André Parmentier

André Auguste Parmentier est un avocat et un homme politique français né le à Lille, dans le Nord et décédé le à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.

Cet article concerne un homme politique français. Pour le tireur sportif français, voir André Parmentier (tir sportif).

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Biographie

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il s'établit comme avocat au barreau de Dunkerque, dont il deviendra bâtonnier. Vice-président de l'Union départementale des combattants, il est également investi dans les questions sociales, président d'une société de secours mutuels et fondateur d'une caisse privée d'assurances sociales.

Fort de cette position locale, il se présente aux élections législatives de 1932 sous les couleurs de la conservatrice Fédération républicaine. Il est élu au second tour, puis réélu dès le premier tour en 1936. À la Chambre des députés, il se distingue par des prises de position qui le situent nettement à droite, notamment dans l'opposition au Front populaire, dont il désapprouve les principaux projets.

Engagé volontaire en 1939, il est fait prisonnier en , alors qu'il commande une compagnie de chars d'assaut. À son retour d'Allemagne, il s'engage en faveur du nouveau régime, et est nommé Préfet des Vosges, puis de la Seine-Maritime à Rouen. En septembre 1942, il est nommé préfet de la région Normandie en remplacement de René Bouffet. C'est comme préfet de Rouen qu'il ordonne, le , à la demande des autorités allemandes, l'arrestation des Juifs du département[1]. En 1943, Pierre Laval le nomme directeur général de la Police nationale. Dans l'exercice de ces fonctions, André Parmentier agit à l'encontre des consignes de collaboration qui lui sont données, et combat en permanence l'influence de Joseph Darnand, le chef de la Milice française. Il a reçu la Francisque[2].

Selon l'historienne Limore Yagil, André Parmentier fait l'impossible pour que la police française ne collabore pas avec la Gestapo en lui donnant des renseignements et en lui remettant des détenus, s'efforce de saboter l'action de la Milice, recommande à ses services de ne pas frapper les résistants anti-allemands, et de ne pas appliquer une directive de Laval prescrivant de chasser les maquis, de dépister les gaullistes et les réfractaires au STO.

Condamné à 5 ans d’indignité nationale, le , il est immédiatement relevé de sa condamnation pour faits de Résistance.

Références

  1. Gontran Pailhès (préf. Pierre Varenne), Rouen et sa région pendant la guerre 1939-1945, Rouen, Henri Defontaine, , 309 p., p. 146-147.
  2. Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », (ISBN 978-2-913044-47-0, notice BnF no FRBNF38994682), p. 146.

Annexes

Sources

  • « André Parmentier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Limore Yagil, Chrétiens et Juifs sous Vichy, 1940-1944 : sauvetage et désobéissance civile, Paris, Éditions du Cerf, 2005.

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