Anselm Franz von Ingelheim
Anselme-François d'Ingelheim (né le à Cologne et mort le à Aschaffenbourg) est archevêque et prince-électeur de Mayence[1] de 1679 à 1694. À ce titre, il était également archichancelier du Saint-Empire romain germanique.
Anselme-François d’Ingelheim | |
Portrait | |
Biographie | |
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Naissance | Cologne |
Décès | Aschaffenbourg |
Évêque de l’Église catholique | |
Consécration épiscopale | |
Dernier titre ou fonction | Prince-archevêque de Mayence |
évêque de Mayence (1679) | |
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Biographie
Ses parents furent Georges-Jean d'Ingelheim et Anne-Elisabeth de Sturmfederin-d'Oppenweiler. Il était chanoine de cathédrale Saint-Martin de Mayence, nommé par l'archevêque Lothaire-Frédéric de Metternich-Bourscheid en 1674, camérier de la même ville et, l'année suivante, son lieutenant à Erfurt. Il succéda le l'archevêque Charles-Henri.
Les aléas avec la France
L'an 1684 il souscrivit, le , à la trêve conclue à Ratisbonne, pour vingt ans, entre l'empire et la France ; et, le suivant, pour marquer à Dieu sa reconnaissance de cet heureux événement, il fit présent à-son église d'un magnifique ostensoir d'or, enrichi de diamants, pour y placer le saint sacrement.
Mais il ne jouit pas aussi longtemps qu'il l'espérait de cette tranquillité dont il était si flatté. Dès l'an 1688, la France rompit la trêve, et recommença la guerre à l'occasion des troubles de Cologne. L'électeur de Mayence, sommé par le dauphin Louis, qui commandait l'armée française, de livrer sa capitale, l'abandonna, dans l'impuissance de la défendre, par traité du , et choisit Erfurt pour retraite.
Le séjour qu'il y fit fut d'environ onze mois. Mayence ayant été rendue par Nicolas Chalon du Blé, le marquis d'Uxelles, le , au duc de Lorraine, après sept semaines de siège, l'électeur ne tarda pas à y revenir.
Derniers actes et résidence à Aschaffenbourg
L’an 1690, il concourut, le , dans la diète électorale d'Augsbourg à l’élection de Joseph, roi des Romains, qu’il sacra deux jours après. Il avait couronné, dans la même ville, sept jours auparavant, l’impératrice Éléonore Madeleine, mère de ce prince. L'année suivante, accablé de la goutte, il se fit donner pour coadjuteur, par son chapitre, Louis-Antoine, grand-maître de l’ordre Teutonique et prévôt d'Ellwangen (de), fils de l’électeur palatin Philippe-Guillaume, et l’obtint, le , par une élection unanime.
Il résidait pour lors à Aschaffenbourg, dans la crainte que les Français, qui avaient toujours les yeux sur Mayence, ne réussissent à y rentrer ; ce qu’il pensa en effet arriver par la trahison de Consbruch, commissaire-général des guerres, dont ils avaient corrompu la fidélité. Au mois de mai de l’an 1691, il se rallie à la confédération entre l'empereur et d'autres princes contre la France. La mort le ravit à son église dans son palais d'Aschaffenbourg, le château de Johannisburg, le . Il fut inhumé dans l’église Saint-Pierre de cette ville, auprès de l'archevêque Thierri[2]. Son cœur fut cependant ramené à Mayence, où il est honoré d'un monument.
Notes et références
- Les princes-évêques de Mayence étaient, comme la plupart des évêques allemands, à la fois seigneurs spirituels de leur diocèse et seigneurs temporels d'une série de possessions territoriales.
- (de) Franz Werner, Der Dom von Mainz und seine Denkmäler: nebst Darstellung der Schicksale der Stadt, und der Geschichte seiner Erzbischöfe bis zur Translation des erzbischöflichen Sitzes nach Regensburg. Von dem westphälischen Frieden 1648 bis zum Lüneviller Frieden 1801, vol. 3, Müller, (lire en ligne), p. 106
- L'Art de vérifier les dates, publié en 1750 par Charles Clémencet, avec la collaboration de Maur Dantine et d'Ursin Durand.
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