Andreï Ieremenko
Andreï Ivanovitch Ieremenko, Eremenko ou Yeremenko (en russe : Андрей Иванович Ерёменко), né le et décédé le , est un militaire soviétique qui s'illustra particulièrement pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut nommé maréchal de l'Union soviétique le .
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Biographie
Famille et jeunesse
Il est né dans une famille de paysans modestes du village de Markovka, aujourd'hui dans l'oblast de Louhansk, en Ukraine. Il est enrôlé dans l'armée en 1913.
Première Guerre mondiale 1914-1918
Il participe dès le début des combats au cours desquels il est blessé. Il est nommé pour son courage sous-officier. Il est élu au Soviet de son unité lors de la Révolution de Février. Après avoir combattu sur le front roumain, il est de retour chez lui où il doit lutter contre les troupes allemandes et les Blancs. Il prend la tête d'un groupe de partisans.
Guerre civile 1918-1922
À la fin de 1918, son groupe rejoint l'Armée rouge, et en décembre il adhère au parti bolchevik. En , il devient le commissaire militaire de la région de Markhov, adjoint au président du Revkom[1]. En juin, il combat les Blancs dans l'une des premières formations de cavalerie. Promu successivement commandant de la brigade de reconnaissance, commandant de l'état-major, adjoint au commandant de la 14e division de la 1re armée de cavalerie, il participe à la victoire sur Denikine, combat contre la Pologne et contre Wrangel et Makhno.
Pour tout cela, il est décoré de l'ordre du Drapeau rouge puis de l'ordre de Lénine.
Entre-deux-guerres 1922-1941
En 1923, après être passé par l'École supérieure de cavalerie, il est nommé commandant du 55e régiment de la 14e division de cavalerie. Après avoir suivi les cours à l'Académie politico-militaire Lénine et l'Académie militaire Frounzé il commande la 14e division, puis en 1938 il est promu à la tête du 6e Corps de Cosaques, puis en il est nommé commandant de la 1re Armée du Drapeau rouge.
Grande Guerre patriotique (1941-1945)
Lorsque la guerre éclate Eremenko est responsable du district militaire transbaïkal, mais il est rapidement appelé à l'ouest pour prendre le commandement du front de l'ouest, en remplacement du général Pavlov.
Blessé lors de la bataille de Smolensk il est nommé à la tête du front de Briansk en cours de formation. De nouveau blessé, plus sévèrement, lors de la bataille de Moscou le , il ne reprendra un commandement que le , où il prend la tête de la 4e armée de choc au sein de front du Nord-Ouest, pour être atteint une fois encore le .
Lors de l'offensive allemande de l'été 1942, il est envoyé dans le secteur de Stalingrad où il prend la direction du front du sud-est au mois d'août puis du front de Stalingrad à partir de septembre. Il supervise alors la défense de la ville et la mise en place de la partie sud de l'opération Uranus, la contre-offensive soviétique.
Après l'encerclement de la 6e armée allemande, mené conjointement avec le front du sud-ouest de Vatoutine et le front du Don de Rokossovski, la prise de la ville est laissée au front du Don alors qu'Ieremenko est chargé de bloquer la contre-attaque allemande menée par von Manstein[2], puis de repousser l'ennemi vers Rostov pour tenter d'isoler le groupe d'armées B qui bat en retraite depuis le Caucase.
En , son front de Stalingrad est renommé front du sud, il le dirige jusqu'à la fin de l'offensive soviétique d'hiver.
En , Ieremenko prend en charge le front de Kalinine, au nord, qui reste calme jusqu'en septembre et d'où il lance quelques offensives de faible envergure mais victorieuses.
En , il est chargé, conjointement avec Tolboukhine de la reconquête de la Crimée, avant d'être renvoyé au nord en à la tête du deuxième front balte, qu'il dirige pendant près d'un an et avec lequel il réussit notamment à isoler près de 30 divisions allemandes en Lituanie.
Le , Ieremenko est transféré à la tête du quatrième front ukrainien, avec lequel il achève la conquête de la Hongrie et la libération de Tchécoslovaquie.
Œuvres
- Stalingrad, notes du commandant en chef, Paris, Plon, 1964, traduit du russe par S. Maximov.
Notes et références
- Le Revkom est un Comité révolutionnaire.
- Jean Lopez, Stalingrad, p. 422.
Liens externes
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