André Cornu (homme politique)

André Cornu est un homme politique français, né le à Gap (Hautes-Alpes) et mort le [1] à Cannes (Alpes-Maritimes).

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Biographie

Fils d'un préfet de la Troisième république, il interrompt ses études de droit pendant la première guerre mondiale. Chef d'escadrille, il est rendu à la vie civile avec la Croix de guerre 1914-1918.

Il entame alors une carrière de haut fonctionnaire. D'abord chef de cabinet du préfet de l'Aude, il est sous-préfet dès 1919 et entre en 1925 au cabinet ministériel de Jean Durand, ministre de l'agriculture, puis ministre de l'intérieur.

Nommé préfet en 1926, il est directeur puis secrétaire général au ministère de l'Intérieur en 1928.

Il se dirige alors vers une carrière politique. Elu député des Côtes-du-Nord, dans la circonscription de Saint-Brieuc, en 1932, il siège sur les bancs de la "gauche radicale", c'est-à-dire au centre-droit.

Il est alors un député très actif, mais souvent sur des points peu centraux des politiques publiques, et sans réelle spécialité.

Battu en 1936 par Alfred Duault, il quitte la vie politique pour une dizaine d'années. Il est cependant rédacteur en chef de la revue Marianne à partir de 1938.

C'est en 1945 qu'il renoue avec une campagne électorale, étant élu conseiller général des Côtes-du-Nord en . Il devient président du conseil général un an plus tard, jusqu'en .

Elu Sénateur en 1948, sur une liste de centre-droit ayant le soutien du RPF, il est ensuite constamment réélu jusqu'en 1971. Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe de la gauche démocratique.

Président de la commission de l'intérieur du Sénat en , il entre au gouvernement en août, avec le portefeuille de secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, qu'il conserve sous divers gouvernements, jusqu'en .

On retient surtout de son action le démarrage de la rénovation du Château de Versailles, mais celle-ci est plus vaste. Il signe ainsi la nomination de Jean Vilar à la direction du TNP, relance les manufactures de Sèvres et d'Aubusson, et rénove le fonctionnement du conservatoire national de musique.

En 1953, il est désigné par le parti radical comme candidat à l'élection présidentielle, mais refuse de se présenter.

A la fin de la IVe République, il suit René Pléven dans la création de la petite Union démocratique.

Il est cependant désormais en retrait de la vie politique nationale. Elu membre libre de l'Académie des beaux-arts en 1962, il abandonne son siège de conseiller général en 1964, puis l'ensemble de ses mandats, y compris celui de maire de la petite commune d'Erquy, qu'il exerce depuis 1953, en 1971.

Il était commandeur de la Légion d'honneur.

Fonctions gouvernementales

  • Secrétaire d'État chargé des Beaux-Arts auprès du Ministre de l'Education nationale du gouvernement René Pleven (2) (du au )
  • Secrétaire d'État chargé des Beaux-Arts auprès du Ministre de l'Education nationale du gouvernement Edgar Faure (1) (du au )
  • Secrétaire d'État à l'Education nationale du gouvernement Antoine Pinay (du au )
  • Secrétaire d'État chargé des Beaux-Arts auprès du Ministre de l'Education nationale du gouvernement René Mayer (du au )
  • Secrétaire d'État chargé des Beaux-Arts auprès du Ministre de l'Education nationale du gouvernement Joseph Laniel (du au )

Mandats nationaux

Mandats locaux

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Notice biographique sur le site du Sénat
  • « André Cornu (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Liens externes

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