qui sera son département d'adoption.

Sa carrière militaire, qui se déroule notamment pendant la première guerre mondiale, et essentiellement outre-mer, lui vaut plusieurs décorations, notamment la croix de guerre, la croix de guerre des TOE, ainsi que la légion d'honneur. Il peut aussi reprendre ses études, interrompues après le certificat d'études, et passer, pendant la guerre, son baccalauréat.

Rendu à la vie civile en 1925, il est chef comptable dans l'entreprise Citroën. En 1938, il obtient un poste de chef du personnel dans l'entreprise Dassault, et finit sa carrière sur le même type de poste, dans une entreprise bordelaise fabriquant des savons.

Pendant la seconde guerre mondiale, il prend la direction d'un réseau de résistance réseau Richards ») et, officier des forces françaises de l'intérieur, participe à la libération du Médoc.

Il entre alors en politique. Il adhère d'abord au Mouvement Républicain Populaire puis, dès sa création en 1947, au Rassemblement du Peuple Français.

Elu conseiller municipal de Bordeaux, sur la liste menée par Jacques Chaban-Delmas, en 1947, mandat qu'il conserve jusqu'en 1959. Quatre ans plus tard, il est élu conseiller général de la Gironde, dans le canton de Bordeaux I, et réélu en 1958.

En 1956, il est candidat aux législatives sur la liste des Républicains Sociaux, mais n'est pas élu.

Deux ans plus tard, il est investi par l'UNR dans la première circonscription de Gironde (Bordeaux Nord). Il est élu député au second tour, dans une quadrangulaire qui l'oppose au sortant Paul Estèbe (Victor Réoyo, ex poujadiste, ayant été éliminé au premier tour), ainsi qu'aux candidats socialistes et communiste.

L'année suivante, il quitte le conseil municipal de Bordeaux et se présente dans la commune de Pian-Médoc, où il est élu.

En 1962, il est réélu au second tour, avec 52,3 % des voix contre Estèbe et le candidat socialiste.

Pendant ces deux législatures, son activité parlementaire est quasi nulle. Exemple typique des députés « godillots », il se contente d'un soutien indéfectible à la politique gouvernementale, et n'intervient qu'une seule fois en tribune en neuf ans de mandat.

Battu aux cantonales de 1964, il est écarté par Chaban de l'investiture gaulliste lors des législatives de 1967. Se présentant « sans étiquette », il est nettement battu par le candidat officiel de l'UNR, Jean Valleix, qui est élu.

Après cette date Arthur Richards se retire de la vie politique.

Notes et références

  1. Jean-Pierre Dubarry, "Quand Bordeaux avait un député noir... Arthur Fortuné Richards, député de la Gironde", Bordeaux Actu, 19 mai 2009
  2. Arthur Richards, Site de l'Assemblée nationale

Voir aussi

Articles connexes

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